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« Mes deux Allemagne »
Editeur : Bayard - 2009
Pages : 348 p.
Genre : romans jeunes adultes histoire/contemporain
Résumé quatrième de couverture :
En 1988, l'Allemagne est toujours divisée en deux pays distincts, séparés par une frontière réputée infranchissable. Lilly habite à Hambourg, en Allemagne de l'Ouest, et a tout juste treize ans lorsqu'elle se retrouve orpheline. Son père est décédé quand elle était petite, et sa mère vient de mourir d'un cancer. Elle rencontre pour la première fois sa tante Lena, qui a obtenu l'autorisation exceptionnelle de quitter l'Allemagne de l'Est, où elle vit, pour se rendre à l'enterrement de sa soeur. Lilly s'attache à cette femme douce et chaleureuse et reste inconsolable après son départ. Elle n'a plus qu'elle au monde, et Lena a dû repartir de l'autre côté du Mur... Confiée à une tutrice, qui compte la placer dans une famille d'accueil pour Noël, Lilly échafaude le projet insensé de rejoindre sa tante. Elle ignore alors que le mur de Berlin tombera le 9 novembre 1989.
Avis :
Un roman sympathique surtout du fait de l’héroïne, orpheline et qui, au-delà des frontières, cherche à tout prix à rejoindre sa famille.
Ce roman parle de la cassure entre l’Allemagne de l’Ouest et l’Allemagne de l’Est et des conséquences dramatiques que cela a eues pour les habitants des deux pays : fracture des familles, dénonciations et peur d’une guerre imminente entre l’URSS et les Etats-Unis.
Mais ce qui est surtout frappant dans ce roman c’est la volonté de Lilly, quand elle se retrouve orpheline, de retourner auprès de sa vraie famille, qu’elle connait à peine et qui surtout se trouve en RDA. Alors que tout le monde la met en garde contre les privations qui existent là-bas, le manque de liberté et la surveillance sévère que la STASI, la police secrète de la RDA, exerce sur tous les habitants, elle persiste. Et on comprend ce désir car Lilly passe par des phases très difficiles suite à la mort de sa mère, d’autant que son père est déjà décédé. De plus, sa mère a toujours gardé des liens avec sa sœur de l’Est et a toujours expliqué à Lilly, sans manichéisme aucun, ce qu’il se passait à l’Est, et la lueur d’espoir que représentait alors le communisme pour ces gens rêvant d’un monde plus juste et égalitaire.
Et on découvre en RDA une famille unie, avec certes des queues au supermarché et des denrées assez rares, mais qui vit comme toutes les autres familles avec ses joies et ses peines.
Cependant le spectre de la STASI n’est jamais très loin et l’on découvrira plus tard que ses ramifications étaient très profondes et que cela a eu des conséquences terribles pour la famille de Lilly.
Un beau roman à la fois historique, familial et qui nous fait découvrir des gens comme nous, juste situé de l’autre côté d’une frontière instituée par un dictateur et sa police secrète.
