Titre : Mauvais frère.
Auteur : Maud Tabachnik.
Editeur : Le livre de poche.
Nombre de pages : 317
Quatrième de couverture :
D’emblée, l’enquête du lieutenant Goodman se révélait impossible. Le tueur pouvait violer et mutiler ses victimes ou se limiter à les scalper. Question d’inspiration… ses proies, il les préférait blondes, jeunes et paumées. Comme une de ses premières victimes, la nièce du maire de Boston.
Entre un supérieur black et antisémite qui veut sa peau, sa yiddish mamma qui ne veut pas le lâcher, la femme de sa vie qu’il vient de rencontrer et cette série de cimes sans indices ni mobiles, le plus célèbre flic de Boston, pour qui humour et élégance vont de pair, n’est prêt à affronter la pire des folies : elle qu’on ne soupçonne pas parce qu’"elle rôde trop près de soi. Pourtant, son vieil ami Archie qui adore philosopher l’a prévenu : « C’est parce que le monde tourne à l’envers, Sam, qu’il se casse la gueule.»
Un rythme à couper le souffle, des dialogues au cordeau : un thriller infernal de l’auteur du cinquième jour.
Mon avis :
Je suis très embarrassée pour rédiger mon avis sur ce livre, car après l'avoir terminé, j'ai ressenti comme un malaise, diffus.
Ce qui m'a le plus gêné est le racisme. Ce n'est pas qu'il en soit question dans un roman qui me pose problème. Ce qui me gène est que être raciste est le trait dominant du caractère du supérieur de Goodman, au point qu'il en vienne quasiment à saborder l'enquête pour satisfaire sa haine envers son subordonné. Peu crédible, donc.
Maud Tabachnik est une auteur française qui écrit à l'américaine. Soit. Il est vrai que ce livre est facile et rapide à lire, grâce à des chapitres courts et bien rythmés. Voilà pour les qualités, car ce roman imite aussi ce qu'il y a de pire dans la littérature américaine et surtout dans les feuilletons policiers diffusés par la télévision française à longueur de journée. J'aimerai ne plus voir ces tueurs qui surprennent leurs victimes juste au moment où la police relâche sa surveillance, ces flics qui rendent la justice eux-même, ses cadavres qui s'entassent sans susciter la moindre émotion, ni chez les proches, ni chez les enquêteurs.
En lisant ce livre, j'avais constamment à l'esprit Le Chirurgien de Tess Gerritsen. Je ne saurai trancher si les points communs entre les deux intrigues sont volontaires. Comme dans le Chirurgien, l'auteur nous fait pénétrer dans la tête du tueur, en nous faisant lire des extraits de son journal. Sauf que là où Gerritssen nous montrait vraiment l'origine de ses pulsions et sa cruauté et campait un personnage effrayant, Tabachnik campe un personnage grotesque et pitoyable, dont la seule justification à ses crimes est le traditionnel "elles l'ont bien cherché" - un cliché de plus. Comme dans le Chirurgien, les tueurs sont deux, d'une manière totalement différente il est vrai. Comme dans le chirurgien, une victime survit et pourra aider les enquêteurs - un abîme sépare Catherine, qui doit sa survie à sa combativité et à sa prudence, d'Eva, pour laquelle le narrateur ne parvient même pas à susciter un peu d'empathie.
Restent deux points essentiels : l'intrigue et les enquêteurs. Je mets au défit tout lecteur de ne pas découvrir l'identité du tueur bien avant le policier, qui, il faut bien le dire, passe parfois pour un benêt. Ce n'est pas de connaître son identité avant le policier qui me gène, c'est de le voir passer à côté de faits tellement évidents que cela en devient gênant pour moi. J'ai eu l'impression souvent, que l'inspecteur Goodman, qui a tellement de problème à régler, le pauvre, qu'il est quasiment obligé de traiter son enquête en dilettante. Pensez donc : il est doté d'une fiancée qui n'a pas froid aux yeux, il est riche et élégant, et en plus, il ne sait pas comment présenter sa fiancée goy à sa maman juive.
Après cela, je ne m'étonne pas que les indices lui passent sous le nez.. Bref, l'inspecteur Goodman manque cruellement de charisme, au point que j'avais dû relire la quatrième de couverture pour me souvenir de son nom.
Bref, si vous aimez les histoires de tueurs en série, je vous conseillerai plutôt les romans de James Patterson et de Tess Gerritsen.
Auteur : Maud Tabachnik.
Editeur : Le livre de poche.
Nombre de pages : 317
Quatrième de couverture :
D’emblée, l’enquête du lieutenant Goodman se révélait impossible. Le tueur pouvait violer et mutiler ses victimes ou se limiter à les scalper. Question d’inspiration… ses proies, il les préférait blondes, jeunes et paumées. Comme une de ses premières victimes, la nièce du maire de Boston.
Entre un supérieur black et antisémite qui veut sa peau, sa yiddish mamma qui ne veut pas le lâcher, la femme de sa vie qu’il vient de rencontrer et cette série de cimes sans indices ni mobiles, le plus célèbre flic de Boston, pour qui humour et élégance vont de pair, n’est prêt à affronter la pire des folies : elle qu’on ne soupçonne pas parce qu’"elle rôde trop près de soi. Pourtant, son vieil ami Archie qui adore philosopher l’a prévenu : « C’est parce que le monde tourne à l’envers, Sam, qu’il se casse la gueule.»
Un rythme à couper le souffle, des dialogues au cordeau : un thriller infernal de l’auteur du cinquième jour.
Mon avis :
Je suis très embarrassée pour rédiger mon avis sur ce livre, car après l'avoir terminé, j'ai ressenti comme un malaise, diffus.
Ce qui m'a le plus gêné est le racisme. Ce n'est pas qu'il en soit question dans un roman qui me pose problème. Ce qui me gène est que être raciste est le trait dominant du caractère du supérieur de Goodman, au point qu'il en vienne quasiment à saborder l'enquête pour satisfaire sa haine envers son subordonné. Peu crédible, donc.
Maud Tabachnik est une auteur française qui écrit à l'américaine. Soit. Il est vrai que ce livre est facile et rapide à lire, grâce à des chapitres courts et bien rythmés. Voilà pour les qualités, car ce roman imite aussi ce qu'il y a de pire dans la littérature américaine et surtout dans les feuilletons policiers diffusés par la télévision française à longueur de journée. J'aimerai ne plus voir ces tueurs qui surprennent leurs victimes juste au moment où la police relâche sa surveillance, ces flics qui rendent la justice eux-même, ses cadavres qui s'entassent sans susciter la moindre émotion, ni chez les proches, ni chez les enquêteurs.
En lisant ce livre, j'avais constamment à l'esprit Le Chirurgien de Tess Gerritsen. Je ne saurai trancher si les points communs entre les deux intrigues sont volontaires. Comme dans le Chirurgien, l'auteur nous fait pénétrer dans la tête du tueur, en nous faisant lire des extraits de son journal. Sauf que là où Gerritssen nous montrait vraiment l'origine de ses pulsions et sa cruauté et campait un personnage effrayant, Tabachnik campe un personnage grotesque et pitoyable, dont la seule justification à ses crimes est le traditionnel "elles l'ont bien cherché" - un cliché de plus. Comme dans le Chirurgien, les tueurs sont deux, d'une manière totalement différente il est vrai. Comme dans le chirurgien, une victime survit et pourra aider les enquêteurs - un abîme sépare Catherine, qui doit sa survie à sa combativité et à sa prudence, d'Eva, pour laquelle le narrateur ne parvient même pas à susciter un peu d'empathie.
Restent deux points essentiels : l'intrigue et les enquêteurs. Je mets au défit tout lecteur de ne pas découvrir l'identité du tueur bien avant le policier, qui, il faut bien le dire, passe parfois pour un benêt. Ce n'est pas de connaître son identité avant le policier qui me gène, c'est de le voir passer à côté de faits tellement évidents que cela en devient gênant pour moi. J'ai eu l'impression souvent, que l'inspecteur Goodman, qui a tellement de problème à régler, le pauvre, qu'il est quasiment obligé de traiter son enquête en dilettante. Pensez donc : il est doté d'une fiancée qui n'a pas froid aux yeux, il est riche et élégant, et en plus, il ne sait pas comment présenter sa fiancée goy à sa maman juive.
Après cela, je ne m'étonne pas que les indices lui passent sous le nez.. Bref, l'inspecteur Goodman manque cruellement de charisme, au point que j'avais dû relire la quatrième de couverture pour me souvenir de son nom.
Bref, si vous aimez les histoires de tueurs en série, je vous conseillerai plutôt les romans de James Patterson et de Tess Gerritsen.