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2 participants

    TALLIS, Frank

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    TALLIS, Frank Empty TALLIS, Frank

    Message  Nina Sam 28 Mar 2020 - 0:01

    TALLIS, Frank 510pnd10

    La justice de l'inconscient
    Edition 10/18 - 442 pages

    Présentation de l’éditeur :

    En ce début de XXe siècle à Vienne, où l’on peut croiser Freud, SchSnberg, Klimt et bien d’autres encore, les cafés sont le lieu de débats fiévreux. C’est dans cette atmosphère d’effervescence artistique et scientifique que Max Liebermann, jeune psychiatre et pianiste à ses heures, mène ses enquêtes avec son ami Oskar Rheinhardt, inspecteur et… chanteur lyrique amateur.
    Et ils vont avoir fort à faire avec le cas de cette jeune et jolie médium retrouvée morte chez elle dans une pièce fermée de l’intérieur.
    Une note griffonnée de ses mains laisse penser à un suicide. Pourtant, les indices déroutants s’accumulent : l’arme du crime, un pistolet, a disparu, et aucune trace de la balle n’est retrouvée durant l’autopsie…
    Serait-ce l’intervention d’un esprit maléfique ?

    Mon avis :

    Le livre était dans ma PAL depuis au moins six ans. Je l’ai lu depuis deux mois, et c’est seulement maintenant que je prends le temps de rédiger mon avis – de mémoire, donc, comme je le fais souvent.
    En le lisant, j’ai pensé à Sissi, à sa soeur Sophie, à toutes ces femmes nobles, riches, qui se sont retrouvées enfermées dans des asiles parce qu’elles étaient qualifiées d’hystériques – et il ne fallait pas grand chose pour être qualifiées ainsi. Oui, Sissi n’a pas été internée, mais sa soeur si, la soeur de sa belle-fille également.
    Les jeunes filles, les femmes dont on nous décrit les symptômes dans ce roman sont-elles souffrantes ? Oui, certainement. Mais de quoi souffrent-elles ? Qu’expriment leur corps que leurs paroles ne peuvent exprimer ? Ils expriment les contraintes, les souffrances, les violences qu’elles ont subies. Elles sont coincées, parce que la déchéance est à craindre, pour elles, pour leurs enfants, parce que personne ne veut écouter ce qu’elles ont à dire, parce que la société donne toujours raison à l’homme contre la femme, forcément faible, forcément sujettes à inventer, à ne pas comprendre ce qui s’est passé. Il n’existe pas de solutions : les femmes sont toujours perdantes. Toujours.
    La preuve : la victime est une femme. Une femme qui a essayé de survivre, de s’en sortir, avec les moyens qui étaient les siens. Max Liebermann croise d’autres femmes qui, elles aussi, veulent s’en sortir, et n’ont pas vraiment d’espoir. D’autres s’accommodent d’une vie faite de réceptions, de dîner, de goûter, de potins divers et variés. Celles-ci iront toujours bien, à moins d’être confrontées à des drames puisqu’elles s’accommodent d’une vie assez vide. Ce n’est pas le cas de Lydia, une jeune femme qui n’a pas reçu la même éducation que les autres, qui a des ambitions scientifiques, et qui doit lutter contre une société presque unanimement misogyne.
    J’en oublie presque de vous parler de l’enquête, et pourtant, elle est là, et bien là. Oskar et Max ont bien l’intention de faire toute la lumière sur ce qui s’est passé, et ils y arrivent. Plus que l’enquête, ce qui compte à mes yeux est l’exploration de cette société d’avant la première guerre mondiale, cette société où l’antisémitisme ne gène presque pas, où la thérapie par la parole n’en est qu’à ses premiers mots, où les militaires jouissent d’un très grand prestige.
    Si j ‘ai manqué d’élan après la lecture pour écrire mon avis, j’ai enchaîné avec le tome 2.
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    Message  Pinky Sam 28 Mar 2020 - 11:11

    merci Nina pour cette présentation intéressante, je note ce livre dans mon petit carnet
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    Message  Nina Sam 28 Mar 2020 - 11:21

    Merci Pinky pour ta visite.
    Un premier tome très riche, le second l'est tout autant : la série n'est pas totalement réédité, avec ma meilleure amie, j'ai réussi à trouver les tomes qui me manquaient chez un bouquiniste parisien (avant le confinement, bien sûr).
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    Message  Pinky Sam 28 Mar 2020 - 11:23

    oui j'ai été voir pour me le procurer, il date de 2007 donc achat d'occasion = bouquinistes, marchés...
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    Message  Nina Sam 28 Mar 2020 - 11:25

    Oui, c'est tout à fait cela - 10/18 avaient réédité les deux premières enquêtes en un tome unique, Les carnets de Max Liebermann. Sinon, mis à part le tome 1, je les ai tous eu chez un bouquiniste.


    Dernière édition par Nina le Sam 28 Mar 2020 - 11:27, édité 1 fois
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    Message  Pinky Sam 28 Mar 2020 - 11:26

    d\'accord
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    Message  Nina Mer 25 Nov 2020 - 17:01

    TALLIS, Frank Cvt_pe11

    Petite musique de nuit
    édition 10/18 – 360 pages

    Présentation de l’éditeur :

    Assassinée, la cantatrice Ida Rosenkrantz n’a pas fini de taire ses secrets. Les pistes sont minces et la liste vertigineuse de ses amants multiplie les suspects. Pour pénétrer le caractère complexe et instable de la victime, Max Liebermann devra pousser plus loin que jamais son raisonnement. Mais il est difficile de faire parler les morts quand les vivants s’en mêlent…

    Mon avis :

    Roman facile à lire. C’est un premier point, je l’ai lu très rapidement, comme les tomes 1 et 2 de la série. Roman facile et donc agréable à lire ne suffit pourtant pas un roman superficiel. Nous sommes dans la Vienne du début du XXe siècle et s’il est un fait qui domine, qui (me) choque, c’est l’antisémitisme profondément ancré dans la société. Ce n’est pas détesté, conspué un être humain à cause de sa religion qui est considéré comme anormal, c’est l’apprécier, être ami avec lui, comme le commissaire avec Max Liebermann.
    Affaire délicate s’il en est : la cantatrice Ida Rosenkrantz est morte. Un suicide ? Cela arrangerait à peu près tout le monde. Le problème est que ce n’est pas le cas, Ida Rosenkrantz a été assassinée. Qui avait intérêt à la faire taire ? Quel secret a-t-elle emporté dans la tombe ? Avec elle, nous découvrons l’opéra de Vienne, et nous suivons Gustav Malher, directeur, chef d’orchestre peu apprécié par ses musiciens, par ses chanteurs. Pourquoi ? Oh, c’est très simple, ai-je envie de dire. Pour Malher, seule la musique compte. Exigeant, il demande le meilleur à son orchestre, à ses chanteurs. Il est hors de question pour lui de laisser les approximations, d’oublier des notes, voire même des instruments parce que son titulaire est parti – il avait autre chose à faire que rester jusqu’au bout du concert. Quand on bouscule les habitudes, quand on demande de la rigueur et de l’investissement, cela peut générer de l’animosité, et certains musiciens sont prêts à aller très loin pour nuire au maître. La musique ? Elle ne semble même pas avoir d’intérêt pour eux, pas même pour les cantatrices qui, dans la vie, cherchent tout autre chose qu’une belle carrière, des rôles magnifiques. Non : le mariage, une belle position sociale leur convient mieux. Est-ce là la véritable cause de la mort de Ida Rosenkrantz ? Peut-être.
    L’enquête ne nous fait pas seulement découvrir l’opéra, il nous mène aussi tout prêt de la cour impériale – Ida n’était-elle pas soignée par le médecin de feu l’impératrice ? Déplaire à l’empereur, débusquer un de ses secrets, c’est la disgrâce assurée. Ou pire. Il faut toujours prévoir le pire dans cette ville où une vie ne vaut pas tant que cela.
    Petite musique de la mort est un roman policier et historique riche d’enseignement et de questionnement, sur la place des femmes dans la société et dans l’art. Si je suis plus circonspecte sur l’aspect « psychanalytique », en revanche, j’ai été sensible au personnage de Max Liebermann et Oskar Reinhart, qui s’interrogent, justement, sur ce qu’ils croient savoir sur la femme, sur ses désirs, sur ce qu’elle est capable de faire ou pas.

    Une belle enquête musicale.
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    Message  Pinky Jeu 26 Nov 2020 - 10:51

    merci Nina pour cette présentation
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    TALLIS, Frank Empty Re: TALLIS, Frank

    Message  Nina Jeu 26 Nov 2020 - 21:28

    Merci Pinky pour ta visite.
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    Message  Nina Sam 5 Déc 2020 - 14:55

    TALLIS, Frank Cvt_la18

    La valse de Méphisto
    Edition 10/18 - 360 pages.

    Présentation de l’éditeur :

    À Vienne, en 1904, six ans après l’assassinat d’Élisabeth d’Autriche, on retrouve dans une fabrique de piano désaffectée le corps d’un homme tué par balle et défiguré à l’acide. Face à lui : trois autres sièges sont alignés comme pour mettre en scène un procès dont l’issue aurait été fatale. Quels étaient les occupants des fauteuils et pourquoi ont-ils prononcé ce jugement sans appel ? L’enquête de l’inspecteur Oskar Rheinhardt et de son fidèle ami le docteur Max Liebermann – psychiatre et disciple de Sigmund Freud – les conduira au sein du monde occulte des militants politiques extrémistes. Un milieu aux mœurs subversives, peuplé de bohèmes, d’utopistes et d’anarchistes. Parmi eux, le légendaire Méphistophélès semble prêt à tout pour accomplir l’idéal révolutionnaire.
    Le duo mélomane sera-t-il assez rapide pour prévenir le pire ?

    Mon avis :

    La valse de Méphisto, roman paru en 2018 est le dernier roman, paru en date mettant en scène le duo Rheinhardt et Liebermann. La situation dans l’empire Austro-hongrois ne s’est pas amélioré, la révolte gronde, des attentats sont commis. L’antisémitisme est toujours bien présent. L’empereur trouve du réconfort, comme il le fait depuis des années, auprès de madame Schratt, actrice avec laquelle il prend le petit déjeuner tous les matins, actrice qui a la lourde tâche de le divertir.
    Des meurtres sont commis aussi. Un homme est retrouvé assassiné et défiguré. La première tâche est de retrouver son identité, ce qui ne s’avère pas si aisé que cela. Cette recherche amène Rheinhardt à côtoyer ceux que l’on ne voit pas, ceux à qui l’on ne fait pas attention, à se rappeler aussi la chance que lui et sa famille ont de vivre protégés. Mais protégés jusqu’à quand ? L’enquête amène Rheinhardt à penser qu’un nouvel attentat pourrait être commis et le lance sur la piste de ce que l’on qualifierait aujourd’hui de « cellule terroriste ».
    Le temps presse, parce que les adversaires sont habiles, déterminés. Contrairement à l’inspecteur, ils ne s’interrogent pas sur ce qu’il en coûte en vie humaine, tant que leur but est atteint. Et le temps presse, ce qui fait qu’Oskar n’a pas le temps d’approfondir les interrogatoires, de les questionner sur leur motivation, de les mettre face à leurs contradictions : il faut connaître où et quand aura lieu le prochain attentat. La mort de l’impératrice Elisabeth est encore dans toutes les mémoires. Oskar paiera de sa personne dans cette enquête, un de ses hommes également. Etre policier, c’est s’exposer à la violence pour que d’autres n’aient pas à la subir, et c’est en pensant aux siens, à ceux qui ne peuvent se défendre, à ceux qui ne pensent pas, d’ailleurs, que la menace plane sur eux, qu’il avance et qu’il agit.
    Et Liebermann ? J’ai eu l’impression qu’il était un peu en retrait dans cette enquête, dans laquelle on n’a pas vraiment le temps de la réflexion, justement. Il est plus occupé et préoccupé par sa vie personnelle, qu’il s’agisse de sa relation avec Miss Amélia Lydgate ou de sa famille. Méphisto, leur mystérieux adversaire, dont le lecteur saura presque tout, occupe véritablement le devant de la scène, et ses coulisses.
    Aurons-nous une suite ? Le volume précédent disait être le dernier, je pense cependant que ces deux enquêteurs, le contexte historique, offre encore de nombreuses possibilités créatives.

    louloute aime ce message

    Pinky
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    Message  Pinky Dim 6 Déc 2020 - 9:46

    merci Nina pour cette présentation
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    Message  Nina Dim 6 Déc 2020 - 11:36

    Merci Pinky pour ta visite.

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