La veuve noire
Edition Harper Collins - 544 pages.
Résumé :
Une mission de Gabriel Allon
Dans le quartier du Marais, à Paris, Hannah Weinberg, directrice du Centre pour la recherche sur l’antisémitisme en France, meurt dans un attentat à la bombe revendiqué par Daesh. L’espion israélien Gabriel Allon est alors sollicité pour retrouver Saladin, énigmatique leader terroriste, et prévenir de futurs carnages. Pour mener à bien sa mission, infiltrer un espion au sein de Daesh semble la meilleure option. Gabriel réquisitionne alors Natalie, une jeune femme juive, brillante, exerçant comme médecin dans un hôpital de Jérusalem. Elle devra incarner une Palestinienne avide de vengeance et intégrer les rangs de l’ennemi. Elle commence alors un entraînement pour devenir une autre : Leila…
Mon avis :
Un auteur et une série que je découvre. Et nous en sommes déjà au tome 16 ! Je sens que je n’essaierai pas de rattraper mon retard, même si j’ai beaucoup aimé ce livre.
L’intrigue est bien sûr imaginaire, mais elle colle, malheureusement, à l’actualité. Les attentats sont devenus notre crainte quotidienne, et nous découvrons à quel point il est facile de recruter des candidats au massacre et à la mort. Le processus est finement analysé – j’ai envie de dire « hélas ».
Il est plus difficile de trouver des candidats pour une infiltration en bonne et due forme. En effet, le but est qu’ils reviennent vivants, en presque bonne santé physique, sinon leur infiltration n’aura servi à rien. Pour la santé et la stabilité mentales, par contre, elle est beaucoup plus difficile à conserver. Comment faire quand on doit être, en permanence, quelqu’un d’autres, oui, comme un comédien, mais surtout, un comédien qui n’a droit qu’à une seule prise, sinon, le rideau tombe définitivement.
C’est ce que vivra Natalie. Nous suivons pas à pas les étapes de sa transformation, depuis son recrutement jusqu’à l’accomplissement de sa mission. Elle est une jeune médecin presque ordinaire, avec une vie privée presque inexistante. Elle est repérée et après, il lui est laissé toute liberté d’accepter – ou pas. De continuer, ou pas. Choisie, parce que protéger les siens, au sens large du terme, lui tient à cœur. J’ai presque envie d’ajouter cette devise bien connue « protéger et servir ». Au bout de la route, beaucoup d’agents trouvent la mort. Parce qu’il est toujours tragique de constater qu’il est plus facile de perpétrer un attentat quand on n’a rien à perdre que de le prévenir.
Les agents ne sont ni invincibles ni « glamour ». Ils ont des failles, des douleurs, des vies privées compliquées – et une quasi-impossibilité à décrocher, parce qu’à une menace succède toujours une autre menace.
J’ai eu beaucoup de mal à décrocher de cette lecture, j’ai vraiment voulu savoir comment cette intrigue se terminera. Certaines scènes sont très réalistes, sans verser dans la complaisance. Ce livre montre aussi comment il est facile de basculer, à un moment ou à un autre. En bref, une vraie réussite.