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4 participants

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    Message  Nina Dim 30 Mar 2014 - 21:02

    UPFIELD, Arthur Cvt_re10

    Le retour du Broussard.
    Edition 10/18 - 240 pages.

    Présentation de l’éditeur :

    Au plus profond du bush australien, une jeune femme a été sauvagement assassinée. Sa petite fille a disparu. Qui est le meurtrier ? Un vieux vagabond à moitié fou, que tout semble désigner ?

    Mon avis :

    J’ai été très heureuse de retrouver Bony au cours de cette enquête. De prime abord, pourtant, tout semble simple, de l’identité de la victime à celle du coupable, qu’il suffirait de retrouver.
    Sauf que, pour Bony, il ne faut surtout pas se fier aux apparences, surtout quand la vie d’une enfant est en jeu.
    C’est sans doute pour cette raison qu’il a été envoyé sur place. Pas seulement pour avoir un oeil neuf, pour trouver une nouvelle piste, non : pour ne pas oublier ce pourquoi on enquête. Baisser les bras, il n’est rien de pire. Bony, cependant, est lucide : un mois a passé depuis que la jeune femme a été retrouvée morte, tuée d’un coup de fusil sur le seuil du logement où elle vivait et travaillait à la fois. Un mois que sa petite fille a disparu. La mort ou la vie pour elle. Mais si elle est en vie, pourquoi ? Et jusqu’à quand ?
    Bony n’est pas homme à reculer lorsqu’il enquête, quitte à employer des méthodes fort peu orthodoxes. Il ne craint pas non plus le danger. Non, les seules choses qui lui répugnent vraiment sont la violence et la cruauté.
    Ce roman n’est pas seulement policier, il nous permet aussi d’en savoir un peu plus sur la vie des aborigènes, et sur les lois qui les régissaient. La loi des blancs est toujours plus forte que la leur – heureusement pour eux, Bony sait s’en servie à bon escient.
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    Message  Pinky Lun 31 Mar 2014 - 9:41

    merci Nina pour cette nouvelle présentation
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    Message  caro Lun 31 Mar 2014 - 21:56

    Merci Nina.
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    Message  Nina Lun 31 Mar 2014 - 22:10

    Merci Caro et PInky pour votre visite !
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    Message  Nina Mer 13 Mai 2015 - 21:09

    Le meurtre est secondaire.
    Edition 10/18 -319 pages.

    Mon résumé :

    L’inspecteur Bony n’a jamais perdu une seule affaire, il a toujours résolu les crimes qu’on lui soumettait. C’est ce que l’on va voir : quatre nouveaux-nés ont été enlevés en quatre mois, et personne n’a trouvé aucune trace. Bony arrive sur les lieux quand un cinquième enlèvement a lieu : la mère du nourrisson, voulant empêcher l’enlèvement de son bébé, a été assassiné. Bony enquête, et demande à être secondée par Alice, une jeune femme policier.

    Mon avis :

    « Le bras cassé, un torticolis, une commotion quelconque et une cheville foulée », p. 101. Plaignons cette victime, qui séjournera un certain temps à l’hôpital. Plaignons cette jeune policière. Elle le dit elle-même, elle a été forcée de mettre son agresseur dans cet état !
    Alice est l’auxiliaire efficace de Bony dans cette enquête. Là où des hommes ont échoué, notamment à poser les bonnes questions, une femme, qui a élevé ses frères et soeur orphelins, remarque des détails, s’interroge sur des faits qui sont passés totalement inaperçus. Quatre nourrissons ont été enlevés, pensez aux jeunes mamans éplorées !
    Et bien justement non, et c’est ce qu’Alice remarque en premier. Les jeunes mamans ne sont pas éplorées, certaines ne se donnent même pas la peine de faire semblant, une autre en fait bien trop, la troisième n’est même pas interrogée, elle qui était plus préoccupée (comme plusieurs autres mères) par l’ingestion de sa dose quotidienne d’alcool. Les points communs entre ses enfants ? Ils étaient bien soignés, mais négligés. Après tout, quand une femme a un bébé, que peut-elle souhaiter de mieux ? Ce n’est pas de moi, ni de Bony et Alice, mais d’un chercheur un peu doux-dingue, qui hante les pages de ce roman et, dépourvu d’enfants, a cependant des idées bien arrêtées sur la maternité. Qui d’autres partage son avis ?
    Autre indice, et pas des moindres : tous les enfants enlevés sont des garçons. Et si le kidnappeur n’est pas un proche, vous avouerez qu’il faut avoir l’oeil pour distinguer un garçon d’une fille à cet âge-là ! Ce « choix » paraît d’autant plus inquiétant à Bony, et permet – un temps – aux langues de se délier.
    Mais ce n’est pas une enquête facile pour Bony même si sa réputation ne sera pas prise en défaut. Et ce n’est pas Alice qui dira le contraire : il est bon de suivre les conseils de Bony.
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    Message  Pinky Jeu 14 Mai 2015 - 9:04

    merci Nina pour cette présentation
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    Message  Nina Ven 15 Mai 2015 - 21:51

    Merci Pinky pour ta visite.
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    Message  Nina Sam 23 Mai 2015 - 12:14

    Les vieux garçons de Broken Hill.
    Edition 10/18 - 250 pages.

    Mon résumé :

    Il ne fait pas bon être un vieux garçon à Broken Hill : deux d’entre eux ont été empoisonné. Un éminent détective a été envoyé de Sydney. Bilan : à part braquer les témoins, il n’a obtenu aucun résultat. Bony est envoyé sur place. Sa tâche est double : réparer les dégâts causés par son collègue, et trouver le coupable.

    Mon avis :

    Bony n’a jamais connu d’échec, et il sait très bien que si l’on pardonnerait facilement une seule défaillance à un policier blanc – pour ne pas dire plusieurs défaillances – il n’en serait pas de même pour lui, métis de son état.
    A Broken Hill, la mission s’annonce pourtant très difficile, puisque le temps a passé depuis les deux meurtres, les témoins ont des souvenirs très flous, quand ils ne sont pas bloqués par l’angoisse suscité par ce cher Stillman, l’enquêteur-persécuteur. Même si le terme si galvaudé aujourd’hui de « tueur en série » n’est pas utilisé, il est évident pour Bony que le tueur récidivera. Puisqu’il a agi en toute impunité, pourquoi ne recommencerait-il pas ? Il aurait tort de se priver, surtout que son mobile n’est pas connu. Tout comme Hercule Poirot, Bony ne qualifie pas de « fou » un criminel  à la légère. Il affirme l’existence d’un mobile, d’un élément déclencheur, même s’il n’est pas aisé à identifier.
    Bony n’est pas un enquêteur ordinaire, il faut le reconnaître, et il hiérarchise ses enquêtes, n’hésitant pas à utiliser les services d’un cambrioleur pour l’aider à arrêter un meurtrier. Il ne s’agit pas de choisir le moindre de deux maux, il faut simplement savoir s’entourer de personnes compétentes et motivées – et Jimmy, qui ne trouve pas la terre assez grande pour fuir Bony, l’est véritablement.
    C’est presque une enquête en huis-clos que nous lisons ici. A Broken Hill, ville isolée, presque coupée du monde extérieur, tous se connaissent, même si certains viennent de très loin – on partait encore en Australie pour refaire sa vie si le climat britannique n’était plus vraiment propice. Se réinventer n’est pas si compliqué.
    Plus on avance dans le récit, plus les révélations assombrissent le climat pourtant solaire de cette petite ville. Même Bony en fait (un temps) les frais. Un temps seulement. Qui peut résister à la persévérance de Bony et au réseau bienveillant de relations qu’il sait tisser ? Personne.


    Dernière édition par Nina le Sam 23 Mai 2015 - 23:01, édité 1 fois
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    Message  Nina Sam 23 Mai 2015 - 12:15

    Un vent du diable.
    Edition 10/18 - 250 pages.

    Mon résumé :
    Trois agressions violentes ont eu lieu. Si les deux premières victimes ont succombé, la troisième est entre la vie et la mort. Chaque agression a eu lieu alors qu’une tempête soufflait sur le bush. Les policiers enquêtent, ne trouvent quasiment rien, si ce n’est la présence d’un tout nouveau trimardeur non loin des lieux du crime. Il n’a malheureusement pas vu grand chose, mais n’en restera pas là. Son nom ? Joe Fisher. Son vrai nom : Bony. Il est en mission incognito pour démasquer le coupable, seuls trois personnes sont au courant de sa véritable identité. Qui pourrait imaginer qu’un métis soit un brillant enquêteur ?

    Mon avis :

    Certainement pas Lisa, la soeur de Martin, grand propriétaire qui a demandé la présence de Bony pour qu’enfin, la région retrouve la paix. Elle ne considère pas de la même manière Bony et les autres hommes, et ne peut cacher sa surprise quand elle découvre que cet homme qui se tient devant elle est celui dont sa meilleure amie lui a dit tant de bien.
    Nous retrouvons ici quasiment les mêmes ingrédients que dans Les vieux garçons de Broken Hill : une communauté isolée, des grands propriétaires avec de grandes propriétés entourées de clôture et une série de meurtres qui troublent le calme de cette belle communauté. Upfield signe une variation sur le même thème, si ce n’est que les victimes ne sont pas des vieux garçons que l’on empoisonne, mais des jeunes gens (jeune homme ou jeune fille, indifféremment) que l’on étrangle alors qu’ils rentrent chez eux, et que leur présence à cet endroit à ce moment est totalement imprévisible.
    Rarement le lien entre la vieille Angleterre et l’Australie n’aura été aussi criant dans une enquête policière de Bony : on peut encore venir sur ce tout jeune continent pour y refaire sa vie. En bon gentleman anglais, on peut aussi passer à côté d’indices, que seuls les traqueurs aborigènes parviennent à repérer. Mais parle-t-on aux aborigènes, s’imagine-t-on même qu’ils soient capables de penser ? Pas vraiment non, aussi les méthodes de Bony ne laissent pas de surprendre, lui qui dénichent des indices là où personne n’avait pensé à regarder.
    Une telle intrigue, ou plutôt un tel dénouement serait-il possible de nos jours ? Je ne le pense pas. Là encore, je sens clairement la parenté avec l’Angleterre et avec les romans d’Agatha Christie. Et si une telle intrigue avait jailli dans les petites cellules grises de la reine du crime, je pense qu’elle aurait choisi un dénouement totalement différent, ou plutôt un coupable totalement différent. Ou comment des décisions prises un quart de siècle plus tôt influencent et bouleversent le présent, tout en posant une question universelle : jusqu’où peut-on aller par amour ?
    Le vent du diable soufflera toujours sur le bush. Il aura désormais des conséquences moins funestes, même si le retour à l’apaisement ne sera pas facile.
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    Message  Pinky Dim 24 Mai 2015 - 10:01

    merci Nina pour ces deux présentations. Il s'en passe des choses dans le bush...
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    Message  Nina Dim 24 Mai 2015 - 10:47

    Merci Pinky pour ta visite.
    Oui, il s'en passe, tout au long de la vingtaine d'aventures de Bony (nommé Napoléon Bonaparte parce qu'à l'orphelinat, il a mâchouillé une biographie de l'empereur).
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    Message  Pinky Lun 25 Mai 2015 - 11:43

    j'adore danser de joie
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    Message  Nina Sam 7 Jan 2017 - 21:58

    UPFIELD, Arthur 51ej3m10

    Le récif aux espadons.
    Editions 10/18 - 296 pages.

    Présentation de l’éditeur :
    Dans le petit port de Bermagui, sur la côte sud-est australienne, deux femmes sont inquiètes. Marion Spinks attend avec sa mère le retour de Bill, son frère jumeau Il est parti à bord du « Do-me », à la pêche au gros vers le récif des espadons avec son riche client, M. Ericson. Le bateau reste introuvable et les pires hypothèses se font jour : a-t-il brûlé, a-t-il rencontré une baleine? La découverte d’une bouteille Thermos appartenant à Bill confirme le naufrage et quelques semaines plus tard, un chalutier repêche la tête d’Ericson criblée de balles. Sous l’identité d’un éleveur du Nord, venu passer de longues vacances, l’inspecteur Napoléon Bonaparte débarque à Bermagui pour élucider ce meurtre et découvrir ce qu’est devenu le bateau disparu.
    Mon avis :
    Que s’est-il passé à bord sur Do-Me, ce bateau que Bill a construit de ces mains, d’où ce nom, Do-me ? Nul ne le sait. M. Ericson a été assassiné, cela ne laisse aucun doute, mais par qui ? Et pourquoi ? Et Bony d’enquêter, pour que justice soit rendue. Il enquête parce qu’il est policier, il enquête aussi parce que Marion est persuadée que son frère jumeau est toujours en vie, au nom de ce rapport si fort qui les unit depuis toujours. Marion possède ce que personne d’autres à Bermagui ne possède : l’espoir. Il est si rare de pouvoir enquêter pour quelqu’un qui ne pense pas qu’il y aura bientôt une victime de plus, mais que peut-être, un jour prochain, on comptera une victime de moins.
    Dans les romans d’Arthur Upfield, les personnages sont véritablement construits de manière à ce que le lecteur puisse les connaître, et s’attacher à eux. Pour Bill, pour Marion, pour l’homme qui aime Marion et qui sait que sans son frère, la jeune femme ne lui accordera jamais sa main, on a envie d’une fin heureuse – en dépit ce tout ce qui s’est passé, en dépit de tous les indices qui indiquent qu’une fin tragique a sans doute eu lieu pour tous les marins. En effet, qu’est-ce qui peut bien empêcher leur retour depuis si longtemps ? Pas les espadons tout de même !
    Il est intéressant de voir Bony en dehors de son élément naturel, c’est à dire en dehors du bush. Il apprend, tout en enquêtant, et fait découvrir aux lecteurs une autre facette de l’Australie.
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    Message  Pinky Dim 8 Jan 2017 - 12:12

    merci Nina pour cette présentation
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    Message  Nina Dim 8 Jan 2017 - 13:21

    Merci Pinky pour ta visite.
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    Message  Ratdebibliotheque Dim 8 Jan 2017 - 13:31

    Merci pour cet avis, Nina, je le note.
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    Message  Nina Dim 8 Jan 2017 - 20:34

    Merci Ratdebibliothèque.
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    Message  Nina Dim 26 Fév 2017 - 14:29

    UPFIELD, Arthur Cvt_le10

    Le prophète du temps
    Edition 10/18 - 286 pages.

    Mon résumé :

    On a besoin de l’aide de l’inspecteur Bony. Ben Wickham, météorologiste de renom, est mort. Delirium termens, dit le médecin. Assassinat, disent ses amis. Bony enquête.

    Note : le bandeau dit « la dernière enquête de Napoléon Bonaparte ». Cependant, d’après Wikipedia, il en reste encore six.

    Mon avis :

    Bony a une définition bien à lui des vacances. Alors que, pour la plupart des enquêtes, le crime vient aux enquêteurs qui n’avaient rien demandé, là, c’est Bony qui vient au crime, qui n’avait rien demandé.
    Est-ce vraiment un crime? Ce n’est pas que certains en doutent, c’est qu’il n’est qu’une seule personne, le vieil ami de Ben Wickham, pour croire à un meurtre puisqu’il s’y connait assez bien en méfaits en tout genre de l’alcool. Le médecin ? Il a signé le certificat de décès sans ciller – il est sur le testament de la victime. La police locale ? Elle menace le vieil ami, qu’elle soupçonne de vivre aux crochets du météorologiste décédé, de le placer dans un asile pour vieillards. Oui, il est des policiers vraiment brillants qui se fient aux apparences et ne voient pas plus loin que le bout de leur insigne.
    Très vite, Bony dérange, et pas qu’un peu. Ces adversaires ne sont même pas discrets, disons même qu’ils étaient attendus. Plus complexe encore, Bony est rappelé au beau milieu de ses vacances, de manière très officielle – bien plus qu’il n’en a l’habitude quand il sort des sentiers battus. Qui peut-il déranger à ce point ?
    L’intrigue est peut-être un peu plus confuse que d’habitude. Nous sommes dans les années 50, deux guerres mondiales sont passées par là. La guerre froide est loin, géographiquement. Elle peut cependant s’inviter dans la brousse, puisque certains ont refait leur vie en Australie. Et si le pays a changé, entre broussards, on se comprends toujours.
    Féministe, Arthur Upfield ? En tout cas, c’est un plaisir de retrouver Alice, et ses méthodes d’interrogatoires hors norme.A méditer, même si certains pourraient crier à la torture morale.
    Allez, venez disputer une partie de pèche avec l’inspecteur Bony !
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    Message  Pinky Lun 27 Fév 2017 - 9:16

    merci Nina pour cette présentation
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    Message  Nina Lun 27 Fév 2017 - 10:04

    Merci Pinky pour ta visite.
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    Message  Nina Sam 9 Nov 2019 - 13:31

    UPFIELD, Arthur Cvt_un13

    Un écrivain mord la poussière
    Edition 10/18 – 288 pages

    Présentation de l’éditeur :

    Pour sa vingt-cinquième enquête, l’inspecteur Napoléon Bonaparte s’immerge dans un monde qui lui est peu familier, celui des écrivains. Dogmes, rivalités, exclusions… loin de se contenter de pointes assassines, la littérature fera un mort, et Bony dévoilera des talents qu’on ne lui imaginait pas, d’où il ressort que le flair aborigène mène à tout. Arthur Upfield se venge ici d’un milieu littéraire australien qui n’accueille pas volontiers en son sein des auteurs de romans policiers. Féroce et instructif.
    Mon avis :

    C’est la première fois que je suis déçue par une enquête de l’inspecteur Bony. Je n’ai pas vraiment aimé la façon dont le personnage est construit, cette fois-ci. En effet, il paraît très sûr de lui (ce qui est plutôt bien), à la limite de la prétention, préférant aller enquêter incognito pendant ses vacances plutôt que de partir en vacances avec sa femme. Autre temps, autres mœurs ? Peut-être, peut-être pas, combien d’enquêteurs dans les polars se préoccupent de leur conjointe ? Puis, l’enquête m’a semblé être un prétexte pour décrire le milieu littéraire australien, presque pour régler ses comptes avec lui, entre romans qui plaisent au plus grand nombre et véritable littérature – celle que personne ne lit mais que tout le monde encense !

    Bony, qui se fait passer pour l’occasion pour un journaliste et romancier sud-africain, rencontre donc différents écrivains, journalistes, afin d’élucider la mort de Mervyn Blake, un vrai écrivain, vous vous en serez doutés, qui règne d’une main de maître sur la littérature australienne, et surtout, sur ce que l’on veut bien dire d’elle. Le défunt méprisait bien sûr tous ceux qui avaient la faveur du public, notamment le mystérieux I.R. Watts, qui rencontre un succès international, au contraire de Blake, dont les œuvres ne sont diffusées ni en Angleterre, ni aux USA. Blake avait pourtant autour de lui une belle coterie d’auteurs et de critiques littéraires, prêts à tout sacrifier pour la cause de la littéraire – la vraie, dois-je le répéter.

    Oui, l’enquête avance, forcément, entre l’agent Simes qui est d’une aide précieuse à Bony, et son supérieur qui intervient peu, puisque pour lui, mener une enquête était inutile, tant pis pour les preuves et les témoignages puisqu’il était sûr d’avoir raison. Je n’ai d’ailleurs franchement pas apprécié le moment de leur confrontation, trouvant que Bony se montrait un peu trop suffisant, pour ne pas dire humiliant à son égard, et il n’est jamais bon d’humilier sciemment son ennemi, cela ne fait honneur à personne. Non, s’il est un personnage qui sort vraiment du lot dans ce livre, c’est Mlle Pinkney. Certains l’apprécient peu parce qu’elle est étrange, sort du lot, un peu bizarre, et parle net. Il faut dire que son fiancé est mort tragiquement, lui qui était un des meilleurs bucherons d’Australie – ce n’est pas elle qui le dit, Mlle Pinkney est brut de décoffrage, pas orgueilleuse – et que son frère avait un sacré caractère, et des manières toute aussi directes. Par conséquent, Mlle Pinkney est d’une rare débrouillardise, et parfois, n’envoie pas dire ce qu’elle a à dire, surtout si quelqu’un lance des cailloux à son chat, Mr Pickwick.

    Alors, je ne vous donnerai pas le nom du coupable, je vous dirai simplement qu’il existait d’autres moyens que tuer M. Blake pour résoudre les problèmes que celui-ci posait. Le tout est de savoir de quelle manière l’on souhaite vraiment mener sa vie. Je concluerai en disant simplement qu’un bonheur qui dépend de la mort de quelqu’un n’en est pas vraiment un – il faut de temps en temps rappeler des évidences.
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    Message  Pinky Dim 10 Nov 2019 - 11:35

    merci Nina pour cette présentation
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    Message  Nina Dim 10 Nov 2019 - 12:44

    Merci Pinky pour ta visite.

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