EGON SCHIELE, vivre et mourir
Casterman - 2012 - 72 pages
Le mot de l'éditeur :
Dans l'ombre menaçante d'une Première Guerre mondiale, Vienne étale sa splendeur artistique. Un jeune homme ardent et fébrile se jette à corps perdu dans la peinture, encouragé et soutenu par Gustav Klimt.
Egon Schiele pense pouvoir vivre et peindre en toute liberté, mais il va se heurter à ceux qu'il scandalise.
"Je suis à bout, je vous dis, je me sens si misérable ! J'ai passé 24 jours en prison, n'êtes-vous pas au courant ? J'ai tout souffert…"
Mon avis :
Voilà une BD qui est fidèle à l'existence on ne plus tourmentée d'Egon Schiele. C'est bien fait, de l'exclusion de l'académie des beaux arts à sa mort de la grippe espagnole en passant par les femmes, Gustav Klimt, la prison, les femmes à nouveau, la famille avec sa mère surtout, la débauche, la prison, Klimt encore et toujours, la guerre et la mort à 28 ans, Xavier Coste nous raconte cette vie avec ses mots et ses dessins aussi torturés que ne l'était le peintre. Schiele, poète, dessinateur et peintre de génie, mort trop vite, aura révolutionné la peinture par son oeuvre aux reflets de l'écorché vif qu'il était.
Bulles impeccables, bien dans les vignettes, dessins au cordeau à la façon de Schiele, tout reflète dans cette BD Egon Schiele. même les quelques toiles que Coste reproduit sembles être de l'artiste lui même.
Les couleurs du début, monochrome au ton bistre, évoluent au fil des pages comme pour reproduire l'humeur, la détresse, de Schiele au fur et à mesure de sa vie. On passe ainsi du bistre aux couleurs de l'arc-en-ciel, comme si cette vie courte augurera, pour nous, une avancée lumineuse dans l'histoire de la peinture.
La Fondation Louis Vuitton vient de rendre à Paris un hommage à Schiele et Basquiat unissant ces deux artistes comme on unirait deux étoiles filantes.
B