Titre : Onze.
Auteur : Xavier Deutsch
Editeur : Mijade.
Nombre de pages : 142.
L'intrigue :
1983. Demi-finale de la coupe d'Europe. Eendracht Winterveld contre l'AC Milan. L'entraîneur flamand effectue un choix stratégique : onze hommes sur le terrain. Aucun remplaçant. Le pari est insensé.
Mon avis :
J'ai eu un gros problème avec ce livre, qu'il a bien fallu que je surmonte : je ne connais rien au football. J'ai même envie d'ajouter, en mode stroumpf grognon : "moi, je n'aime pas le football". Mais j'ai bien aimé ce livre qui, heureusement, ne parle pas que de football. L'équipe du Eendracht Winterveld n'est pas une équipe professionnelle, ce qui signifie que chaque joueur a un travail et ne peut se consacrer toute la journée au sport. Chacun a une famille, des soucis (la femme de l'un des joueurs est hospitalisée), voir de gros empêchements (l'un des joueurs a une permission d'entraînement pendant son séjour en prison).
Onze parle d'un temps où le football était encore un sport, et non une affaire d'argent et de marketing et où l'équipe prime sur l'individuel. Monsieur Rouillon, l'entraîneur flamand, a la chance d'avoir une équipe et s'il ne ménage pas les susceptibilités de ses joueurs, c'est tout simplement parce que ses joueurs ne sont pas susceptibles et savent que ses décisions sont mûries et justifiées.
Onze est l'histoire d'une ville qui, au cours d'un match, apporte tout son soutien à ses joueurs, que ce soit sur le stade ou derrière son écran de télévision : les spectateurs sont presque aussi concentrés que les joueurs, à plus forte raison s'ils ont un fils, un frère, un amoureux ou un mari sur le terrain. Onze est l'histoire d'une journée extraodrinaire, mise en valeur par la sobriété de la narration et l'économie d'effets.
Les deux extraits suivants donnent une idée précise du ton du livre et du style employé :
- "Le Flamand est un être simple. Il a les pieds dans la glèbe et les oreilles dans les étoiles", p. 35.
- "Le Flamand est un saule : il tient à sa rive de ruisseau, il ne voyage pas, il boit ce qu'il faut, et la plaine est si plate qu'il reçoit dans la tête chaque jour tous les vents de l'Europe du Nord-Ouest
Un terrain de football, à ses yeux, n'est rien de moins qu'un demi-hectare de sol flamand : les Français ne l 'ont pas eu, les Espagnols ne l'ont pas eu, les Hollandais ne l'ont pas eu. Il va falloir que les Milanais viennent le chercher", p. 36
Auteur : Xavier Deutsch
Editeur : Mijade.
Nombre de pages : 142.
L'intrigue :
1983. Demi-finale de la coupe d'Europe. Eendracht Winterveld contre l'AC Milan. L'entraîneur flamand effectue un choix stratégique : onze hommes sur le terrain. Aucun remplaçant. Le pari est insensé.
Mon avis :
J'ai eu un gros problème avec ce livre, qu'il a bien fallu que je surmonte : je ne connais rien au football. J'ai même envie d'ajouter, en mode stroumpf grognon : "moi, je n'aime pas le football". Mais j'ai bien aimé ce livre qui, heureusement, ne parle pas que de football. L'équipe du Eendracht Winterveld n'est pas une équipe professionnelle, ce qui signifie que chaque joueur a un travail et ne peut se consacrer toute la journée au sport. Chacun a une famille, des soucis (la femme de l'un des joueurs est hospitalisée), voir de gros empêchements (l'un des joueurs a une permission d'entraînement pendant son séjour en prison).
Onze parle d'un temps où le football était encore un sport, et non une affaire d'argent et de marketing et où l'équipe prime sur l'individuel. Monsieur Rouillon, l'entraîneur flamand, a la chance d'avoir une équipe et s'il ne ménage pas les susceptibilités de ses joueurs, c'est tout simplement parce que ses joueurs ne sont pas susceptibles et savent que ses décisions sont mûries et justifiées.
Onze est l'histoire d'une ville qui, au cours d'un match, apporte tout son soutien à ses joueurs, que ce soit sur le stade ou derrière son écran de télévision : les spectateurs sont presque aussi concentrés que les joueurs, à plus forte raison s'ils ont un fils, un frère, un amoureux ou un mari sur le terrain. Onze est l'histoire d'une journée extraodrinaire, mise en valeur par la sobriété de la narration et l'économie d'effets.
Les deux extraits suivants donnent une idée précise du ton du livre et du style employé :
- "Le Flamand est un être simple. Il a les pieds dans la glèbe et les oreilles dans les étoiles", p. 35.
- "Le Flamand est un saule : il tient à sa rive de ruisseau, il ne voyage pas, il boit ce qu'il faut, et la plaine est si plate qu'il reçoit dans la tête chaque jour tous les vents de l'Europe du Nord-Ouest
Un terrain de football, à ses yeux, n'est rien de moins qu'un demi-hectare de sol flamand : les Français ne l 'ont pas eu, les Espagnols ne l'ont pas eu, les Hollandais ne l'ont pas eu. Il va falloir que les Milanais viennent le chercher", p. 36