"Chroniques diplomatiques T.1 : Quai d'Orsay"
Editeur : Dargaud
Pages : 96 p.
Genre : politique
Résumé fnac :
"Le jeune Arthur Vlaminck est embauché en tant que chargé du "langage" par le ministre des Affaires étrangères Alexandre Taillard de Worms. En clair, il doit écrire les discours du ministre ! Mais encore faut-il se faire une place entre le directeur du cabinet et les conseillers qui gravitent dans un Quai d'Orsay où le stress, l'ambition et les coups fourrés ne sont pas rares... Inspiré de l'expérience d'Abel Lanzac qui fut conseiller dans un ministère, cet album restitue une vision de la politique à la fois pleine d'acuité et d'humour. Un pur régal !"
Avis :
D'habitude ce n'est pas mon genre de BD et la politique et moi ça fait deux ! C'est le libraire qui m'a conseillé cette BD dont on a beaucoup parlé puisque sous les traits du ministre des affaires étrangères Alexandre Taillard de Worms se cache en fait Dominique de Villepuin. Arthur le personnage principal devient donc expert en "langage" pour De Worms, comprener il doit rédiger ses discours. Et là ça se complique : il doit refaire maintes fois le discours selon l'humeur du ministre, avertir de tout changement les nombreux conseillers qui pour certains n'hésiteront pas à le frapper dans le dos, et supporter les soi-disant écrivains/amis du ministre et leur apport personnel au discours. Il va devoir se plier aux règles du ministère où déjeuner avec un prix Nobel est plus important que de régler les conflits mondiaux, où flirter se résume à se faire poignarder dans le dos, où il faut être disponible 24h/24, 7 jours sur 7 au détriment de sa vie privée, bref où l'absurde règne alors qu'on parle de guerres ! Ca fait froid dans le dos !
Quand au personnage du ministre des affaires étrangères, De Worms, que dire de lui : charismatique et en même temps à côté de la plaque, féru de littérature mais incapable de cohérence, visionnaire pour certains, juste brasseur d'air pour les autres, même s'il apparait comme un personnage qui ne gère rien et qui serait perdu sans certains membres de son cabinet, tel que Claude Maupas, il reste que son acte quasi héroïque à la fin de la BD laisse songeur : courage, inconscience ou juste envie de faire parler de lui ?
Une plongée fascinante dans le monde de la diplomatie, décrit avec justesse et humour.