Pinky Lun 24 Fév 2014 - 20:10
CERTAINES N'ONT JAMAIS VU LA MER
Mon ressenti
Un texte qui retrace les rêves, les envies mais surtout les conditions de voyage, les attentes, les désillusions, les souffrances, la honte, le travail, l’honneur de toutes ces femmes qui ont tout quitté pour trouver un monde meilleur, un eldorado qu’elles ne trouveront jamais.
C’est un témoignage poignant de ce dur labeur et lent travail d’acceptation, d’insertion dans une culture qui n’est pas la leur. Leurs enfants s’adapteront beaucoup mieux et comme tous les enfants nés dans une culture qui n’est pas celle de leurs parents, il y a toujours la question de l’appartenance.
La guerre mettra un certain point final à leurs questionnements et à leurs hésitations.
Processus ordinaires du rejet qui prend racine dans la peur de l’autre : il faut bien trouver un raison un responsable à ce qui nous arrive… Les minorités sont toujours montrées du doigt à un moment donné lorsque la peur régit notre comportement.
Texte très fort, d’un épisode de l’histoire : il est intéressant car moins connu que l’esclavage des populations Africaines, les Indiens d’Amérique… nous pouvons tous à un moment donné appartenir à une minorité. La différence n’est pas toujours facile à porter surtout lorsque l’on essaye de s’insérer et de se fondre.
J’aurai aimé connaitre plus en profondeur ses femmes, ses familles plutôt que d’être sur un ensemble de descriptions ou de ressenti qui fait le point d’orgue à l’anonymat. Cela vient renforcer cet ensemble « paquet », ce ne sont pas des « individus » mais elles ou eux…
Un plaidoyer pour une reconnaissance
Merci Volodia