Les compagnons de la cigogne, tome 3 : le marais ensorcelé
Gulf Stream éditeur - 206 pages
Présentation de l’éditeur :Alsace, octobre 1826. Tandis que Gaspard fait des progrès en sculpture dans l’atelier de son père, son ami Basile et les autres bateliers strasbourgeois connaissent des temps difficiles. Ils doivent désormais remonter l’Ill assez loin, jusqu’à atteindre le Ried, une plaine marécageuse et brumeuse qui entoure le Rhin et ses affluents. Ils sont aussi très inquiets depuis que des habitants d’un hameau avec lesquels ils se sont liés se plaignent de maux divers : douleurs au ventre, fatigue intense, troubles de la vue… Certains disent qu’un sort a été jeté sur le village. Lorsqu’un petit garçon de cinq ans tombe malade à son tour, les compagnons de la cigogne, qui ne croient pas à la malédiction, décident d’agir !
Mon avis :Pourquoi ai-je commencé cette série par la lecture du tome 3 ? Vous avez deviné : les tomes 1 et 2 ne sont pas à la bibliothèque ! D'ailleurs, ils sont même tous les deux épuisés chez l'éditeur. Heureusement pour moi, un petit résumé placé en début du livre permet de savoir dans les grandes lignes ce qui s’est passé précédemment.
Nous sommes en 1826, et c’est Charles X qui règne – peu de livres de littérature se déroulent sous la Restauration (à vrai dire, je n’en connais pas, mis à part celui-ci). En cette période, les nobles, exilés volontaires pour échapper à la guillotine, sont revenus en France, et doivent composer avec un monde qui a tourné sans eux. C’est le cas de celui qui a été surnommé le Grand Duc : vêtu de noir, doté d’un profil d’aigle, il ne sort qu’une fois par semaine de ce qui reste de son domaine. Par conséquent, les rumeurs vont bon train sur lui, spécialement quand une épidémie survient dans un hameau très précis, situé sur ses terres. Gaspard vit déjà sa troisième aventure, et l’expérience lui a appris que les causes ne sont pas à chercher dans le domaine surnaturel : un être humain, une cause réel sont forcément responsable. Il reste à les trouver. Gaspard est très souvent confronté à ce fameux réel, notamment quand il découvre que son amie Margot a dû arrêter l’école : elle a douze ans, elle doit aider sa famille, et c’est déjà bien qu’elle ait pu être scolarisée jusque là. Il garde aussi de mauvais souvenirs de ses deux précédentes enquêtes. Heureusement, l’ennemi que lui et les compagnons de la cigogne (un certain Krok, cigogneau sauvé et élevé par leurs soins) n’est plus, du moins, c’est ce que tous pensent, jusqu’à ce qu’un voisin croit l’avoir revu.
Nous sommes en 1826 (oui, je sais, je l’ai déjà dit) et il ne nous faut pas oublier que certains faits acquis de nos jours ne l’étaient pas à l’époque. Appeler un médecin quand on est malade ? Encore faut-il qu’il accepte de venir, qu’on ait les moyens de le payer, et que ses traitements n’empirent pas la maladie. Etre au courant des toutes dernières informations ? Elles ne se transmettent que par rencontre, de bouche à oreille, et uniquement si l’on veut bien les transmettre – aussi est-il beaucoup plus facile de se cacher, de se dissimuler, si on le souhaite. Je suis énigmatique ? Je ne vais quand même pas tout vous révéler !
En revanche, je dois dire que ce livre fut très agréable à lire, que les chapitres s’enchaînent avec fluidité et qu’il nous permet de découvrir la vie quotidienne à cette époque. Une série à découvrir en entier, si vous en avez l’occasion.