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5 participants

    FAILLER, jean

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    Message  Nina Dim 10 Avr 2011 - 11:41

    FAILLER, jean Mary_l10
    Titre : Les diamants de l'archiduc.
    Auteur : Jean Failler.
    Editions Alain Bargain.
    Nombre de pages : 191.

    Quatrième de couverture :
    Après ses "exploits" au commissariat de Lorient, voici l'inspecteur stagiaire Mary Lester nommée à Quimper, ville où elle a passé une partie de son enfance.
    Elle retrouve avec émotion les lieux où elle a vécu des moments heureux et où elle va désormais exercer son métier de femme-flic.
    cependant, le commissaire principal est en vacances et son ajdoint semble aviur uhne certain préention contre les jeunes filles qui veulent "faire de la polie".
    Aussi la confine-t-il dans de vagues tâches administratives qui ne conviennent pas du tout à la nature active de Mary.
    Un curieux personnage lui parle d'un hold-up dans une bijouterie. Rien que de très banal n'est-ce pas, mmême s'il y a eu prise d'otages.
    Mais quand Mary Lester s'en mêle, rien n'est jamais banal !


    Mon avis :
    Le sous-titre est "une enquête de Mary Lester". Je suis ravie de l'apprendre, car je n'ai pas vu Mary Lester enquêter beaucoup ! Elle se promène dans la ville, prend son petit déjeuner, commande un café en terrasse (la page suivante, elle a un pot de thé devant elle, cherchez l'erreur), se rend au commissariat, accomplit des tâches administratives (pas toute la journée, il n'y a pas grand chose à faire), puis rentre chez elle. J'ai eu l'impression de lire un tome "de transition". Mary Lester passe beaucoup (trop) de temps à retourner sur les lieux de son enfance, à déplorer le temps qui passe sur le mode "c'était mieux avant" (curieux pour une femme aussi jeune) et à se perdre dans des descriptions trop impersonnelles. J'ai eu trop souvent l'impression qu'un narrateur omniscient prenait le relais là où il aurait été intéressant d'avoir le regard de la jeune femme.
    Certes, Mary se lie avec un clochard, surnommé l'Archiduc. Elle prend même en charge son chien quand il est arrêté par la maréchaussée (chien qui réapparaît de temps en temps avant de disparaître définitivement sans plus d'explication). L'archiduc, pour la remercier, lui raconte un hold-up dans une bijouterie. Il lui raconte surtout qu'il sait ce que sont devenus les bijoux et comment ont disparu les deux autres cambrioleurs. Il laisse tout de même Mary rechercher dans la presse locale les articles à ce sujet (il faut bien qu'elle enquête un peu, non ?). Sinon, il lui raconte tout, absolument tout, y compris une histoire de lycanthropie. Je vous déçois tout de suite : aucun personnage ne se transforme en loup, par contre, un jeune aristocrate prénommé Hubert se prend pour un loup et hurle à la lune à chaque fois qu'elle est pleine. Là, j'avoue mon ignorance : le roman raconte que la pleine lune a lieu deux fois par mois, j'ai toujours cru que c'était une fois. Au temps pour moi.
    Restent les personnages. Même l'Archiduc, qui serait en fait un aristocrate (Mary Lester, pourtant flic, se contente d'écouter béatement ses propos) n'a aucune profondeur. Quant à ses amis, Hubert et Béatrice, il faudrait au moins que je les vois autrement qu'à travers le récit de l'Archiduc pour que je m'intéresse un tant soit peu à eux. Deux autres personnages ont droit à un chapitre substantiel, Germaine et Fernand Lelièvre, et je dois dire que leur apparition m'a hérissé. Mary la "super flic" juge immédiatement Germaine (il faut dire qu'elle est brilllant, Mary, pas Germaine) et affuble le frère et la soeur de sobriques méprisants. Je ne sais à ce moment de ma lecture qui je supporte le moins : cette inspectrice suffisante ou cet auteur qui n'a aucune tendresse pour ses personnages.
    Quant au dénouement (je vous en fais grâce), il ne m'a ni touchée, ni étonnée, tant il m'a paru artificiel.
    caro
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    Message  caro Lun 11 Avr 2011 - 19:09

    Un auteur qui ressuscite des personnages et qui confond thé et café... Ca ne donne pas très envie scratch
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    Message  Nina Lun 11 Avr 2011 - 22:27

    caro a écrit:Un auteur qui ressuscite des personnages et qui confond thé et café... Ca ne donne pas très envie scratch

    J'avoue que je suis revenue en arrière, j'avais cru avoir lu trop vite. Et non.
    Dommage, parce que ces erreurs gâchent les meilleurs tomes de cette série.
    Cyndie
    Cyndie
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    Message  Cyndie Mar 12 Avr 2011 - 9:40

    Merci Nina je crois et je suis même sure que je vais passer
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    Message  Nina Dim 24 Avr 2011 - 11:19

    FAILLER, jean Allers10

    Titre : Aller simple pour l'enfer.
    Edition du Palémon - 235 pages.

    Quatrième de couverture :

    Enquête insolite pour Mary Lester. Elle quitte la terre ferme et embarque sur un chalutier de grande pêche pour une campagne dans les mers les plus inhospitalières du monde.
    Sur le "Drakkar", fleuron de la flotille lorientaise, des incendies se déclarent régulièrement mettant en péril la vie des quinze hommes d'équipage.
    Qui est le pyromane suicidaire ?
    Pour le découvrir, pas d'autre moyen que d'embarquer et de partager la vie de l'équipage.
    Et, sur l'Océan, entre les Féroé et l'Islande, on est plus près de l'Enfer que du Paradis.

    Mon avis :
    Ai-je assez pesté sur Les diamants de l'archiduc ! Heureusement, je n'ai pas le même ressenti à la lecture de cette enquête.
    Certes, j'ai noté des longueurs (l'entrée en matière, ou la demande d'autorisation pour enquêter, un peu lourde) mais j'ai apprécié ce roman. Pas de meurtres, pas de violence gratuite, pas de sadisme, vous pourriez croire en me lisant que je me suis offert une petite promenade bretonne très reposante. Pas du tout.
    La dédicace, âpre, met tout de suite les points sur les i :
    Aux marins
    qui vivent ainsi au quotidien
    Aux terriens qui quelquefois
    trouvent le poisson trop cher

    Ce roman nous plonge dans le monde des marins-pécheurs, pas les pécheurs cotiers non, bien qu'il en soit aussi question, indirectement (la femme d'un des marins la pratique) mais de la pèche pour laquelle le bâteau s'en va un mois, avec l'obligation de remplir ses filets tant l'armement a coûté cher, alors que les grands fonds s'épuisent. Une vie dure, des hommes courageux, solidaires. Aussi, il leur semble totalement incoryable qu'un homme puisse compromettre la survie de tous en mettant le feu à bord, pas une fois, mais plusieurs. C'est d'autant plus impensable que le capitaine a survécu à un incendie, sauvant courageusement tous ses hommes et manquant y laisser sa vie.
    Mary enquête, oui, mais nous fait aussi découvrir le milieu de la pêche, de façon très réussie et très réaliste. les explications ont beau être nombreuses, elles ne viennent jamais alourdir le récit. Surtout, il est difficile de ne pas éprouver de l'empathie pour ces personnages dont le métier est aussi la passion. Difficile de décrocher quand tous, lecteurs comme personnages, tendent à connaître la vérité et que les péripéties surviennent quand je m'y attendais le moins.
    Bref, un bon roman d'aventures, à défaut d'être un bon roman policier.


    Dernière édition par Nina le Dim 24 Avr 2011 - 11:29, édité 1 fois (Raison : changement d'image)
    Pinky
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    Message  Pinky Dim 24 Avr 2011 - 11:25

    merci Nina pour ces avis
    Nina
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    Message  Nina Dim 24 Avr 2011 - 18:40

    Merci Pinky de ta visite.
    J'ai encore un roman de Jean Failler dans ma PAL, mais je vais attendre un peu avant de le lire (imaginons qu'il m'exaspère autant que le premier).
    Nina
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    Message  Nina Ven 9 Déc 2011 - 13:10

    FAILLER, jean Faute10
    La faute de Lamé-Bourret.

    édition du Paléron - 114 pages.

    Mon résumé :

    Un vieil ouvrier typographe, à la retraite depuis une vingtaine d'années, est retrouvé sauvagement assassiné chez lui. Il avait deux amours dans la vie : ses chats et la langue française. Qui a bien pu vouloir le tuer ? Mary Lester enquête.

    Mon avis :

    C'est sans doute parce que le précédent roman était particulièrement étoffé et se déroulait dans le milieu de la pèche que celui-ci est bref et se déroule dans le milieu des gens de lettres. Jean Failler, comme dans Le manoir écarlate, n'est pas particulièrement tendre avec eux. L'exemple le plus frappant est sans doute ce Lammé-Bourret qui donne son nom au roman et autorise un jeu de mots avec le titre d'un roman célèbre d'Emile Zola. Je qualifierai presque ce personnage de caricature s'il ne ressemblait à certains écrivains contemporains imbus de leurs personnes et particulièrement illisibles. Morceaux choisis :
    "On se plaint de la désaffection pour la lecture, mais si on n'avait plus que du Lammé-Bouret à lire, moi aussi je passerais plus de temps devant le petit écran ! "
    Le cher homme est pourtant membre de l'académie française, que dis-je, il est nobélisable, et avoir un français prix Nobel de littérature ferait un bien fou à la culture française (ne nous plaignions pas. De mémoire, nous avons Gide, Mauriac, Anatole France, Sully Prudhomme, Frédéric Mistral, Sartre (qui l'a refusé), Camus, Le Clézio, Romain Rolland (et j'en oublie), nous n'avons pas à nous plaindre. Cette nobélisation est pourtant au coeur de l'intrigue puisque le dernier manuscrit de ce prestigieux écrivain a disparu. Mobile du crime ? Sans doute.
    Comme de coutume, Mary Lester a du mal à enquêter. D'abord, parce qu'il ne semble y avoir strictement rien à dire sur la victime, qui menait une vie paisible, réglée comme du papier d'imprimerie. Ensuite parce que les voisins n'ont rien vu - qui pouvait imaginer qu'un crime allait se produire ? Enfin, il est certaines personnes qu'il ne faut pas déranger. Les notables. Ce n'est pas nouveau. Les nobélisables. Ce n'est pas leur faute si un ouvrier octogénaire était meilleur correcteur que les meilleurs logiciels. Ne pas déranger, donc, mon petit. Cette dernière formule a le don d'exaspérer Mary Lester, sauf si elle est prononcée par Fortin, l'homme aux cinq cents mots de vocabulaire). Elle agit comme une allumette sur une mèche et produit les mêmes conséquences. C'est le commissaire Fabien qui va être content.
    Nina
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    Message  Nina Ven 9 Déc 2011 - 13:11

    édition Du Paléron - 296 pages.

    Mon résumé :

    Mary Lester a claqué la porte de la police et dans cet opus, elle n'imagine pas encore qu'elle réintégrera la grande maison. Elle a le temps de voir venir mais son sens de la justice et sa capacité à s'investir dans une mission sont toujours intacts. Aussi, quand Hervé Coppeau, déjà bien amoché à la suite d'un grave accident de voiture, vient lui demander de prouver l'innocence de sa soeur, accusée d'un crime sanglant, elle n'hésite pas très longtemps à lui venir en aide.

    Mon avis :

    Paradoxe : alors que cette enquête porte le nom des Duchien, c'est à un chat que Mary Lester confie la garde de son foyer. Au vue des résultats, elle n'a pas tort. Le capitaine Mercadier peine encore à se remettre de cette rencontre inopinée. Les Duchien en question (ceux qui ont rédigé le testament Fernand et Marie, modiste réputée) étaient de leurs vivants des personnes fort sympathiques, au grand sens de l'équité. Ils seraient les premiers catastrophés par les conséquences de leur testament.
    En effet, le meurtre atroce de Louise Duchien et l'agression subie par son mari Jean apparaissent comme les suites logiques d'une succession qui ne parvient pas à se régler - à cause des deux personnes nommées ci-dessus. Régler une succession, ce n'est pas rien, surtout quand une quinzaine de personnes sont couchées sur le testament. Tout aurait pu être simple si les Duchien héritiers n'avaient été si âpres au gain. A cette occasion, je placerai bien quelques blagues sur l'économie des Léonards et l'avarice des Bigoudins (je vous laisse deviner de quel pays breton est native la personne qui me les a comptées) mais la situation est trop grave pour plaisanter.
    D'abord, la gendarmerie en prend plein la figure. Pressé de tenir un coupable (une agression sur personnages âgées, même insupportable, fait tache dans le paysage), l'adjudant-chef Mercier se frotte les mains d'avoir incarcéré rapidement la coupable. Un mobile, une arme du crime, pas d'alibi, il n'en fallait pas plus pour réjouir l'enquêteur (du dimanche ?) et faire gonfler ses statistiques. Pour certaines âmes simples et manipulables, la gendarmerie a toujours raison, la présomption d'innocence n'existe pas, et voilà Herveline Coppeau condamnée à attendre son procès, laissant les braves gens (ceux qui se proclament tels) dormir en paix.
    Mary Lester enquête, encore et toujours ai-je envie de dire, sans autre soutien que celui apporté par une ancienne connaissance (Leblanc, rencontré lors de l'affaire du Manoir écarlate), par la naïve honnêteté des Coppeau - autant dire que les deux forment un mélange explosif pour qui voudraient leur faire porter le chapeau - et par la franchise d'une partie des membres de la famille Duchien. Tous ne sont pas comme les malheureuses victimes, Louise et Jean, tous ne cherchent pas à semer la discorde partout où ils passent, et certains membres de cette famille sont même éminemment sympathiques. Leur différence ? Leur indépendance, sans doute, qui est aussi celle des Coppeau : ils ont mené leur vie comme ils l'entendaient, sans se soucier de la sécurité de l'emploi, et sans rechercher le gain à tout prix. Au final, il est rare que Mary Lester n'enquête sur un crime sordide, qui prend naissance dans ce qui devrait être le dernier ilôt de sécurité : la famille.
    Bien sûr, je connais déjà la réponse à cette dix-neuvième enquête (il est tout de même rare qu'un roman policier ne se conclut pas sans que l'identité du coupable ne soit révélé) et je sais que Mary Lester redeviendra capitaine de la police (sans être mutée à Sarcelles). Il me reste à trouver les tomes 20 et 22 pour compléter quelques lacunes dans ma connaissance du parcours personnel du capitaine Lester.
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    Message  Nina Sam 7 Jan 2012 - 20:38

    FAILLER, jean Polars10

    Titre : Brume sous le grand pont.
    Auteur : Jean Failler
    édition du Palémon
    297 pages

    Quatrième de couverture :

    Un corps a été découvert par deux enfants dans un square désert à la périphérie de Saint-Nazaire. s'il ne s'agissait du cadavre du juge Ménaudoux, l'affaire serait vivement classée : crime de rôdeur. Mais c'est bien celui que les médias avaient surnommé "le petit juge" qui est mort. La personnalité de la victime et les circonstances de sa mort rendent l'affaire brûlante. La Chancellerie veut en avoir le cœur net : Ménaudoux a-t-il été assassiné ? Si oui, par qui, pourquoi ? Mary Lester est chargée de se pencher sur cette affaire trouble, bien plus trouble qu'on ne le pourrait croire.

    Mon avis :

    Ce tome est sans doute une des affaires les plus complexes que Mary Lester ait eu à débrouiller. Il faut dire que son arrivée à Saint-Nazaire froisse les susceptibilités des policiers chargés de l'enquête. Que pourra bien trouver cette lieutenant de police , qui n'a pas leur expérience, alors qu'eux ont conclu à un crime de rôdeur ? Jean Failler en profite pour fustiger le fonctionnaire dans toute sa splendeur :arrivé à huit heures, départ à dix-huit heures, rien ne doit perturber le train-train du commissaire divisionnaire, et surtout pas une enquête. Cherchez l'erreur. De manière encore plus contestable, le commissaire divisionnaire indique qui peut être interrogé (le tout venant, petit commerçant, petit personnel) et qui ne doit surtout pas être dérangé, se faisant ainsi, presque malgré lui, l'un des rouages de cette justice à deux vitesses qui ne cessent d'être dénoncées.
    La mort du juge ne chagrine personne, si ce n'est sa femme. Le soucis est que cet homme s'était forgé une sacré réputation de laxisme (à ne pas confondre avec la clémence). : autant dire qu'il avait plus d'ennemis que son chien n'a eu de puces sur son dos sa vie durante et que les indices sont très minces. Ils le sont tellement qu'il faut le sens de la déduction de Mary Lester pour les trouver et pour les relier les uns aux autres. Les autres policiers étaient bien embarrassés, certes, surtout quand la femme du juge (aussi aimée et estimée que son mari) a reçu des menaces. Néanmoins, une bonne affaire reste une affaire classée et Mary Lester devra ravaler sa fierté, s'appuyer sur ses alliés et combattre une bureaucratie galopante pour épingler les coupables.
    En bref, je ne suis pas déçue par cette nouvelle enquête de Mary Lester.
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    Message  Pinky Sam 7 Jan 2012 - 21:42

    tu es moins exaspérée avec ces dernières histoires ?
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    Message  Nina Sam 7 Jan 2012 - 21:45

    Oui, nettement moins. Dans ce livre;; il y a exaspération, mais elle nait de la justice à deux vitesses, des bâtons dans les roues que rencontre l'héroïne, ce n'est pas lié à la construction de l'intrigue ou aux incohérences. Ce que dénonce Jean Failler est malheureusement possible.
    Pinky
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    Message  Pinky Dim 8 Jan 2012 - 14:49

    donner la main
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    Message  Nina Jeu 14 Mai 2015 - 10:33

    FAILLER, jean Couv1110

    Présentation de l'éditeur :

    Un singulier concours de circonstances amène Mary Lester sur les bords du lac de Guerlédan, en centre Bretagne : la voiture de son ami Lilian qui venait la retrouver pour une semaine de vacances, a été accidentée en traversant le bourg de Saint Gwénécan et le voilà immobilisé.
    Elle vient donc le récupérer pour aller, comme prévu, faire de la voile à la Trinité sur Mer, mais au cours de la nuit qu'elle passe au Motel des Forges, sur les bords du lac, elle est témoin d'une scène troublante : La jeune et jolie hôtelière est victime d'un coup de téléphone anonyme qui la déstabilise complètement.
    Le même soir, son compagnon qui avait disparu réapparaît en piteux état en compagnie d'un type inquiétant, et il ne s'explique pas sur le motif de sa disparition.
    Il n'en faut pas plus à Mary Lester pour subodorer quelque chose de louche. L'atmosphère délétère qui règne autour de cet immense réservoir d'eau douce, la surprenante personnalité du garde-champêtre, l'inquiétante silhouette du tenancier du bistrot du lieu, l'agressivité de ses étranges clients ne peuvent que titiller sa curiosité.
    Et quand on titille la curiosité de Mary Lester, Dieu sait jusqu'où ça peut aller…

    Mon avis :
    Dans la nuit de mercredi à jeudi, j'ai retrouvé une vieille compagne, qui ne m'avait pas visité depuis longtemps : l'insomnie. J'ai donc choisi de lire un livre qui était depuis longtemps dans ma PAL, qui plus est d'un auteur que j'avais beaucoup apprécié il y a quelques années.
    Mes goûts auraient-ils changé ? Oui et non, il est des auteurs auxquels je suis fidèle et que j'apprécie toujours autant. Ce qui m'a dérangée dans ce volume existait-il déjà dans les précédents ? Pas nécessairement. Et si je n'avais pas apprécié le tome 2 de ses aventures (il s'agit ici du 33e), c'est pour d'autres raisons.
    En tout cas, tout commence dans le Far West, pardon, dans un petit village de Bretagne où un garde-champêtre maintient l'ordre tant bien que mal, c'est à dire sépare les bagarres et convint les gens étrangers à la commune de passer leur chemin et de renoncer à porter plainte. Et même si quelqu'un se risque à porter plainte, on ne peut pas dire que la gendarmerie effectue tout ce qui est nécessaire pour trouver le coupable ( même si, parfois, son identité est évidente). Passons sur l'image désastreuse donnée ainsi, mais je me demande comment les bretons reçoivent ce récit, qui les montre comme des personnes vivants, finalement, comme au moyen-âge, avec, en prime, un seigneur local qui dirige les seules entreprises florissantes des environs, et une famille qui n'a rien à envier aux Dalton (je vous ai dit que l'on est en plein Far West ?) puisque instituteur, assistante sociale et autres gendarmes (encore eux) préfèrent laisser faire que de se frotter à ces cinq frères (dont quatre nés de père inconnu) et à cette mère qui protège ses petits comme une tigresse.
    Et Mary Lester ? Comme tout héroïne qui se respecte, elle n'apparaît pas tout de suite dans le récit. Mieux : comme tout enquêteur qui se respecte, elle est en vacances, et reprend du service parce que son compagnon a été molesté dans le sus-dit village mais surtout parce que Claire, la délicieuse propriétaire des chambres d'hôte est harcelé et que personne n'en à rien à faire. Note : de nos jours, ce type de harcèlement me paraît avoir disparu, tous les téléphones ou presque ayant une fonction "présentation du numéro" - et si l'interlocuteur a choisi l'option "secret", et bien, à l'appel suivant marqué ainsi, on se méfie, et s'il s'agit à nouveau d'un "coup de fil anonyme" on dit sa façon de penser ! Ce genre de personnes particulièrement courageuse ne s'attend pas à trouver du répondant en face - ce n'est seulement Mary Lester qui le dit, je suis exactement de cet avis. Quant à Lilian, lui à cause de qui tout a commencé, il aimerait bien profiter de vacances plus classiques... Avec Mary, ce ne sera pas possible. Puis, il est très bien le motel des forges, non ? Il possède même un piano parfaitement accordé, sur lequel Mary et Aube Claire peuvent jouer.
    Il vous suffira de mourir est un roman policier hors du temps, avec également une caricature (ou une critique, cela dépend du point de vue du lecteur) de la société du spectacle, et un choix de noms pour les personnages presque caricaturaux, comme si le nom avait une véritable influence sur le physique et le caractère des personnages.
    Un tome 2 existe, je l'ai dans ma PAl, je ne pense pas le lire tout de suite.
    Pinky
    Pinky
    M
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    Message  Pinky Ven 15 Mai 2015 - 10:44

    merci Nina pour cette présentation
    Nina
    Nina
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    ML


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    Message  Nina Ven 15 Mai 2015 - 11:28

    Merci Pinky pour ta visite.
    Jo19lyne
    Jo19lyne
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    ML


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    Message  Jo19lyne Ven 15 Mai 2015 - 15:00

    Merci pour ces peresentations, Nina. Je ne connais pas du tout cet auteur et cette maison d'édition.
    Nina
    Nina
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    Message  Nina Ven 15 Mai 2015 - 21:52

    Merci Jo19Lyne. Je pense qu'il s'agit d'une maison d'édition régionale.
    Nina
    Nina
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    Message  Nina Lun 30 Avr 2018 - 12:31

    FAILLER, jean 51kqla10

    Le passager de la Toussaint
    Edition du Palémon - 246 pages.

    Présentation de l’éditeur :

    De retour à Quimper après une longue convalescence, le commissaire Fabien me confie une bien étrange mission : rencontrer un magnat du commerce qui aurait des ennuis.
    Le genre de job que j’affectionne, comme vous le savez.
    Mais voilà, ce.Monsieur m’est recommandé par un ponte de la place Beauvau, l’ineffable commissaire Mervent, devenu bras droit du ministre de l’Intérieur.
    Pour faire preuve de bonne volonté, car Mervent m’a rendu un signalé service lors d’une précédente enquête, je décide de rendre visite à monsieur Pinchard en son domicile de Landévennec.
    Celui-ci me révèle que son fils Matthieu, condamné à vingt ans de réclusion criminelle pour le meurtre «le son meilleur ami et en fuite depuis sa condamnation, vient d’être retrouvé.

    Mon avis :

    J’aime bien lire, de temps en temps, des enquêtes de Mary Lester, ne serait-ce que parce qu’elles me permettent de parcourir une région que j’apprécie particulièrement (après la Normandie, forcément) : la Bretagne.
    Mary Lester se retrouve à Quimper pour enquêter sur un cold case qui vient brusquement de se réchauffer : le coupable d’un meurtre vient d’être arrêté, vingt ans après s’être échappé. Où, quand, comment ? Je ne vous le dirai pas, à vrai dire, je vous en dirai le moins possible pour ne pas vous gâcher le plaisir de la lecture. Je vous dirai simplement que ce livre brasse des thèmes intéressants. Que reste-t-il d’une affaire criminelle classée, vingt ans plus tard ? Que deviennent ceux qui ont été amis avec la victime, avec le coupable, et qui ont continué à vivre, et dont la vie, parfois, a pris un tournant très différent ?
    Et le coupable ? Mathieu Pinchard venait d’être jugé et condamné. Il n’est plus l’homme qu’il était – si tant est qu’il ait vraiment parfaitement collé au portrait que l’on voulait bien faire de lui. Il est sans doute le plus sympathique de tous les personnages que l’on rencontre dans cette enquête parce que la vie qu’il s’est construite, ce n’est pas une arrestation, ni même l’emprisonnement, qui pourrait la lui ôter. Malgré ce qu’il a vécu, malgré ce qu’il a subi (on le découvrira au cours de l’intrigue), malgré ce qu’il se reproche, il a su faire donner un sens à sa vie. Tous ne l’ont pas fait.
    Il faut dire que la société dans laquelle il a grandi est particulièrement misogyne. Les femmes doivent rester à leur place de femme, plus encore si elles ne peuvent pas devenir mères. Récit daté ? Pas tant que cela, j’en connais qui, en 2018, pensent de même. Ce n’est pas tant une entreprise qu’a crée et géré son père, mais un empire au sens dynaste du terme. Il ne manque même pas les soldats pour le protéger. J’exagère à peine.
    Le passager de la Toussaint est une contre-enquête intéressante à lire : il faut toujours aller au-delà des apparences.

    Pinky
    Pinky
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    Message  Pinky Mar 1 Mai 2018 - 10:43

    merci Nina pour cette belle présentation
    Nina
    Nina
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    Message  Nina Mar 1 Mai 2018 - 12:51

    Merci Pinky pour ta visite !
    Nina
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    ML


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    Message  Nina Sam 9 Nov 2019 - 13:55

    FAILLER, jean Couv6913

    C'est la faute du vent !
    édition du Palémon - 295 pages.

    Présentation de l'éditeur :

    Une interminable plage de sable fin balayée par les vents de l’Atlantique, un célèbre comédien en quête de solitude et une cavalière de concours hippiques venue entraîner son cheval sur cette grève... D’immenses bâtiments de béton édifiés au ras des marais par les Allemands pendant la Guerre 39-45 afin de concasser des galets destinés à construire leur mur...
    C’est dans ce décor magnifique et désolé que le comédien et la cavalière vont se rencontrer et découvrir, au cours d’une promenade sentimentale, le corps sans vie d’une jeune femme. Impliquée bien malgré elle, Mary Lester est priée par sa hiérarchie de se pencher sur cette mort mystérieuse. S’agit-il d’un tueur en série ?
    Un handicapé mental qui erre sur la palud semble faire un coupable idéal... Mary Lester se met en quête de la vérité.

    Mon avis :

    C'est presque un livre de saison que je vous propose là, puisque l'enquête débute à la Toussaint. Mary est en congé, peu importe, on vient la chercher, et la gendarmerie n'entend pas la laisser tranquille. Un papier sur lequel est écrit son nom a été trouvé sur un cadavre, ce n'est pas rien ! L'explication donnée en fin de roman inscrit d'ailleurs Mary au coeur d'un réseau de littérature policière : Jean Failler aime tisser des liens entre le réel et l'écrit.

    D'ailleurs, le réel fait bel et bien irruption dans ce roman, et l'on n'a pas fini de se poser des questions sur la violence qui déferle pendant les manifestations, sur les difficultés que rencontrent les forces de l'ordre pour les juguler, quand elles ne deviennent pas leur cible. On n'a pas fini de s'interroger non plus sur ce qui pousse des jeunes gens venant de milieu relativement aisé, sans soucis particulier, protégé même à quitter ces milieux pour se marginaliser, et parfois, verser dans la violence pure.

    Alors oui, ceux qui préfèrent la procédure à l'humain en prennent pour leur grade, dans ce roman. Un peu d'humanité, de "bienveillance", ce mot si à  la mode et si galvaudé en ce moment, ne fait pas de mal. Il faut simplement oublier ses préjugés.

    Un roman policier qui se lit facilement, entre modernité et tradition.
    Pinky
    Pinky
    M
    M


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    Message  Pinky Dim 10 Nov 2019 - 11:34

    merci Nina pour cette présentation
    Nina
    Nina
    ML
    ML


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    Message  Nina Dim 10 Nov 2019 - 12:43

    Merci Pinky pour ta visite.
    Nina
    Nina
    ML
    ML


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    Message  Nina Sam 7 Déc 2019 - 21:58

    FAILLER, jean 519xp210

    Il vous suffira de mourir
    Edition Palémon - 554 pages

    Présentation de l’éditeur :

    Un singulier concours de circonstances amène Mary Lester sur les bords du lac de Guerlédan, en centre Bretagne : la voiture de son ami Lilian, qui venait la retrouver pour une semaine de vacances, a été accidentée en traversant le bourg de Saint-Gwénécan et le voilà immobilisé. Elle vient donc le récupérer pour aller, comme prévu, faire de la voile à la Trinité-sur-Mer, mais au cours de la nuit qu’elle passe au motel des Forges, sur les bords du lac, elle est témoin d’une scène troublante : la jeune et jolie hôtelière est victime d’un coup de téléphone anonyme qui la déstabilise complètement. Le même soir, son compagnon, qui avait disparu, réapparaît en piteux état en compagnie d’un type inquiétant, et ne s’explique pas sur le motif de son absence. Il n’en faut pas plus à Mary Lester pour subodorer quelque chose de louche.

    Mon avis :

    Les vacances, ce ne sera pas encore pour cette fois – ou alors, d’une drôle de manière. Mary Lester attend son ami Lilian pour partir faire de la voile, mais celui-ci a un accident dans un petit village. Personne pour témoigner, faire un constat, même le policier municipal ne met pas vraiment du sien pour dresser le susdit constat d’accident. Seule une jeune femme, Claire, nouvelle venue dans les lieux, se range du côté de Lilian, une jeune femme, arrivée depuis un an et depuis, victime d’appels anonymes. Bref, rien ne va, alors que tout aurait pu être très simple si, et seulement si, ce simple constat avait été rempli.

    Mary Lester arrive dans un microcosme villageois où le temps semble s’être arrêté. Les gendarmes ? Tant que les menaces restent verbales, ce n’est pas bien grave, et si la jeune hôtelière n’est pas contente, elle n’a qu’à déménager. La réponse vous choque ? Tant mieux, parce que c’est pourtant quelque chose qui est tenu pour admis, encore et toujours : chercher du côté de la victime plutôt que du coupable. Vous me direz que, de nos jours, avec la présentation du numéro et autres systèmes qui nous permettent de savoir quasiment à coup sûr qui nous appelle, cela ne peut plus arriver. Certes. Cependant, le cyberharcèlement a remplacé le harcèlement téléphonique, et c’est tout aussi pénible. Quant au compagnon de la jeune femme, il lui arrive aussi quelque bricole. Porter plainte ? Non. Personne ne porte plainte, soit parce que cela ne sert pas à grand chose, soit parce que l’on ne veut pas perdre la face.

    Puis, une autre affaire occupe les gendarmes depuis deux ans : la disparition de deux garde-chasse. Rien ne prouve qu’ils sont morts. Rien ne prouve non plus qu’ils soient vivants. Depuis deux ans, les gendarmes ont une seule et unique piste : les braconniers. S’il est bien un secteur économique qui ne connaît pas la crise, c’est bien celui-là. Seul problème, et de taille : impossible de les coincer, ils ont toujours une longueur d’avance, même en cas de barrage routier. Impossible aussi de les impliquer dans la disparition des garde-chasse, puisque pas l’ombre d’un indice ne les implique – à commencer par l’absence de corps.

    Mary Lester, dans le cadre de la collaboration gendarmerie/police (rappelons-le : le ministre de l’époque y tenait particulièrement) se retrouve à enquêter à son tour, et l’on n’attend qu’une chose d’elle : qu’elle se plante. Non, on ne le lui dit pas, voyons, pas devant elle, non, mais elle le comprend aisément. Alors oui, elle explore une piste qui ne l’avait pas été. Pourquoi ? Les gendarmes ont-ils vraiment été aussi butés, ou aussi aveugles ? Difficile à dire. Dans un tout autre roman, avec une enquêtrice pour qui « la loi est la loi », le dénouement aurait été tout autre. Mary fait un choix, un choix implicitement soutenu par la gendarmerie – pour une fois qu’elle obéit à un ordre.

    Un échec de Mary Lester ? Pas vraiment. On lui avait demandé d’enquêter sur les braconniers, elle a enquêté sur les braconniers ! Alors oui, l’économie parallèle locale, l’équilibre fragile qui régnait dans les villages se retrouvent déstabilisés : ils ne l’auraient pas été si, quelque part, l’école, les services sociaux n’avaient pas été mis en échec. Pour que certains mènent une vie dite « normale », il aurait fallu lutter contre l’alcoolisme, empêcher la guerre d’Algérie (vaste programme), ne pas laisser les instituteurs de village aussi seuls qu’ils l’ont été. Vaste sujet. Et une seule personne ne peut remédier à tout, plusieurs peuvent essayer d’éviter que les problèmes ne soient encore plus nombreux.

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