Présentation de l’oeuvre :
Une jeune femme est découverte à l’agonie en bas d’un pont de Paris, baignant dans une mare de sang qui n’est pas le sien. A peine sortie du coma, elle ne délivre qu’un message : sauvez les enfants ! Chargé de l’enquête, Martin va tenter de comprendre qui a voulu éliminer la jeune femme, pour quelle raison et surtout qui et où sont ces fameux enfants dont le sort la plonge dans une telle inquiétude.
Mon avis :
Oyez ! Oyez ! Ce livre est parfait pour vous si vous avez un fort mal de tête ou des soucis dentaires (comme moi) : il se lit vraiment tout seul. Il peut remplacer aisément le visionnage d’un épisode d’une série télévisée de type "Les experts" – il est aussi facile à comprendre, et comporte encore plus d’invraisemblance.
Je reconnais que l’auteur s’est donné beaucoup de mal pour construire une intrigue dans laquelle toutes les péripéties, tous les "hasards et coïncidence" se ligueraient pour empêcher la résolution de cette enquête – et la préservation des victimes. La police en prend pour son grade, car entre les policiers qui oublient de vérifier si la victime respire encore, le flic qui met en garde à vue la jeune femme venue témoigner, et Martin, le anti-héros, qui manque de massacrer un collègue et se retrouve convoquer par l’IGS (pour une toute autre affaire, je vous rassure), les meurtriers, violeurs et autres kidnappeurs doivent véritablement faire de gros efforts pour être mis hors d’état de nuire.
Heureusement, il est des rencontres sympas – je dis bien "rencontres" car les personnages secondaires apparaissent et disparaissent à une vitesse phénoménale. Il est aussi des enquêteurs fortement caractérisés et… c’est tout. Beaucoup de violence aussi. Les thèmes graves, lourds, sordides abordés dans ce livre ne sont malheureusement qu’effleurés et semblent prétextes aux multiples rebondissements et autres "leçons de vie" – ou comment se remettre d’abus sexuels et pardonner à ceux qui n’ont pas voulu voir croire. Il était pourtant beaucoup de choses à dire sur les sectes et leurs ramifications. Tess Gerritsen l’a superbement fait avec La disparition de Maura.
Dame de trèfle est un roman aussi facile à lire qu’à oublier.