Saint-Michel, priez pour nous !
Edition 10/18 - 220 pages.
Présentation de l’éditeur :
Quand, au printemps 1978, Séraphin Cantarel, conservateur des monuments français, débarque avec son assistant Théo au Mont Saint-Michel, les côtes normandes sont souillées par le naufrage de l’Amoco Cadiz. Le projet de classement du Mont au patrimoine mondial de l’Unesco peut-il être compromis ? C’est en tout cas dans ce climat de désarroi que le conservateur investit « La Merveille de l’Occident » avec comme objectif de procéder à la restauration de la flèche du sanctuaire sur lequel veille le célèbre archange.
Mon avis :
Le mont-Saint-Michel est un monument français qui inspire particulièrement les auteurs de romans policiers. Je pense à Maxime Chattham, et son Sang du temps, ou, pour la littérature jeunesse, Le crâne percé d’un trou d’Evelyne Brisou-Pellen.
J’ai trouvé cette lecture sympathique. Ce n’est pas vraiment l’adjectif que l’on attend pour parler d’un roman policier. J’ai passé un agréable moment en la compagnie de Séraphin et Théo mais j’ai eu très souvent envie de les secouer. Est-ce parce que l’action se situe dans les années 70 ? Ils sont tous épouvantablement conformistes, et pas du tout combattifs. Ils sont aussi contemplatifs : ils observent les événements, et agissent peu. Je n’irai pas jusqu’à dire que l’enquête se résout toute seule à quelques pages de la fin, mais presque. Quant à Hélène, la femme bien-aimée de Séraphine, elle n’a pas vraiment un rôle très important dans l’intrigue – soit elle ne voit pas ce qui se passe sous ses yeux, soit elle ne veut pas le voir. Même le naufrage de l’Amoco Cadiz ne suscite pas l’intérêt qu’il aurait dû provoquer. Enfin, si les passages érudits sont nombreux, j’ai trouvé que l’histoire du Mont en lui-même était aussi réduit à la portion congru -parce que tout le monde la connaît déjà ?
Saint-Michel, priez pour nous ! est un roman parfait pour ceux qui aiment les romans policiers reposants.