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    BEATON M.C.

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    Message  Nina Ven 24 Mai 2019 - 7:15

    Merci Ratdebibliothèque pour ta visite.
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    Message  Nina Lun 17 Juin 2019 - 21:02

    BEATON M.C. - Page 4 51760210

    Agatha Raisin enquête, tome 19 : Agatha Raisin and a Spoonful of Poison
    Robinson publishing - 242 pages

    Mon résumé :

    Mrs Bloxby sollicite Agatha pour aider le vicaire d’un village voisin. Las ! Les confitures vendues lors de la fête supervisée par Agatha ont été empoisonnées. Pas de panique ! Elle et son agence de détective vont mener l’enquête.

    Mon avis :

    Ce roman est une vaste histoire d’amour. Si, si. En effet, il n’y a pas qu’Agatha qui tombe amoureuse rapidement – et détombe amoureuse tout aussi vite, sauf pour James, bien sûr. James est d’ailleurs quasiment porté disparu – tout est dans le quasiment, parce qu’il réapparaît au moment où on l’avait quasiment oublié. Toni aussi, sa toute jeune détective, a également une vie sentimentale compliquée, entre Bill, dont elle repousse les avances mais qu’elle aime bien, avec qui elle se sent à l’aise, et Harry, qu’elle aime, mais qui vit sur une autre planète et veut la façonner à son image. Agatha et Toni ont en commun d’avoir eu une enfance avec peu d’amour et aussi peu de culture – ne demandez pas à Agatha qui est Raiponse ! A cette occasion, pensée pour Mrs Bloxby, toujours aussi bienveillante, toujours prête à aider ceux qui en ont besoin, surtout s’il faut confirmer à une jeune fille que oui, elle a le droit d’être elle-même, et non celle que d’autres voudraient qu’elle soit.

    En tout cas, le fameux village voisin est un joli nid de commères. De toute façon, l’empoisonnement a forcément été causé par quelqu’un d’extérieur au village, il ne faut pas exagérer ! A moins, bien sûr que ce ne soit les deux jeunes femmes qui vivent ensemble qui soient les coupables – ce serait bien pratique. Ou la châtelaine, riche et radine, qui en pince pour Georges, le veuf éploré. Comment voulez-vous enquêter sereinement dans ces conditions, entre deux scènes de ménage de l’éleveur de porc local et de sa femme, qui ne supporte pas qu’il ait servi son thé blanc aux invités, c’est à dire à la jeune Tony et à Harry.

    Oui, le roman est drôle, oui, il est amusant non d’être à Carsely, mais dans un petit village moins sympathique qui nous fait regretter la bienveillance de Mrs Bloxby (heureusement toujours prête à soutenir Agatha). Oui, l’intrigue policière est bien construite, et classique – est-ce un tort ? En tout cas, je vais certainement continuer les lectures en VO de cette charmante Agatha, même si la romance prend souvent le pas sur l’intrigue policière.

    Une citation, pour clôturer cet avis :

    That’s sacrilegious, Mrs Raisin
    That’s human, Mrs Bloxby.
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    Message  Pinky Mar 18 Juin 2019 - 10:27

    merci Nina pour cette nouvelle présentation
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    Message  Nina Mar 18 Juin 2019 - 22:59

    Merci Pinky pour ta visite.
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    Message  Nina Mer 16 Oct 2019 - 16:23

    BEATON M.C. - Page 4 Cvt_ha10

    Hamish MacBeth - Tome 3 : Qui s'y frotte, s'y pique
    Edition Albin Michel - 252 pages

    Présentation de l’éditeur :

    Hamish est forcé de remplacer un collègue dans les territoires hostiles de Cnothan, pour enquêter sur le meurtre d’un homme dans un petit village.
    Obligé de remplacer un policier local dans les confins inhospitaliers de Cnothan, Hamish a le mal du pays et de sa chère Priscilla… mais, il est à peine arrivé que l’homme le plus détesté du village est assassiné et jeté en pâture à un élevage de homards qui n’en font qu’une bouchée avant d’être expédiés vers les restaurants les plus chics de Londres. Pour retrouver son village, Hamish Macbeth devra affronter l’horrible inspecteur-chef Blair et sa charmante voisine (l’un bien décidé à couvrir l’affaire, l’autre à le séduire !)… et débusquer l’assassin.

    Mon avis :

    Je vous parle d’un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître. Et l’on peut se demander en lisant ce livre non pas quand il a été écrit, mais à quelle époque il se situe, tant les mentalités semblent dater des années cinquante.
    Prenez Mrs Mainwright. Son mari n’aime rien tant que l’humilier, choisir pour elle la façon dont elle va être habillée – à la mode, et de manière à dissimuler ses formes. Elle a aussi été élevée avec l’idée qu’une femme ne savait pas gérer son argent, idée dévastatrice au possible. Je pourrai presque prendre chacune des femmes de se village et vous dresser un portrait figé dans le temps – je me croyais presque avec Imogène, l’héroïne d’Exbrayat, et la soif de ragots dont sont atteintes les femmes du village.
    Hamish, lui, n’a pas le choix, il doit se rendre dans ce village retiré des Highlands, où l’on reste un étranger même si on habite ici depuis quatre ans – un village comme il en existe aussi dans la Normandie profonde. Comme il ne s’est rien passé dans son village depuis les deux meurtres précédents, il est bien forcé d’accepter, emmenant son chien avec lui, philosophant sur la nécessité d’avoir plusieurs activités. Il n’a pas de chance : il est à peine installé que les affaires courantes s’accumulent et qu’il doit faire face à un meurtre.
    Nous aurons de la chance, nous comprendrons certaines choses avant lui, puisque nous suivrons les pas d’un complice involontaire. Ce n’est pas que personne n’a d’intérêt à trouver le coupable, c’est que personne n’a d’intérêt à ce que l’on en découvre trop, les enjeux nationaux étant trop importants – il est des personnes que l’on ne peut pas ridiculiser. Le pouvoir des médias ne semble guère être différent à cette époque. Cnothan est un curieux village, et Hamish lui-même souligne l’influence négative que ce lieu, confie de préjugés et de superstitions, a sur lui, le si flegmatique policier. Et c’est non sans joie que le lecteur quittera avec lui ce village.
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    Message  Pinky Jeu 17 Oct 2019 - 11:17

    merci Nina pour cette présentation
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    Message  Nina Jeu 17 Oct 2019 - 12:15

    Merci Pinky pour ta visite.
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    Message  peyrelong Jeu 17 Oct 2019 - 12:47

    Merci Nina
    J'ai lu le 1er de la série Hamish mais autant j'avais bien aimé Agatha Raisin autant je n'ai pas accroché sur Hamish
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    Message  Nina Jeu 17 Oct 2019 - 14:57

    Merci Peyrelong pour ta visite.
    Je continuerai la série... pour pouvoir les prêter à ma meilleure amie. Plus que 22 tomes.
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    Message  Pinky Ven 18 Oct 2019 - 11:13

    pas de problème Nina, lorsqu'on aime on ne compte pas
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    Message  Nina Ven 18 Oct 2019 - 11:47

    Exactement !
    D'ailleurs, nous nous voyons le 24,j'ai donc intérêt à lire très vite le tome 4 - je n'en ai lu que quatre pages.
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    Message  Nina Mer 23 Oct 2019 - 20:47

    BEATON M.C. - Page 4 Couv7113

    Qui a une taille de guêpe
    édition Albin Michel – 252 pages

    Présentation de l’éditeur :

    Hamish pensait savourer les plaisirs bien mérités d’un été dans les Highlands. Mais c’était avant que la pluie s’abatte sur les lochs et que sa chère Priscilla Halburton-Smythe débarque au bras d’un nouveau fiancé. Pour couronner le tout, Trixie Thomas, épouse modèle, vient de s’installer à Lochdubh et arrive à convaincre les dames du coin de se mettre au régime, de bannir l’alcool et d’entrer en communion avec la nature… ce qui n’est pas du tout du goût de leurs maris ! Aussi quand l’épouse modèle est empoisonnée, Hamish Macbeth n’a pas le choix : il doit renoncer au repos et reprendre du service en interrogeant voisins et amis…

    Mon avis :

    Le tire anglais est à mes yeux plus parlant, bien plus évocateur que la traduction qui est proposée : Death of a Perfect Wife. Trois ans avant la parution du premier volume des aventures d’Agatha Raisin, une étrangère arrive dans un petit village, le petit village écossais d’Hamish MacBeth, celui où il ne se passe jamais rien, ou presque rien. Contrairement à Agatha, qui fait tout pour s’intégrer dans le village, y compris participer à des activités typiquement villageoises et provoquer quelques catastrophes, Trixie, cette « femme parfaite » comme on en croisera d’autres dans l’oeuvre de M.C. Beaton, souhaiter créer des chambres d’hôte avec Paul, son gentil mari. J’ai failli la qualifier de « tornade », mais il est des tornades sympathiques. Trixie, elle, a l’intention de bouleverser les habitudes des villageois, pour leur bien, et pour elle, tous les coups sont permis, y compris des manœuvres un peu hypocrites, tant que cela sert ses intérêts. Humilier les autres ne lui pose pas de problèmes, y compris son propre mari. Agatha Christie avait parlé, par la bouche de Miss Marple, du besoin qu’avaient certaines femmes de se dévouer aux autres – seulement elle montrait bien que ses femmes, finalement, trouvaient une sorte de confort en prenant soin des autres, mais ne les asservissaient absolument pas. Trixie, elle, est un peu atteinte du syndrome du chevalier : elle ne peut vivre que si elle sauve une personne en détresse, si elle parvient à lui faire adopter un mode de vie sain de manière extrêmement rigoureuse, sans que cette personne, finalement, n’ait son mot à dire, ne parvienne à garder son autonomie – une sorte de vampirisation.
    Ses combats sont nombreux : contre le tabac, contre l’alcool, contre la malbouffe, pour la préservation de la nature et des animaux. A chaque fois, la méthode est radical, péremptoire, sans possibilité de négociation. Si elle secoue Angela Brodie, la femme du médecin, de sa torpeur, de sa dépression, presque, elle ne tarde pas à se mettre à dos plusieurs personnes dans le village, y compris Hamish MacBeth, qui a bien cerné sa personnalité. Ce qui est étonnant n’est pas qu’elle se soit mis des personnes à dos, à force de faire manger du muesli fait maison au petit déjeuner et de bannir les animaux domestiques des maisons, mais que quelqu’un la déteste assez pour la tuer. Il est en effet un monde entre dire qu’on va tuer quelqu’un (le dire parfois soulage) et préméditer son geste.
    Hamish enquête donc, enquête classique de voisinage, dans un village qui semble coupé du temps, avec ses femmes au foyer qui sont entièrement au service de leurs maris, qu’elles ont souvent épousé très jeunes, et qui se trouvent parfois un peu inoccupées quand les enfants ont quitté le nid. De plus, même dans ce coin des Highlands, on ne peut empêcher le progrès, et l’électroménager laisse du temps, pour manifester, pour lutter contre le tabac et l’alcool, comme au bon vieux de temps de la prohibition aux Etats-Unis. On trouve aussi des couples qui ne vont plus très bien après le passage de Trixie. Hamish ne peut que constater les dégâts, et espérer que la situation s’améliore pour certains. On notera aussi la présence d’un voyant, et si son côté escroc à la petite semaine n’est pas oublié – il ne force personne à consulter et à lui apporter de la nourriture en paiement de ses consultations, il est quand même montré que les prémonitions, oui, cela peut exister – et parfois vous sauver.
    Curieusement, Hamish se détache de Priscilla dans ce volume, elle qui n’a de cesse de papillonner avec un autre. Elle reste son amie, uniquement, et lui se rend compte que l’enquête a plus d’intérêt pour lui que la belle jeune femme. Un comble, non ?
    Un volume très réussi des aventures d’Hamish MacBeth.
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    Message  Pinky Jeu 24 Oct 2019 - 15:23

    merci Nina pour cette présentation
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    Message  Nina Ven 25 Oct 2019 - 8:36

    Merci Pinky pour ta visite.
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    Message  Nina Mer 13 Nov 2019 - 0:35

    BEATON M.C. - Page 4 51dsmh10

    Agatha Raisin - tome 17 : Cache cache à l'hôtel
    Edition Albin Michel - 306 pages

    Présentation de l’éditeur :

    Entre son agence de détective qui tourne au ralenti et les réunions des dames de Carsely, Agatha s’ennuie. Aussi, est-elle enchantée lorsque son ex-mari James Lacey l’invite pour des vacances mais – horreur ! – sa conception d’un séjour idyllique est le petit hôtel décrépit de Snoth-on-sea où enfant, il passait ses étés.

    Mon avis :

    – Tu es vraiment une garce.
    – Je sais. Allez, on va manger.


    Ah, c’est beau l’amour. Oui, c’est ainsi que James parle à Agatha, alors qu’ils sont partis tous les deux en vacances. C’est James qui a choisi la destination, sans consulter Agatha, parce qu’il a de très bons souvenirs d’enfance dans ce lieu. Et tout a changé. Ce n’est pas tant une charge contre le temps qui passe, mais montrer la réalité de la vie quotidienne anglaise, dans ces coins reculés et oubliés, sans fard. Agatha ? Elle a beau être toujours amoureuse de James, toujours prête à le suivre du moment qu’il veuille bien d’elle, et bien à un moment, clac ! cela ne va plus. Oui, je sais ce que vous allez me dire, si vous avez lu comme moi les seize tomes précédents : comme Mrs Bloxby, nous attendons qu’Agatha cesse enfin de ne penser qu’à James, d’imaginer un avenir avec James, bref, nous espérons qu’elle ira un jour de l’avant – et ce n’est pas gagné !

    James semble cependant avoir compris qu’il a un peu exagéré – ne l’avait-il pas fait dès le début, en emmenant Agatha à un barbecue, sans se préoccuper d’elle une seule fois pendant le repas, sans se préoccuper surtout qu’Agatha n’aime pas du tout le barbecue !

    Agatha avait horreur des barbecues. Les barbecues, c’était pour les américains, les australiens et les polynésiens, enfin, pour les peuples jouissant d’un climat agréable !
    D’après son expérience, les anglais se délectaient de viande à moitié crue servie sur des assiettes en carton dans un jardin infesté d’insectes.

    Je vous rassure, Agatha sait aussi prendre la pleine mesure du comportement de James, et lui renvoyer la politesse :

    – Est-ce que tu as toujours été un connard prétentieux ou est-ce que c’est moi qui m’en aperçois seulement maintenant ?

    Vaste questionnement philosophique. Agatha sera amenée à beaucoup philosopher sur ses relations amoureuses, dans ce tome. D’ailleurs, je n’ai toujours pas parlé de l’aspect policier de ce dix-septième volet de ses aventures. En effet, un meurtre est commis sur la plage de Snoth-on-sea, avec l’écharpe d’Agatha ! Elle est donc la première à être accusée, la première à être innocentée aussi. Qu’importe ! Elle dirige une agence de détective, et il est hors de question qu’un meurtre commis en sa présence reste impuni !
    J’aimerai vous dire qu’elle enquête avec ordre et méthode. Le moins que je puisse dire est « pas vraiment ». Heureusement, elle a les membres de son agence de détective qui lui sauvent la mise – ils ont un bel esprit d’initiative, et il est dommage qu’ils restent des personnages assez secondaires, finalement, dans l’intrigue. J’aimerai vraiment les voir davantage, leur donner toute la place qu’ils méritent, plutôt que de lire les éternels retours de Charles et de James dans la vie d’Agatha. De même, j’ai l’impression que M.C. Beaton a ajouté une pincée de Billy Wong ici (sans ses parents), une pincée de Roy là (dans un look improbable) pour contenter leurs fans.
    J’ai trouvé aussi que certains rebondissements étaient assez improbables, que certains coupables étaient identifiés trop facilement. Bref, ce n’est pas, à mes yeux, le meilleur tome d’Agatha Raisin, et je regrette qu’il n’existe pas une série dérivée avec les employés de son agence de détective.
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    Message  Pinky Mer 13 Nov 2019 - 11:19

    merci Nina pour cette présentation
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    Message  Nina Jeu 14 Nov 2019 - 22:40

    Merci Pinky pour ta visite.
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    Message  Nina Mer 11 Mar 2020 - 21:59

    BEATON M.C. - Page 4 Couv3011

    Agatha Raisin enquête, tome 20 : Voici venir la mariée
    Edition Albin Michel - 315 pages


    Présentation de l'éditeur :
    C'est en traînant des pieds qu'Agatha Raisin se rend au mariage de son ex, James Lacey. Elle en pince encore pour celui qui l'éclabousse avec son nouveau bonheur. Le jour des noces, coiffée de son plus beau chapeau, Agatha jubile de voir que l'autel est vide : la mariée n'est pas là ! Et pour cause, elle a été retrouvée avec une balle dans le corps avant même de pouvoir dire « oui ». Il n'en faut pas plus pour redonner à Agatha de l'espoir...avant que celui-ci ne retombe comme un pudding pas assez cuit lorsque la police décrète que la suspecte numéro un, c'est... elle !

    Mon avis :

    Vingtième aventure d’Agatha Raisin, et franchement, il m’a fallu beaucoup d’indulgence pour aller au bout de ce récit. Indulgence, parce que j’ai eu l’impression de lire une énième variation sur le couple Agatha/James, et parce que les péripéties ne servent qu’à faire durer une intrigue qui aurait pu se terminer depuis une bonne centaine de pages.

    James va se marier, avec une toute jeune femme nommée Felicity. Hélas pour lui, il n’a plus trop envie de se marier, ce sont des choses qui arrivent, mais il y est obligé par sa belle-famille. Agatha plaisante, lui suggérant un moyen de retrouver sa liberté. pas de chance : un strip serveur l’a entendu. Pas de chance pour la fiancée : elle est bel et bien assassinée avant le mariage. Faut-il vraiment que je vous explique qui sont les principaux suspects ?

    L’enquête commence, et Agatha se retrouve, comme souvent, embauchée par la mère de la fiancée pour retrouver le coupable. Autant vous le dire, les faits peu réalistes commencent, et je me suis même demandée si l’auteure s’était bien relue, puisqu’elle donne un fait et son contraire deux pages plus loin. Heureusement, c’est fait exprès : Agatha relève cette contradiction, et s’interroge sur le sens qu’elle peut bien avoir. Qui ment ? Le père ou la mère de Felicity, deux nouveaux riches qui tentent de vivre de manière reluisante, après que monsieur a bâti sa fortune sur ce qu’il faut bien appeler une escroquerie. Ni l’un ni l’autre ne semble vraiment chagriné(e) par la mort de leur fille unique – et Agatha d’en être choquée. Alors, oui, l’on nous dit qu’elle a été à demi adoptée, c’est à dire qu’elle a été adoptée par l’un de ses deux parents – ou les deux, tant ils sont tous les deux englués dans leur mensonge, au point, du moins pour Olivia, la mère, d’en avoir fait une vérité acceptable à ses yeux. Depuis que la littérature existe, ou presque, des auteurs trouvent normal de traiter différemment un enfant biologique d’un enfant adopté. Je ne dis pas que M.C. Beaton pensait ainsi, je dis simplement qu’elle montre des personnes qui pensent ainsi et que ces personnes, dans la vraie vie, sont plus nombreuses qu’on ne le pense. Tout comme elle montre des personnes qui maltraitent leurs enfants. Agatha l’a été, Toni l’a été, et d’autres certainement.

    Oui, au milieu d’un récit pour le moins alambiqué, qui mène Agatha en Turquie, en France, dans le petit village normand de Saint-Clair (sur Epte ?) et en Espagne, nous voyons aussi des êtres humains qui abusent d’autres êtres humains, en toute impunité. Les abus peuvent prendre des formes multiples, le tout est que les responsables le fassent si discrètement qu’ils puissent passer inaperçus aux yeux de la police. Chacun y trouve son compte – sauf les victimes, bien sûr. Il est amusant de voir Agatha, si lucide sur les autres, si lucide parfois sur elle-même, être totalement incapable de voir clair sur sa vie amoureuse. En effet, l’essentiel du roman est consacré aux errances sentimentales d’Agatha, qui lui causeront de nombreux ennuis, et lui montreront des hommes très réactionnaires ou très perchés – pour ne pas dire les deux à la fois.

    Je terminerai en donnant la parole à Mrs Bloxby, qui a bien du mérite à rester l’amie d’Agatha : Juste une remarque, Mrs Raisin. Ne laissez pas vos hormones affecter votre jugement d’habitude si sûr.
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    Message  peyrelong Mer 11 Mar 2020 - 22:56

    Merci pour cette présentation. Je n'ai pas encore lu ce tome d'Agatha Raisin. Je trouve que la série s'essouffle. Je croyais que M. C. Beaton avait décidé de l'arrêter pour la remplacer  par la série  des Hamish Macbeth (que j'aime moins)
    Nina
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    Message  Nina Jeu 12 Mar 2020 - 9:27

    Merci Peyrelong pour ta visite.
    En fait, la série des Hamish est antérieure à celle d'Agatha Raisin : simplement, Albin Michel a traduit la série Agatha en premier.
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    Message  peyrelong Jeu 12 Mar 2020 - 10:59

    Merci Nina pour cette précision, je ne savais pas
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    Message  Pinky Jeu 12 Mar 2020 - 11:17

    merci Nina pour cette présentation
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    Message  Nina Ven 13 Mar 2020 - 21:59

    @Peyrelong : je t'en prie !
    @Pinky : merci pour ta visite.
    Nina
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    Message  Nina Sam 14 Mar 2020 - 15:48

    BEATON M.C. - Page 4 Couv6010

    Trouble fête
    Edition Albin Michel – 306 pages

    Présentation de l’éditeur :

    Le Noël qui s’annonce dans le village de Carsely sent le sapin… John Sunday, membre de la Commission de santé et de sécurité, menace de mettre fin aux traditions si chères aux habitants. L’arbre de Noël sur le toit de l’église ? Un danger public. Les décorations accrochées aux réverbères ? Inutiles. Les jouets réalisés par une villageoise ? Nocifs pour les enfants. Foutaises ! protestent les membres de la Société des dames du village : il faut mettre ce trouble-fête hors d’état de nuire ! Qu’à cela ne tienne : son corps est retrouvé, lardé, tel un gigot, à coups de couteau de cuisine. Agatha n’a pas une minute à perdre pour trouver le coupable… et sauver la fête.

    Mon avis :

    Revoilà Agatha pour sa vingt-et-unième enquête, qui, si j’ai bien compté, dure un an, d’un Noël à l’autre. Et elle en connaîtra, des rebondissements, Agatha, au cours de cette année. Des événements malheureux, dramatiques surviendront, dont elle se sentira responsable. Or, mon jugement est simple : elle n’est ni responsable, ni coupable, ni elle ni Toni ne peuvent aider une personne qui s’enfonce de plus en plus, en dépit de l’aide reçue. Agatha a fort à faire aussi parce qu’après une vingtaine d’enquêtes, elle a tout de même acquis une certaine réputation avec son agence de détectives : soit l’on pense qu’elle est une bonne enquêtrice (elle s’est tout de même nettement améliorée) soit comme le chef de la police, ou d’autres encore, on ne la voit que comme une empêcheuse d’enquêter en rond, une femme qui trouve par hasard des faits qui bousculent l’ordre des choses, et on la sous-estime grandement. Ceux qui en veulent vraiment à Agatha (et je ne parle pas du pasteur Bloxby qui ne l’a jamais supporté, c’est autre chose) ont très souvent quelque chose, voire plusieurs choses à se reprocher. Prenons Dan, un journaliste qui a déversé son fiel, grâce à un rédacteur en chef pas très regardant (le népotisme mène à tout, même à bafouer la charte des journalistes) : il est très réellement un mauvais journaliste, bidouillant largement ses reportages, et se servant de son pouvoir pour quelques abus machistes. S’il n’a pas oublié ce que lui a fait Agatha (à juste raison) quand elle travaillait dans la communication, il aurait dû se souvenir aussi qu’elle n’avait rien perdu de son mordant.

    Je parle, je parle, et je m’écarte du sujet premier de ce roman : un empêcheur de fêter Noël en rond, une personne qui tient à tout prix à ce que les règles, les lois soient respectées. Il ne s’agit pas de quelqu’un qui pense à la sécurité de tous, non juste d’une personne qui possède un petit pouvoir et qui s’en sert. Aussi, sa mort ne suscite pas vraiment l’indignation, plutôt le soulagement, même chez ses collègues. Son décès est suivi d’un autre, une femme qui, comme très souvent dans les enquêtes d’Agatha Raisin – c’est le ressort obligatoire – avait trouvé le coupable, et au lieu de prévenir la police, l’avait clamé sur les toits – sans révéler le nom, bien entendu. Elle non plus ne suscite pas vraiment la désespérance, ses enfants ne font même le trajet des Etats-Unis pour enterrer leur mère, nouvelle châtelaine de ce charmant petit village – oui, Carsely n’est pas le seul village à compter quelques criminels. Par contre, pour l’héritage, ou pour demander à Agatha d’enquêter, le fils Tom est capable de faire le déplacement. Il est capable de draguer aussi Agatha, dont la vie sentimentale est pour le moins au point mort – ou presque. Agatha semble enfin débarrassée de son obsession pour James. Certes, elle est encore obsédée par son apparence, même si elle est lucide sur son apparence, sur la lutte que mènent les femmes pour rester attirantes en dépit du temps qui passe, alors que les hommes ne font pas grand chose, parce qu’on ne leur demande pas grand chose. Elle se mêle aussi de la vie sentimentale des autres, comme celle de Toni. Il faut dire que la jeune femme n’a pas été très gâtée jusqu’à présent, et qu’Agatha ne voudrait pas la voir commettre des erreurs – ni elle, ni le garçon qui l’aime « peut-être ». Oui, le peut-être me gène aussi, surtout que ce sont surtout les femmes qui payent les conséquences. Toni est une excellente enquêtrice – et Agatha ne veut pas la perdre.

    Et James ? Il aide Agatha dans son enquête, aussi curieux que cela puisse paraître. Lui semble avoir des regrets, et Agatha ne pas manquer d’humour face à un homme qui l’a toujours jugé sévèrement. Alors, que se passera-t-il ensuite ? Il reste encore une dizaine de titres à traduire avant d’avoir (ou pas) le fin mot définitif sur la plus longue histoire d’amour des romans policiers.
    Pinky
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    Message  Pinky Dim 15 Mar 2020 - 11:13

    merci Nina pour cette présentation enjouée

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