« Quand j’étais soldate »
Editeur : L’Ecole des loisirs – 2002
Pages : 258 p.
Genre : roman jeunesse histoire
Résumé quatrième de couverture :
Avoir dix-huit ans en France, ça signifie passer son bac, son permis de conduire, avoir le droit de vote, travailler enfin ou entreprendre des études. Dix-huit ans est synonyme de majorité, de maturité et de liberté.
Mais avoir dix-huit ans en Israël, ça signifie donner les deux prochaines années de sa vie au pays, à sa défense, à sa survie. Devenir un matricule. Porter l'uniforme. Se réveiller à quatre heures et demie. Faire la vaisselle pour soixante-dix. Obéir aux consignes. Apprendre le maniement des armes. L'histoire et la géographie des pays voisins et ennemis. Les langages codés des pilotes adverses. Et risquer sa peau. Qu'on soit un garçon ou une fille. Même quand on est si petite et si menue que les autres vous traient de promotion « tomates cerises »...
Quand on s'appelle Valérie Zenatti et qu'on rêve de devenir écrivain, ça signifie aussi réfléchir. Et douter. Et rire. Et espérer la paix, maintenant ou bientôt.
Ça signifie témoigner.
Avis :
Un roman qui a l’avantage de nous faire découvrir quelque chose de peu connu : l’obligation pour les jeunes Israéliens à partir de 18 ans de donner deux ans de leur vie en effectuant leur service militaire.
C’est le contraste entre une jeunesse française et celle de Valérie Zénatti qui est percutante. J’ai repensé à ma propre adolescence et je ne me voyais pas du tout faire un service militaire dans un pays toujours sur le qui-vive et menacé de toutes parts. Bien-sûr, cela entre en résonance avec l’actualité très tendue en ce moment du côté d’Israël.
De plus, alors qu’en France nous sommes plutôt du genre à récriminer sur tout, et surtout d’avoir la possibilité de parler haut et fort, eux sont obligés de se couler dans le moule de l’armée.
Parfois complètement déphasée quand elle revient à la vie civile, d’autant que ses amis sont plus jeunes et n’ont pas encore commencé leur service militaire, elle va aussi éprouver du bonheur à faire partie d’un « clan », à avoir un rôle important pour la paix de son pays et elle va surtout gagner en maturité car son désir le plus cher sera d’œuvrer pour la paix entre Israéliens et Palestiniens et de changer les choses dans la société israélienne.
Valérie ne se pose pas vraiment en juge de ce service obligatoire. Bien-sûr, elle espérerait autre chose que de passer deux ans dans l’armée et comme tout à chacun elle a des préoccupations amoureuses et en amitié, mais elle pose un regard objectif sur ce qu’elle a ressenti durant cette période, ni bonne, ni mauvaise où l’on se rend bien compte qu’il y a aussi des êtres humains derrière le « corps » de l’armée.
Un roman que je n’ai pas adoré mais qui m’a permis de découvrir les facettes d’un autre monde.