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5 participants

    FAILLER, jean

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    FAILLER, jean - Page 2 Empty Re: FAILLER, jean

    Message  Pinky Dim 8 Déc 2019 - 11:58

    merci Nina pour cette présentation
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    Message  Nina Dim 8 Déc 2019 - 14:10

    Merci Pinky pour ta visite.
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    Message  Nina Ven 13 Déc 2019 - 20:38

    FAILLER, jean - Page 2 Bm_cvt11

    La variée était en noir
    Edition Palémon - 390 pages

    Présentation de l’éditeur :

    Voici Mary Lester plongée dans le monde étrange des marais de Brière dans le cadre – voulu par un ministre – d’une coopération avec la gendarmerie. Les gendarmes l’acceptent volontiers à condition qu’elle ne fasse pas de vagues et surtout, qu’elle ne se mêle pas d’enquêter sur les incendies qui ravagent des maisons de » hors venus » au marais. Évidemment, il suffit d’interdire quelque chose à Mary pour qu’elle ait envie de le faire. Elle ne tarde pas à découvrir que ce qui se passe sur l’Ile aux Vierges est bien plus grave que les incendies, et à s’intéresser à un personnage louche et à sa compagne. Des gens qui ont le bras long, au point de pouvoir empêcher Mary de mener son enquête à bien ? Ils auraient tort de le croire…

    Mon avis :

    C’est un livre inquiétant. Si, si, je vous le dis. Il est inquiétant à plus d’un titre. Certes, il faut le replacer dans son époque, celle où le premier ministre d’alors voulait prouver la bonne collaboration entre la gendarmerie et la police : Mary Lester est donc envoyée dans les Marais de Brière pour être la caution politique de cette belle entente. Si vous avez déjà lu une enquête de Mary Lester, vous devez savoir qu’elle n’a vraiment rien qu’une « caution », et tout d’une enquêtrice qui veut mener à bien ses enquêtes. Pas si simple puisqu’un charmant personnage sévit, effraie quasiment tout le monde, au point que personne n’ose porter plainte, et que la gendarmerie laisse faire – surtout ne pas faire de vague !
    Ce qui est inquiétant aussi, si vous lisez la couverture, est que le roman est signé « Mary Lester », et non « Jean Failler ». Pourquoi ? L’auteur a été condamné en diffamation pour un de ses précédents romans, parce qu’une personne s’est reconnue dans l’ouvrage – plusieurs mêmes, si j’en crois l’article que j’ai lu à ce sujet. Quid de la liberté de l’écrivain ? Pas gagné, si j’ose dire.
    Cette vingt-cinquième enquête nous emmène dans les marais de la Brière où des incendies ont lieu, de manière inexpliquée – enfin, pas pour tout le monde. On sait, on n’a pas de preuve, et en France, on ne peut pas condamner sans preuves. Heureusement, me direz-vous. Je suis bien d’accord. Je dis simplement que pour pouvoir faire cesser ces exactions, il faut aussi se donner les moyens d’enquêter, faire cesser la peur, oser aussi se poser les bonnes questions. Tant que les victimes n’oseront pas porter plainte, tant qu’elles seront terrorisées par leur bourreau, tant que les violences conjugales seront traitées comme de simples disputes causées par la jalousie. Je parlai d’actualité plus haut : force est de constater que les choses n’ont guère changé depuis la publication de ce roman en 2004.
    Pas une enquête facile pour Mary Lester, non seulement parce qu’elle est un peu seule contre tous, mais aussi parce qu’un homme ne peut bénéficier d’une telle immunité sans être protégé. Qu’est-ce qui peut bien se passer dans ses marais pour qu’on lui laisse faire sa loi ?
    Ce que découvre Mary Lester est tout sauf reluisant. Il est de bonnes personnes. Il en est d’autres qui savent tirer le meilleur, pour eux, de la misère humaine.Cela se passe près de chez nous, il faut simplement ne pas fermer les yeux.
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    Message  Pinky Sam 14 Déc 2019 - 12:03

    merci Nina pour cette présentation et pour cette étonnante information concernant l'auteur. Nous vivons dans un monde étonnant
    Nina
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    Message  Nina Sam 14 Déc 2019 - 14:09

    Merci Pinky pour ta visite.
    Oui, il fait partie de ses auteurs qui ont eu un procès pour leur livre. Lui a été condamné, comme d'autres (Christine Angot, Lionel Duroy), d'autres, comme Marie Darrieussecq, non. En même temps, reprocher à Marie Darrieussecq d'avoir tout inventé dans un roman, dire qu'elle n'a pas le droit d'écrire sur quelque chose qu'elle n'a pas vécu... Je me suis même demandé comment un tel procès avait été possible.
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    Message  Pinky Dim 15 Déc 2019 - 12:16

    cela me dépasse toujours, je pense qu'un ou une auteur(e) utilise leurs expériences, leur culture, leur quotidien... pour pouvoir écrire et nous faire rêver ou toucher. Cela implique forcément que nous nous reconnaissons parfois dans leurs écrits. Si à chaque fois que cela m'arrivait, j'intentais un procès, je serais riche peut être aujourd'hui mais tellement pauvre au niveau de l'imaginaire... et c'est sans compter le temps perdu... Je pense qu'il y a des choses plus graves à traiter mais cela n'engage que moi !
    Nina
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    Message  Nina Dim 15 Déc 2019 - 16:34

    Oui ! D'ailleurs, un roman dans lequel on ne se reconnait pas du tout, dans lequel on n'est touché par aucun personnage est un roman qui est mal parti ! Maintenant, tout auteur doit avoir le droit d'écrire sur des sujets qui le questionne, même s'il n'a pas vécu cette expérience.
    Je suis bien d'accord, il est des choses plus graves à traiter.
    Puis, la fille de Jean-Louis Fournier a réglé les choses autrement, en demandant un droit de réponse, à publier dans la réimpression du roman de son père. Après coup, lui-même a reconnu y être allé un peu fort avec son gendre.
    Je cite Marie Darrieussecq, qui fut accusée précisément de "plagiait psychique" : Il s’agit toujours d’essayer d’interdire à l’autre d’écrire, en plantant sa propriété littéraire de piquets et en tentant de s’y inscrire comme le Seul Ecrivain. (les inrocks, 2010).
    Son éditeur, qui a pris fait et cause pour elle, est plus cinglant encore : "Cela veut-il dire que désormais tout romancier devra justifier d'une expérience avant de la faire vivre par ses personnages ? Faudra-t-il tuer pour mettre en scène un assassin ? Dostoïevski l'a échappé belle, et pas seulement lui." (Le monde).
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    Message  Pinky Lun 16 Déc 2019 - 11:07

    c'est édifiant en effet, je rejoins le journaliste du monde : oui Dostoïevski l'a échappé belle...."
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    Message  Nina Lun 16 Déc 2019 - 21:34

    Et tant d'autres : Sir Arthur Conan Doyle, Agatha Christie, Bram Stocker...
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    Message  Nina Mar 11 Aoû 2020 - 10:04

    FAILLER, jean - Page 2 Couv4812

    Te souviens-tu de Souliko'o ?
    Edition du Palémon - 250 pages

    Présentation :

    Instamment priée par son patron, le commissaire Fabien, de prendre un mois de convalescence, Mary Lester choisit d'aller se reposer chez l'une de ses amies, Monette Charron, infirmière à Trébeurnou, petit village de la côte sauvage en Finistère Nord. À peine arrivée, elle se fait agresser par un type étrange qui conduit un énorme tracteur.

    Mon avis :

    Mary Lester est priée de prendre des vacances. Pardon : officiellement, elle est en convalescence, à la suite de sa blessure reçue lors de sa précédente enquête, bien qu'elle ait été moins grièvement blessée que Fortin qui lui a repris le travail (vous avez dit misogynie ? A peine). Où partir en vacances ? Non, pas aux Baléares, non, pas au Brésil, en Bretagne, dans un petit village du Finistère Nord. Là, elle y retrouve une amie d'adolescence. Monette n'est plus infirmière à l'hôpital, mais infirmière à domicile, très soucieuse de ses patients, mais aussi très stressée : le petit village où elle vit a bien changé depuis quelques années. Qui a dit que les petits villages étaient tranquilles ? Il est des personnes qui savent justement à quel point on peut y être tranquille, faire ses petites affaires, et pousser gentiment ceux qui dérangent vers la sortie. Ce serait très mal connaître Mary Lester que de croire qu'elle profitera de sa convalescence pour rester tranquillement les bras croisés. Non : elle agit, et le contrecoup est féroce. Certes, elle a l'habitude, mais qu'on veuille à ce point l'empêcher de défendre ceux qui sont dans leur bon droit, ceux qui sont persécutés, c'est un peu fort de café. Heureusement, Mary est précautionneuse, elle connaît son droit, elle connaît le droit, et elle sait aussi à qui elle peut se fier (on a toujours besoin d'un petit génie de l'informatique avec soi).
    Nina
    Nina
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    Message  Nina Mar 11 Aoû 2020 - 10:10

    FAILLER, jean - Page 2 Couv2410

    Te souviens-tu de Souliko'o ? tome 2
    Edition du Palémon - 314 pages

    Présentation du tome 2 :

    Ayant appris que Vanco, l'agriculteur irascible, avait séjourné en Australie, Mary s'envole pour ce continent où elle espère trouver quelques réponses aux questions que pose son comportement agressif. Pourquoi Vanco a-t-il abandonné un magnifique domaine australien de trente mille hectares pour une misérable ferme cent fois plus petite en Finistère Nord ? Elle a la chance d'être accueillie à bras ouverts par la famille résidant sur le domaine autrefois exploité par Vanco. Et là, les choses commencent à s'éclairer. Elle a même la possibilité, grâce à un ancien policier de brousse, d'enquêter jusque dans la tribu aborigène des Musgrave qui, depuis la nuit des temps, occupe le territoire des Trois Rivières, l'endroit où se trouvait le ranch de Vanco. Celui-ci a laissé derrière lui un souvenir déplorable et personne ne semble le regretter.

    Mon avis :

    Dans ce second tome, Mary Lester a bien été obligée de prendre le large, oui, de prendre de vrais vacances. Officiellement, elle fait du bateau - il est difficile d'être joint en pleine mer, non ? Puis, qui a dit qu'il fallait être constamment joignable pendant ses vacances ? Ah, les joies du portable n'en sont pas vraiment quand le petit appareil est un fil à la patte indémontable. Pour une fois, Mary est réellement partie au loin, en Australie pour être précise, sur les traces de Vanco, ce néerlandais naturalisé français depuis peu qui entend bien continuer à régenter la commune où il a élu domicile quinze ans plus tôt.

    Mary se retrouve alors au coeur de la brousse, et si elle apprend tout ce qu'elle désire apprendre sur Vanco, elle découvre aussi l'art de vivre en Australie, la culture aborigène, ces Aborigènes, justement, qui vivent sur les terres de l'ancien ranch de Vanco, Aborigènes qu'il aurait bien voulu.... Soumettre ? Je n'ai pas d'autres mots à proposer. Que les Aborigènes n'aillent pas se plaindre à la police est une chose, qu'ils ne disposent pas de leur propre méthode pour rendre la justice en ait une autre - Vanco aurait dû lire les romans d'Arthur Upfield, cela aurait pu lui être bien utile.

    Le retour en France est assez mouvementé. Déjà, il y a le regret d'avoir quitté des personnes si agréables et si hospitalières. Ensuite, il se trouve qu'en France, on a cherché à joindre Mary - qui est en convalescence, rappelons-le - et qu'elle n'a été trouvée ni dans la venelle où elle habite, ni à la Trinité, où elle affirmait être partie (note : il est vraiment des personnes qui s'acharnent contre elle, ou je ne m'y connais pas). La situation ne s'est pas vraiment arrangée non plus à Trebeurnou, entre conseil municipal agité (certains oublient même comment un conseil municipal doit se dérouler) et trafic en tout genre presque discret. Mary et les gendarmes du lieu n'ont pas l'intention de rester les bras croisés : les choses vont bouger. Comme Mary, pas plus que le commissaire divisionnaire Fabien ou Fortin n'en ont quoi que ce soit à faire de leur carrière, ceux qui s'en prennent à eux et oublient la loi feraient bien d'être un peu plus respectueux... de la justice.
    Pinky
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    Message  Pinky Dim 16 Aoû 2020 - 11:51

    merci Nina pour ces présentations intéressantes
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    FAILLER, jean - Page 2 Empty Re: FAILLER, jean

    Message  Nina Lun 17 Aoû 2020 - 1:14

    Merci Pinky pour ta visite.
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    Message  Nina Lun 18 Juil 2022 - 22:39

    FAILLER, jean - Page 2 Couv3810

    Mary Lester – tome 42-43 : Etat de siège pour Mary Lester.
    édition du Palémon - 596 pages

    présentation de l’éditeur :

    Cela deviendrait presque une habitude… Voici une nouvelle fois Mary Lester priée de se pencher sur une disparition, celle d’une jeune veuve très riche et très indépendante. L’affaire n’est pas claire : Madame Gougé a-t-elle réellement disparu ? Est-elle simplement en villégiature chez l’un de ses multiples amis de la Jet Set ? Sa sœur, qui a réclamé l’intervention du capitaine Lester, reste très évasive. Faute d’informations précises, Mary, accompagnée de son inséparable Fortin, va enquêter au plus près, à La Baule, où la disparue possède un somptueux appartement. Au cours d’une approche prudente de cette résidence, elle va s’apercevoir, à sa grande surprise, que l’appartement de madame Gougé est occupé par une vielle et redoutable connaissance.

    Mon avis :

    La lecture des deux tomes à la suite signifie simplement que la journée et la nuit ont été moins faciles que prévues et que j’avais besoin d’une lecture « sans souci », entendez par là sans tueur en série, sans détails particulièrement sanglants, sans scènes d’autopsie à rallonge. Une fois n’est pas coutume, je chronique les deux tomes ensemble, puisque j’ai réussi à les lire à la suite (je vous épargne les détails de la nuit et de la matinée, si ce n’est que, pour les chatons, le plan B commence).

    Il est des personnes qui pensent que la police est à leurs ordres et qu’elle va les aider à retrouver une personne disparue. La seconde partie de la phrase est logique, même si rechercher une personne disparue n’est pas forcément évident, surtout si celle-ci est majeure : la loi est formelle à cet égard, une personne majeure en plein possession de ses moyens a parfaitement le droit de « disparaître ». Pas si simple aux yeux d’Elizabeth Fisher (avec un z, elle y tient), qui veut absolument retrouver sa soeur Valérie Gougé. Quand on a des relations, on fait appel à ses relations, et c’est ainsi qu’Elizabeth Fisher (toujours avec un z) fait appel à Mary Lester. Ou plutôt, Mary Lester est sommée, dans le bureau du commissaire Fabien, de lui venir en aide, et de retrouver sa petite soeur qui a disparu… ou pas. En effet, Elizabeth n’a plus de nouvelles de Valérie depuis un certain temps, c’est à dire qu’elle n’en a pas pris non plus, les liens avec sa soeur, veuve depuis deux ans, étant pour le moins distendus. Ensuite, elle ne sait pas où se trouve sa soeur qui possède tellement de pieds à terre et tellement d’amis qu’il est un peu compliqué de savoir où elle est. Bref, l’enquête commence bien – ou plutôt, pas vraiment.

    Faisant contre mauvaise fortune son métier, Mary commence à enquêter, découvre des faits assez étonnants, pour ne pas dire inquiétants, et se retrouve face à une vieille connaissance, quelqu’un qu’elle avait elle aussi perdu de vue depuis La variée était en noir. Or revoir cette personne, puis une autre non pas perdue de vue, mais mis hors de sa vue pour cause d’emprisonnement n’est bon signe pour personne, surtout pas pour Valérie Gougé.

    Cependant, Mary Lester reste policier, et il faut bien respecter les procédures, surtout que, pour une fois, l’une des truands les connait bien et sait comment en jouer. Surtout, elle est extrêmement prudente, ce qui donne du fil à retordre aux enquêteurs, et j’ai envie de dire « c’est bien normal ». Il ne manquerait plus que les voyous se rendent directement au commissariat ou à la gendarmerie et disent « coucou, c’est moi, arrêtez-moi ». Ja joute que Nunzi vient de monter sur mon épaule et que ce n’est pas facile de poursuivre l’écriture de mon avis. Il faut dire aussi que, lorsque Mary aura besoin de renfort, ce sera très difficile : contrairement à ce qui se passe dans nos gentilles séries télévisées françaises, un commissariat, une gendarmerie n’a pas qu’une seule enquête à résoudre, pas qu’une seule affaire à traiter, mais plusieurs, et il y a des priorités – au prorata du nombre de blessés. On le répète depuis le début de l’histoire, Valérie a (peut-être) disparu, elle n’est (peut-être) pâs la seule, rien ne prouve qu’elle soit en danger, véritablement. Rien ne prouve non plus que sa soeur coopère totalement avec la police. Oui, la famille, c’est compliqué. Rendre service, parfois, aussi – au sens large du terme.
    Nina
    Nina
    ML
    ML


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    Message  Nina Lun 18 Juil 2022 - 22:46

    FAILLER, jean - Page 2 Cvt_la22

    La croix des veuves - tome 1
    édition du Palémon - 304 pages

    Présentation de l’éditeur :

    Paimpol, ex-port de grande pêche à la morue, est aujourd’hui une élégante station touristique fort prisée pour son calme et la beauté de ses paysages.
    Cette belle sérénité est brutalement troublée quand, dans la même nuit, trois retraités sont retrouvés sauvagement égorgés en trois endroits différents.
    Le modus operandi est le même, indiquant qu’un seul assassin a sévi. L’une des victimes est un ancien marin fort apprécié de toute la communauté, les deux autres sont deux septuagénaires en retraite, l’une de l’éducation nationale, l’autre d’un grand magasin parisien, des citoyens sans histoires…
    Les patrouilles de gendarmerie n’ont rien relevé d’anormal ce soir-là et l’enquête piétine.
    Le capitaine Lester, sur directives du ministère, est dépêchée sur les lieux, ce qui n’enthousiasme guère le major Mercier.
    Mary Lester a bientôt la conviction que ce triple crime cache une autre affaire, bien plus trouble celle-ci……

    Mon avis :

    Ce tome 40 est un bon cru, voici pour faire court. Pour faire plus long, Mary Lester enquête ici sur une affaire sensible, une affaire douloureuse. Trois retraités ont été assassinés, et, si l’on était dans un autre roman, glauque, l’on découvrirait que ces trois retraités avaient d’atroces secrets. Et bien non : ils sont des personnes tout ce qu’il y a de plus ordinaires, avec certes, des personnes qui les appréciaient moins que d’autres, mais qui peut dire : je suis ami(e) avec tout le monde ? Personne. Il nous arrive d’avoir des points de divergence, des inimitiés, et pourtant, nous parvenons à vivre les uns à côtés des autres, sans nous entretuer.

    Parallèlement, un médecin controversé, pour avoir osé révéler des faits qu’il ne fallait surtout pas dire, a disparu, ainsi que sa femme et ses enfants. Disparitions volontaires ? Crimes suivi de disparitions ? Les deux affaires ne semblent pas liées de prime abord, cependant, en creusant un peu, Mary Lester découvre un lien tenu, certes, mais un lien bien réel. Oui, je saute un peu les étapes, parce qu’entre temps, Mary aura été dépêchée à Paimpol pour enquêter, et cela ne plaît pas à tous les gendarmes. D’un côté, je les comprends : il n’est jamais agréable de voir quelqu’un marcher sur vos plate-bandes, surtout quand l’on est sûr… Sûr de quoi, au juste ? Ah oui : pour une des deux affaires, la gendarmerie est sure de tenir une piste sérieuse. Pour l’autre, rien, moins que rien, parce qu’un meurtre ne saurait se prévoir, surtout dans une localité où il ne se passe pas grand chose. Ah, si : le vol de moteurs de bateau, ce qui explique pourquoi, la nuit des meurtres, les gendarmes étaient mobilisés ailleurs. Bref, un regard extérieur, le fait de tout reprendre à zéro, ou presque, surtout quand le dossier contient moins que rien ne peut pas faire tant de mal que cela.

    Mary Lester enquête, avec l’indispensable Fortin en soutien – je vous le dis tout de suite, le pauvre en verra des vertes et des pas mûres. Les gendarmes aussi, parce qu’ils n’apprécient pas vraiment les méthodes de Mary Lester. Scoop : cela fait bien longtemps qu’elle mène ses enquêtes sans se préoccuper de ce que l’on peut penser d’elle, et cela lui réussit plutôt bien.

    Je n’ai pas oublié le titre : il signale à la fois le lieu des premiers crimes, mais aussi cette croix où les femmes des Terre-neuvas venaient attendre le retour de leur mari – jusqu’à perdre tout espoir, si le bateau ne rentrait pas de Terre-Neuve.
    Pinky
    Pinky
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    Message  Pinky Mer 20 Juil 2022 - 8:35

    merci Nina pour ces présentations
    Nina
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    FAILLER, jean - Page 2 Empty Re: FAILLER, jean

    Message  Nina Mer 20 Juil 2022 - 9:47

    Merci Pinky pour ta visite.
    J'ai encore beaucoup de ses titres dans ma PAL.
    Nina
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    Message  Nina Mar 25 Juil 2023 - 21:24

    FAILLER, jean - Page 2 Cvt_le47

    Couleur Canari
    édition du Palémon – 359 pages

    Présentation de l’éditeur :

    À la demande de son ancien patron, le commissaire Fabien, Mary Lester reprend du service dans la police. Elle est détachée à Nantes, où un meurtrier en série sévit depuis quelques semaines. Trois cadavres déjà, et pas l’ombre d’une piste. Le capitaine Leroux, vieux flic mal embouché, mais qui connaît les bas-fonds de Nantes comme sa poche, n’a pas la moindre piste. Il fait pourtant bien comprendre à Mary Lester qu’elle n’est pas la bienvenue sur son territoire. Leroux triomphe lorsqu’il arrête un suspect en flagrant délit dans une rame de tramway. Le commissaire Graissac, patron des polices urbaines à Nantes, s’apprête donc à renvoyer Mary Lester et son adjoint Fortin à Quimper lorsqu’un quatrième cadavre est découvert en plein e journée au cœur de la ville. Il semble alors évident que le capitaine Leroux n’a pas arrêté le bon coupable.

    Mon avis :

    Bonjour à tous

    Si vous me cherchez dans les jours prochains, je suis en Bretagne. Non, pas réellement, je suis en Bretagne à travers les livres que je lis. L’action de ce polar se situe à Nantes. Comment ? Qu’entends-je ? Nantes n’est pas en Bretagne selon quelques doctes personnes qui ne manqueront pas de m’envoyer un témoignage en ce sens ? Je vous conseille alors de vous trouver dans le tram un matin à 9 h 30, face à un nantais à qui l’on a tenu de tels propos. Je n’ai pas assisté au début de la conversation, mais vu les hurlements que celui-ci poussait – Je suis Breton ! Nantes est en Bretagne ! – personne n’osait se manifester.

    Pour revenir à Nantes, j’ai aimé la description de la ville, j’ai retrouvé les lieux que j’avais visités, et ce fameux « tram » qui permet de parcourir la ville et fait gagner un temps fou. Mais Mary Lester n’est pas à Nantes pour constater la modernité de l’infrastructure. Elle est là, à la demande du commissaire Graissac, qui lui-même avait fait la demande au commissaire Fabien, parce qu’un tueur en série sévit à Nantes. Oui, vous avez bien lu ! Trois victimes ont été poignardées avec une arme d’un autre temps, une arme discrète, une arme qui me fait penser (l’imagination vagabonde) à un crime commis dans les années 20, un crime qui, en dépit de la violence  du geste, semble commis par une femme – enfin, ce n’est que mon point de vue de lectrice. Il faut absolument que le coupable soit trouvé, la Folle journée arrive ! Pour ceux qui ne connaissent pas, c’est LE rendez-vous annuel nantais pour les adorateurs de musique classique, mettant chaque année à l’honneur un compositeur. Il ne faut surtout pas que le public panique, il est difficile de garder une telle information secrète.

    Alors Mary, et son inséparable Fortin enquêtent. Mais l’on ne peut pas dire que le capitaine Leroux soit ravi de la voir ici (Fortin, passe encore). D’un, c’est une femme, de deux, Leroux est efficace, ce n’est pas le problème, or il est un policier d’un autre temps, avec d’autres méthodes, et si certains sont ravis que les policiers aient des « cousins », d’autres se demandent aussi jusqu’où il faut aller pour s’assurer de leurs services, de leur loyauté, sur quoi il faut fermer les yeux. Je vous semble dure ? La fin justifie les moyens ? Pas toujours. Et, pour en revenir à l’enquête, Leroux coince le coupable, enfin, du moins, il coince un coupable, un homme qui s’amusait à piquer des femmes (et uniquement des femmes) dans les transports en commun. La première victime était un homme. Mais Leroux est tellement content d’avoir bouclé l’affaire qu’il se questionne peu (et pourtant, des questions, j’en voie à la pelle) – par contre, il compte bien cuisiner « son » coupable. Las, pas de chance, un autre meurtre est commis, et ce n’est pas par une personne qui voudrait disculper le suspect (oui, je spoile un peu). Etre un policier sur de ses certitudes et de ses a priori, près à rouler des mécaniques et à glisser des peaux de banane sous les pieds de ses coéquipiers plutôt que de collaborer avec eux, cela peut avoir des conséquences, ai-je vraiment besoin de le préciser ?

    Enquêter sur les victimes, leur passé, leur personnalité, meilleur moyen que l’on peut trouver pour chercher véritablement qui a pu les tuer. Leur point commun ? Personne ne les regrette ! Je n’irai pas jusqu’à dire que certains se réjouissent, mais presque ! Pourtant, deux d’entre eux faisaient un métier qui les mettaient aux services des autres (ANPE, l’ancêtre de pôle emploi pour l’un, assistante sociale pour l’autre). A se demander si ces deux-là n’ont pas choisi leur métier pour exercer un petit pouvoir sur les autres – et je salue au passage, même s’ils ne me liront pas, les assistants sociaux qui se sont succédés dans mon établissement scolaire et qui ont tous fait un travail formidable (oui, nous avons eu un assistant social, le masculin l’emporte donc).

    Alors, le final est un peu abrupt, mais, au moins, il y a un final, et le lecteur saura tout ce qu’il y a à savoir.
    Pinky
    Pinky
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    Message  Pinky Jeu 27 Juil 2023 - 9:10

    merci Nina pour cette belle présentation
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    FAILLER, jean - Page 2 Empty Re: FAILLER, jean

    Message  Nina Jeu 27 Juil 2023 - 10:59

    Merci Pinky pour ta visite.
    Nina
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    FAILLER, jean - Page 2 Empty Re: FAILLER, jean

    Message  Nina Sam 29 Juil 2023 - 23:15

    FAILLER, jean - Page 2 41omn-10

    Mary Lester – tome 45 : Les mécomptes du capitaine Fortin
    édition du Palémon – 320 pages

    Présentation de l’éditeur :

    Le capitaine Fortin, pour rendre service à son copain Béjy dont la fille a été entraînée dans une soirée par des petits gars peu recommandables, se trouve mêlé à une sombre histoire. Il est contraint de faire usage de sa force pour sortir l’adolescente du piège dans lequel elle est tombée et la gendarmerie intervient. Le problème se corse lorsque le cadavre d’une jeune femme est découvert dans une chambre de la villa. Voici donc le capitaine Fortin impliqué dans une mort violente, placé en garde à vue. Bien évidemment, Mary Lester va voler au secours de son équipier. Elle va rapidement suspecter un coup monté. L’enquête n’est pas simple. D’autant que l’adjudant-chef Cotten ne semble pas décidé à collaborer avec la police.
    Mais qui donc peut en vouloir au capitaine Fortin au point de tenter de le faire accuser de meurtre ?

    Mon avis :

    S’il est un personnage de roman qui est hautement prévisible, c’est le capitaine Fortin. Un ami, Béjy, a besoin d’aide pour réparer le bateau de l’association de plongée dont ils font tous les deux partie ? Fortin est là. Quelqu’un prévient Béjy que sa fille Fabienne est en mauvaise posture lors d’une fête organisée par des jeunes gens aisés et peu recommandables ? Fortin est là aussi. Si la jeune fille s’en sort sans trop de bobo, ce n’est pas le cas de Fortin. Non, il va bien, physiquement, mais il est l’objet de plusieurs accusations, et la découverte d’une jeune femme morte dans la maison n’ait pas pour aider à la bonne progression de son dossier. Le voici donc suspendu.

    Ce qui est hautement prévisible aussi, c’est que Mary lester ne va pas rester les bras croiser derrière son bureau à attendre que la justice suive son cours. Elle mettra tout en œuvre pour sortir Fortin de ce mauvais pas, tout en se faisant la plus discrète possible, et surtout, comprendre comment il en est arrivé là. Non, pas pourquoi il a aidé son ami. Pourquoi quelqu’un a tout mis en œuvre pour qu’il soit incriminé et forcer Mary à agir : personne n’en veut à Fortin, tout le monde l’apprécie. Mais Fortin, c’est surtout l’équipier de Mary Lester, et qui le vise vise aussi Mary.

    Les mécomptes du capitaine Fortin, ce n’est pas qu’un roman policier. C’est aussi montrer la misère que l’on peut trouver à la campagne et que l’on ne voit pas forcément. C’est aussi, pour moi, me mettre en colère parce que certains tolèrent encore les violences qu’un mari peut faire subir à sa femme – il a des soucis, donc il la bat, il passe ses nerfs sur elle et/ou sur son chien. Il y a un énorme travail à faire aussi pour que tout le monde, homme compris bien sûr, comprenne que cela n’a rien de normal. Un long et énorme travail.
    Pinky
    Pinky
    M
    M


    FAILLER, jean - Page 2 Empty Re: FAILLER, jean

    Message  Pinky Dim 13 Aoû 2023 - 19:53

    merci Nina pour cette présentation
    Nina
    Nina
    ML
    ML


    FAILLER, jean - Page 2 Empty Re: FAILLER, jean

    Message  Nina Dim 13 Aoû 2023 - 23:41

    Merci Pinky pour ta visite.
    Nina
    Nina
    ML
    ML


    FAILLER, jean - Page 2 Empty Re: FAILLER, jean

    Message  Nina Lun 2 Oct 2023 - 23:05

    FAILLER, jean - Page 2 51j2ew10

    Les enquêtes de Mary Lester - tome 44 : Avis de gros temps pour Mary Lester
    édition du Palémon – 320 pages.

    Présentation de l’éditeur :
    Le commandant Lester doit voler au secours d’un OPJ accusé d’avoir détourné une importante quantité de drogue au siège de la brigade parisienne des stups. Les charges contre ce lieutenant sont lourdes et sa culpabilité ne fait pas de doute pour la presse puisqu’il aurait été nuitamment filmé par des caméras de surveillance sortant du 36 porteur de deux gros paquets.
    Son seul allié, l’un de ses amis, commandant de la crim’, est intimement convaincu de son innocence.
    Mary n’est pas enthousiasmée par l’idée de s’impliquer dans une telle affaire mais finit par accepter lorsqu’elle apprend qu’une vieille connaissance, le commissaire Mercadier, va y fourrer son nez. Dès que cet officier arriviste et manipulateur apparaît dans le paysage avec son âme damnée, la commissaire Cécile Darle, elle comprend que les coups fourrés vont pleuvoir et que la partie sera délicate.
    Il n’en faut pas plus pour qu’elle prenne la piste…

    Mon avis : 
    J’avais envie d’un peu de légèreté aujourd’hui, non pas de la légèreté concernant le sujet, mais de la légèreté concernant l’écriture de mon avis. En effet, certains livres sont plus lourds que d’autres à chroniquer, et lire un livre sans aucune obligation, c’est sympa aussi (parfois, je me demande aussi pourquoi j’accepte des partenariats, mais c’est une autre histoire.
    Mary Lester est appelée au secours d’un officier de police, que tout accuse pourtant. Non, il n’a pas commis un meurtre, il a emporté avec lui une grosse quantité de drogue. Un de ses proches est convaincu de son innocence, et il se trouve que ce proche a Fortin pour ami : ne cherchez plus comment Mary se retrouve mêlé à cette affaire. Elle devra pourtant se montrer fort discrète, afin de ne compromettre ni l’enquête, ni ses proches. Ce qui sera découvert ? Ce n’est pas forcément joli-joli. Certes, la fin justifie les moyens, mais l’on peut se demander jusqu’où certains peuvent aller pour protéger leurs « hommes », pour obtenir de très bons résultats qui les feront très bien voir de leur hiérarchie. J’exagère ? A peine. De même, l’on peut se demander, en un combat pour la prise de pouvoir, jusqu’où certains sont prêts à aller. La justice ? Elle semble parfois un peu oubliée.
    Et si vous avez aimé ce tome, les conséquences directes de l’action de Mary Lester sont à découvrir dans le tome 45, les mécomptes du capitaine Fortin.

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