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2 participants

    TRUC, Olivier

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    Message  Nina Lun 18 Mai 2015 - 22:09

    TRUC, Olivier Dytroi10

    Le détroit du loup.
    Edition Métaillié - 416 pages.

    Présentation de l’éditeur :

    Le printemps dans le Grand Nord, une lumière qui obsède, une ombre qui ne vous lâche plus. À Hammerfest, petite ville de l’extrême nord de la Laponie, au bord de la mer de Barents, le futur Dubai de l’Arctique, tout serait parfait s’il n’y avait pas quelques éleveurs de rennes et la transhumance… Là, autour du détroit du Loup, des drames se nouent. Alors que des rennes traversent le détroit à la nage, un incident coûte la vie à un jeune éleveur. Peu après, le maire de Hammerfest est retrouvé mort près d’un rocher sacré. Et les morts étranges se succèdent.
    En ville les héros sont les plongeurs de l’industrie pétrolière, trompe-la-mort et flambeurs, en particulier le jeune Nils Sormi, d’origine sami.
    Klemet et Nina mènent l’enquête pour la police des rennes. Mais pour Nina une autre quête se joue, plus intime, plus dramatique. Elle l’entraîne à la recherche de ce père disparu dans son enfance. Une histoire sombre va émerger, dévoilant les contours d’une vengeance tissée au nom d’un code d’honneur implacable.

    Mon avis :

    Ce second volume met en scène les mêmes personnages que pour Le dernier Lapon, à savoir Klemet et mon homonyme, Nina (nous partageons également le même diminutif). Les rennes traversent le détroit du loup, et là, c’est l’affolement. Difficile de voir ce qui s’y passe, Eric, un jeune éleveur, tente de limiter la catastrophe qui est en train de se jouer, et meurt noyer. C’est Nils Sormi, brillant plongeur, orgueil de sa compagnie, qui est chargé de repêcher le corps : personne ne l’avait prévenu que c’était celui de son ami d’enfance.
    Simple accident, imprudence, ou quelque chose de plus ténébreux se cache derrière cette mort ? L’élevage traditionnel des rennes ne plaît pas à tout le monde, les « excursions » des rennes en ville font désordre, c’est du moins l’opinion du maire, très investi dans le domaine pétrolier depuis fort longtemps. Lorsqu’à son tour, il meurt, et pas de mort naturelle, non loin du détroit du loup, ce n’est pas que cela fait « désordre », c’est que Klémet et Nina ont tendance à associer les deux événements, et à chercher quel mystère se cache derrière tout cela.
    Je vous dirai volontiers que l’intrigue est bien construite, pour une simple et bonne raison : on ne sent pas du tout la construction de l’intrigue, on suit le parcours des personnages, le point de vue change d’un chapitre à l’autre mais ce n’est jamais gênant. On revient, parfois, dans le passé, jamais de façon pesante, parce que des personnages se souviennent (comme Nils) de son enfance, parce que la clef de ce qui se passe aujourd’hui est à chercher des décennies en arrière, tout comme Nina recherche son père, qu’elle a perdu de vue depuis que sa mère a tout fait pour l’empêcher d’avoir des contacts avec ses enfants. La richesse du Détroit du loup est de nous parler de nombreux sujets, de nous faire découvrir le passé de la Norvège sans aucune pesanteur, même si les thèmes abordés sont très lourds.
    Le détroit du loup est-il un livre réussi ? Oui, sans aucune hésitation.
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    Message  Pinky Mar 19 Mai 2015 - 8:55

    merci Nina pour cette présentation. J'aime le grand nord et la culture des peuples s'y référant. je me le note. Tu parles de second volume, c'est la suite ou bien c'est le second livre de l'auteur qui se déroule dans la même région ?
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    Message  Nina Mar 19 Mai 2015 - 9:08

    Merci Pinky pour ta visite.
    Olivier Truc a pour l'instant écrit deux romans, celui-ci et Le dernier Lapon. Les deux enquêteurs sont les mêmes, et bien qu'ils parlent de leur enquête précédente, ce n'est pas à proprement parlé une suite.
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    Message  Pinky Mer 20 Mai 2015 - 8:41

    OK NIna
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    Message  Nina Sam 31 Oct 2015 - 19:23

    Le dernier lapon.
    Edition Point - 674 pages.

    Présentation de l’éditeur :

    Kautokeino, Laponie centrale, 10 janvier. Nuit polaire, froid glacial. Demain le soleil, disparu depuis 40 jours, va renaître. Demain entre 11h14 et 11h41, Klemet va redevenir un homme, avec une ombre. Demain le centre culturel va exposer un tambour de chaman légué par un compagnon de Paul-Émile Victor.
    Mais dans la nuit, le tambour est volé. Les soupçons iront des fondamentalistes protestants aux indépendantistes sami. La mort d’un éleveur de rennes n’arrange rien à l’affaire. La Laponie, si tranquille en apparence, va se révéler terre de conflits, de colères et de mystères. Klemet, le Lapon, et sa jeune coéquipière Nina, enquêteurs de la police des rennes, se lancent dans une enquête déroutante.

    Mon avis :

    Comme souvent, j’ai commencé par le tome 2, Le détroit du loup. Un bon roman ne pâtit jamais de son ordre de lecture, ni d’être lu entre d’autres très bonnes lectures. C’est le cas pour Le dernier lapon, que je ne pense pas (loin de là), être la première à recommander.
    Klemet est un vieux routier de la police des rennes, Nina, une toute jeune policière fraîchement nommée. Ils n’ont pas la même vision de leur pays. Nina est du sud, elle a grandi au bord de la mer, auprès d’une mère pratiquant la forme de protestantisme la plus stricte qui soit. Klemet est le petit-fils qu’un sami qui a dû abandonner l’élevage, et s’est ainsi trouvé déclassée.Autant dire qu’il sait beaucoup de choses sur le milieu des éleveurs de rennes, il sait leurs souffrances, leurs sacrifices. Il a même été en pension avec Aslak, le plus proche des traditions de tous les éleveurs. Il se souvient très bien de ce que sa génération a dû endurer, intégrée de force et forcée de renier sa culture. La génération précédente n’était pas mieux loti, et ce n’en est pas rassurant du tout. Il suffit de voir la destinée de Berit, soumise à ses employeurs, à l’église, et malmenée de la pire des manières. Elle a beau être proche de la soixantaine, elle a parfois la candeur d’une enfant, ce qui la sauve, finalement, de plus de blessures encore que toutes celles qu’elle endure déjà.
    En lisant ce roman, j’ai pensé au duo Emmet/Anna de Kirk Mitchell, ce qui pour moi est un compliment. Nous assistons ici à la naissance du lien entre les deux enquêteurs, qui ne se fait pas vraiment dans la douceur – Nina sait très bien ce qu’elle ne veut pas.L’enquête est très bien construite. Des fausses pistes ? Bien sûr qu’il y en a, d’autant plus que certains ont tout intérêt à trouver un coupable très vite, même si ce n’est pas le bon.Les intérêts d’abord : la justice est remise à une date ultérieure. Ce fut trop souvent le cas.
    Encore un roman à lire, tout simplement.
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    Message  Pinky Dim 1 Nov 2015 - 11:24

    merci Nina pour cette présentation
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    Message  Nina Dim 1 Nov 2015 - 11:49

    Merci Pinky pour ta visite.
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    Message  Nina Ven 23 Avr 2021 - 14:46

    TRUC, Olivier Cover259

    Les chiens de Pasvik
    édition Métailié - 432 pages

    Présentation de l’éditeur :

    Ruoššabáhkat, « chaleur russe », c’est comme ça qu’on appelait ce vent-là. Ruoššabáhkat, c’est un peu l’histoire de la vie de Piera, éleveur de rennes sami dans la vallée de Pasvik, sur les rives de l’océan Arctique. Mystérieuse langue de terre qui s’écoule le long de la rivière frontière, entre Norvège et Russie. Deux mondes s’y sont affrontés dans la guerre, maintenant ils s’observent, s’épient. La frontière ? Une invention d’humains. Des rennes norvégiens passent côté russe. C’est l’incident diplomatique. Police des rennes, gardes-frontières du FSB, le grand jeu. Qui dérape. Alors surgissent les chiens de Pasvik. Mafieux russes, petits trafiquants, douaniers suspects, éleveurs sami nostalgiques, politiciens sans scrupules, adolescentes insupportables et chiens perdus se croisent dans cette quatrième enquête de la police des rennes. Elle marque les retrouvailles – mouvementées – de Klemet et Nina aux confins de la Laponie, là où l’odeur des pâturages perdus donne le vertige.

    Mon avis :

    J’ai lu toutes les enquêtes de la police des rennes avant celle-ci, qui est la quatrième en date. Bizarrement, j’avais un peu d’appréhension à retrouver leur univers touffu et dense. Je dois dire que… j’avais un peu raison. Dans cette nouvelle enquête, Nina et Klemet ne sont plus partenaires, Nina officie ailleurs. Leur lien ? Todd, le père de Nina, réapprend à vivre, à être dans le monde des vivants, auprès de la dévouée Berit, amie d’enfance de Klemet – comme si lui seul restait de ce qui s’était tissé entre eux au fil de leurs enquêtes successives.

    Oui, je me suis perdue dans ce livre. Les personnages étaient très nombreux. « Trop » seraient injustes, mais j’ai eu beaucoup de mal avec l’ensemble des personnages russes, le seul dont l’identité est facile à retenir est Gagarine. Un chien. Le chien de la discorde. Il s’est sauvé de chez lui, lui, le seul lien entre un père et sa fille, fille qui somme son père de tout faire pour le retrouver. Les chiens errants ont en effet la réputation – justifiée – d’attaquer les rennes, de les tuer, et de les laisser là, sans les manger, au contraire des autres animaux qui errent sur les territoires russes ou norvégiens. Oui, les rennes n’ont que faire des frontières, et ce sont justement les rennes de Piera Kyrö qui se sont échappés hors de Norvège. La scène dans laquelle Klemet et les autres tentent de les ramener, poursuivis par la menace latente des chiens que l’on entend, que l’on pressent, est une des scènes les plus magistrales du roman.

    Il n’est pas question que d’animaux dans cette enquête – forcément. Il est question des liens entre la Russie (ex-URSS) et la Norvège, du peuple sami, dont les territoires n’ont jamais correspondu avec les frontières, de la corruption, qui permet à certains de prospérer et d’en tenir d’autres sous leur coupe – piéger est tellement simple. Il est question des morts, des disparus, ceux que l’on ne veut pas – et à raison – oublier, ceux dont on veut savoir ce qu’ils sont devenus, ceux à qui l’on veut rendre leur honneur.

    Faire la paix avec son passé et faire la paix avec le passé de son peuple. Klemet essaie toujours, en des démarches qui ne sont pas toujours comprises de ses proches. Il n’est pas le seul à avoir à faire avec son passé, Piera Kyrö tente lui aussi de faire la lumière sur ce qui peut l’être, de retrouver ce qui a été perdu et ce qu’il découvrira ne laissera pas de le surprendre. Et s’il est séparé de sa femme, celle-ci n’est pas en reste en ce qui concerne l’acharnement, la ténacité – ne pas savoir est pire que tout.

    Les chiens de Pasvik – un roman que les fans auront déjà lu à la publication de ma chronique.
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    Message  Pinky Sam 24 Avr 2021 - 9:44

    merci Nina pour cette présentation, j'ai lu ton ressenti mais n'étant pas une fan, je passe mon tour
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    Message  Nina Sam 24 Avr 2021 - 10:40

    Merci Pinky pour ta visite.
    Je reconnais que, même si j'ai aimé les premières enquêtes (les deux premières, moins la troisième, que je n'ai pas chroniqué), j'ai nettement moins apprécié celle-ci.
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    Message  Nina Ven 7 Oct 2022 - 23:41

    TRUC, Olivier Cover332

    Les Sentiers obscurs de Karachi
    édition Métailié - 272 pages

    Présentation de l’éditeur :

    En 2002, à la sortie d’un hôtel à Karachi, un attentat à la bombe a coûté la vie à 14 personnes, dont 11 ingénieurs français travaillant à la mise au point d’un sous-marin acheté par le gouvernement pakistanais. Toutes les victimes venaient de la base nautique de Cherbourg. Vingt ans après, un jeune journaliste localier proche de l’un des ingénieurs rescapés de l’attentat décide de mener une véritable investigation sur les coupables. Une enquête menée par les Français a certes révélé les probables pots-de-vin ayant servi au financement de la campagne de Balladur, mais tout s’est arrêté là. Les victimes ont été abandonnées. Le journaliste trouve à Karachi de l’aide auprès d’une jeune lieutenante pakistanaise et d’un homme droit, fidèle aux valeurs du travail bien fait et de la loyauté. Mais il progresse dans une jungle de mensonges politiques avant de s’apercevoir que la vérité de Karachi ne se trouve pas dans les journaux mais peut-être dans les poèmes que tous récitent.

    Mon avis :

    Ce livre fut une lecture véritablement prenante. Alors oui, je ne l’ai pas lu d’une traite, parce qu’il est impossible, avec les aléas de la vie, les obligations de la vie plutôt, de lire un livre d’une traite. Je peux dire simplement que j’avais hâte de retrouver ce roman, cette intrigue, que sa lecture fut un coup de coeur, et que, maintenant que j’ai écrit cela, il faut que j’explique pourquoi ce fut un coup de cœur, et c’est nettement plus difficile.

    Déjà, en lisant, je n’ai pas pensé « construction de l’intrigue », « caractérisation des personnages » parce que tout est là. Je ne sentais pas la construction de l’intrigue, je ne me disais pas que les changements de points de vue, les retours dans le passé s’enchaînaient avec logique et fluidité puisque tout me paraissait couler de source. De même pour les personnages, que le lecteur reconnaîtra immédiatement dès qu’il les aura rencontrés une première fois, non à cause d’un long et immense portrait, mais parce qu’il suffit d’un détail, d’un trait de caractère, d’un lien qui unit un personnage à un autre pour que celui-ci prenne vie, y compris les personnages que l’on pourrait juger secondaires.

    D’ailleurs, l’on peut s’interroger : qui sont les personnages principaux ? Jeff et Sara ? Lui est un jeune journaliste français, loin des personnages de journalistes que l’on trouve dans certains romans. Il est journaliste, oui, mais il n’est pas un baroudeur infatigable, prêt pour sa prochaine mission. S’il a déjà couvert des sujets d’actualité important, il peut aussi se retrouver à écrire un papier sur un événement local affreusement banal. Il a envie d’écrire sur d’autres sujets, et son amitié avec Marc, un des survivants de l’attentat de Karachi, lui donne une ouverture. Parce que Marc a survécu, mais a vu ses collègues mourir autour de lui. Parce qu’il est fâché avec Claude, le père de Marc, pour des raisons qui seront élucidées au fur et à mesure de la lecture. Parce que Marc se demande pourquoi la France n’a rien fait, ou si peu, pour que les auteurs de l’attentat soient identifiés, jugés. Oui, cela ne se passait pas sur son sol, mais il y a eu des hommes politiques, un juge, qui ont tenté de redonner une impulsion à l’enquête, pour que justice soit faite. Vingt ans après, l’on en est loin, comme si seul l’aspect financier avait eu de l’importance, non l’aspect humain – les morts étaient si loin.

    En effet, dans ce roman, c’est véritablement l’aspect humain qui compte, pour donner vie à ceux qui ne sont plus, pour montrer ceux qui subissent l’insécurité permanente de ce pays – les attentats, on ne les compte quasiment plus. Et pourtant… comme partout, les hommes, les femmes, souffrent, endurent, et ne veulent pas se taire. Et pourtant, ils doivent toujours faire attention, y compris à ce qu’ils disent. C’est sans doute pour cette raison que, dans les dialogues, ce qui est sous-entendu est aussi important que ce qui est dit.

    Les Sentiers obscurs de Karachi – un roman prenant sur des thèmes universels.
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    Message  Pinky Lun 10 Oct 2022 - 8:08

    merci Nina pour cette présentation, je n'ai toujours rien lu de lui... pourtant il est noté
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    Message  Nina Lun 10 Oct 2022 - 9:45

    Merci Pinky pour ta visite.

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