L'empathe prend de la hauteur
auto-édition - 123 pâges
Présentation du roman :
Il aura suffi qu’un adepte de la poêle à frire balade son instrument sur les rives d’un modeste lac de montagne pour qu’un nouveau mystère me tombe sur le bec. Pas clair, le macchabée ! Pas de papiers, exsangue et bouffé par la vermine. Personne pour s’inquiéter. Le mort aurait-il des secrets à cacher ? Des choses inavouables à confesser ?
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Forcément au bout de 10 jours d’errance, la police nationale pense à moi. Je suis le dernier recours. Une occasion de visiter Grenoble et de randonner dans la Belledonne, ça ne se refuse pas. Alors, enfilez vos godasses à crampons et suivez-moi !
Mon avis :
Sauf erreur de ma part, ce titre est le troisième tome des aventures de l’empathe, alias Georges Marchais. Après avoir arpenté les falaises de Dieppe et du Tréport, après s’être promené sur les quais du bassin de l’Arsenal, le voici en montagne, pour enquêter sur une mort énigmatique. En effet, si le rapport d’autopsie précise bien de quoi ce qui a causé la mort de cet homme, en revanche, on ignore jusqu’à son identité, ce qui est plus que gênant pour trouver ce qu’il faisait là et pourquoi il a été tué. L’arme du crime ? L’un des couteaux les plus vendus dans les boutiques de souvenirs, autant dire qu’il ne faut pas trop chercher de ce côté-là. A l’empathe, donc, de chercher, et de trouver.
Il commence à avoir l’habitude, de se lancer à la recherches des émotions perdues, oui, mais aussi de la manière dont les policiers l’accueillent – la plupart sont plutôt septique sur la nature de son don, et leur intérêt pour Georges varie en fonction des résultats qu’il obtient, et de la confirmation par les bonnes vieilles méthodes traditionnelles (les indices relevés sur la scène de crime, si vous préférez).
Et si …. la victime ne l’était pas tant que cela ? Si la vraie victime était à chercher ailleurs. Oui, je sais, j’ai coutume de dire que la victime, c’est celle qui est morte, et c’est logique. Cependant, il ne faut pas oublier ce qui se nomme la légitime défense, il ne faut pas oublier la fuite, comme un instinct de survie quand on a enfin pu se libérer de son agresseur. Peut-être que je spoile un peu. Cependant, il est des enquêtes dans lesquels le (présumé) coupable n’est pas forcément arrêté, non parce que ce n’est pas nécessaire, mais parce qu’il est difficile de le retrouver : les randonneurs vont et viennent dans les montagnes, ils ne prennent pas forcément de chambre d’hôtel, ils ne mangent pas nécessairement au restaurant, ne font pas des achats dans les boutiques. Et quand bien même ils en feraient, une fois qu’ils sont tous retournés dans leur ville, région, voire pays d’origine, comment les retrouver ? Difficile. Pour ne pas dire impossible, surtout si l’on tient compte du temps qui s’est écoulé entre le meurtre et la découverte du corps, entre cette découverte et celle d’une piste tangible. Et une pensée pour les victimes collatérales.