Auteur : Jean Failler.
Editions Alain Bargain.
Nombre de pages : 191.
Quatrième de couverture :
Après ses "exploits" au commissariat de Lorient, voici l'inspecteur stagiaire Mary Lester nommée à Quimper, ville où elle a passé une partie de son enfance.
Elle retrouve avec émotion les lieux où elle a vécu des moments heureux et où elle va désormais exercer son métier de femme-flic.
cependant, le commissaire principal est en vacances et son ajdoint semble aviur uhne certain préention contre les jeunes filles qui veulent "faire de la polie".
Aussi la confine-t-il dans de vagues tâches administratives qui ne conviennent pas du tout à la nature active de Mary.
Un curieux personnage lui parle d'un hold-up dans une bijouterie. Rien que de très banal n'est-ce pas, mmême s'il y a eu prise d'otages.
Mais quand Mary Lester s'en mêle, rien n'est jamais banal !
Mon avis :
Le sous-titre est "une enquête de Mary Lester". Je suis ravie de l'apprendre, car je n'ai pas vu Mary Lester enquêter beaucoup ! Elle se promène dans la ville, prend son petit déjeuner, commande un café en terrasse (la page suivante, elle a un pot de thé devant elle, cherchez l'erreur), se rend au commissariat, accomplit des tâches administratives (pas toute la journée, il n'y a pas grand chose à faire), puis rentre chez elle. J'ai eu l'impression de lire un tome "de transition". Mary Lester passe beaucoup (trop) de temps à retourner sur les lieux de son enfance, à déplorer le temps qui passe sur le mode "c'était mieux avant" (curieux pour une femme aussi jeune) et à se perdre dans des descriptions trop impersonnelles. J'ai eu trop souvent l'impression qu'un narrateur omniscient prenait le relais là où il aurait été intéressant d'avoir le regard de la jeune femme.
Certes, Mary se lie avec un clochard, surnommé l'Archiduc. Elle prend même en charge son chien quand il est arrêté par la maréchaussée (chien qui réapparaît de temps en temps avant de disparaître définitivement sans plus d'explication). L'archiduc, pour la remercier, lui raconte un hold-up dans une bijouterie. Il lui raconte surtout qu'il sait ce que sont devenus les bijoux et comment ont disparu les deux autres cambrioleurs. Il laisse tout de même Mary rechercher dans la presse locale les articles à ce sujet (il faut bien qu'elle enquête un peu, non ?). Sinon, il lui raconte tout, absolument tout, y compris une histoire de lycanthropie. Je vous déçois tout de suite : aucun personnage ne se transforme en loup, par contre, un jeune aristocrate prénommé Hubert se prend pour un loup et hurle à la lune à chaque fois qu'elle est pleine. Là, j'avoue mon ignorance : le roman raconte que la pleine lune a lieu deux fois par mois, j'ai toujours cru que c'était une fois. Au temps pour moi.
Restent les personnages. Même l'Archiduc, qui serait en fait un aristocrate (Mary Lester, pourtant flic, se contente d'écouter béatement ses propos) n'a aucune profondeur. Quant à ses amis, Hubert et Béatrice, il faudrait au moins que je les vois autrement qu'à travers le récit de l'Archiduc pour que je m'intéresse un tant soit peu à eux. Deux autres personnages ont droit à un chapitre substantiel, Germaine et Fernand Lelièvre, et je dois dire que leur apparition m'a hérissé. Mary la "super flic" juge immédiatement Germaine (il faut dire qu'elle est brilllant, Mary, pas Germaine) et affuble le frère et la soeur de sobriques méprisants. Je ne sais à ce moment de ma lecture qui je supporte le moins : cette inspectrice suffisante ou cet auteur qui n'a aucune tendresse pour ses personnages.
Quant au dénouement (je vous en fais grâce), il ne m'a ni touchée, ni étonnée, tant il m'a paru artificiel.