Crimes gourmands - tome 2 : La crème était presque parfaite
édition Fayard – 186 pages
Présentation de l’éditeur :
Le Bocage gourmet, restaurant situé au coeur du Calvados, doit sa réputation à sa célèbre sauce à base de crème fraîche, dont la composition est jalousement conservée. La critique gastronomique Laure Grenadier, accompagnée de son photographe Paco Alvarez, a décidé de consacrer le prochain numéro du magazine Plaisirs de table aux produits fermiers de Normandie. Pour débuter son reportage, elle fait halte dans cette institution du pays d’Auge afin de dresser le portrait de son chef.
Mais le repas vire bientôt au cauchemar et se termine dans les locaux de la gendarmerie. Plusieurs clients sont victimes de la fameuse crème dont les ingrédients alourdissent singulièrement l’atmosphère.
Mon avis :
J’ai emprunté ce livre à la bibliothèque par pure curiosité, et je dois dire qu’en dépit des crimes commis, ce fut une lecture agréable. Oui, c’est assez paradoxale : sept personnes ont été intoxiquées au célèbre restaurant le Bocage gourmet, mais il apparaît très vite que ce n’est pas une intoxication, c’est un empoisonnement ! La négligence, l’accident, la rupture de la chaine du froid ne peuvent être mis en cause.
Laure Grenadier, critique gastronomique, et Paco, son photographe, se trouvaient là. Heureusement pour eux et pour deux autres clients, ils n’ont pas choisi le plat vedette du restaurant, ils ont préféré soit tester un nouveau plat, soit prendre leur plat de prédilection. Face à un crime de cette ampleur, la question que je me suis posée, c’est pour quelles raisons autant de personnes ont été touchées, qui était réellement visé, à moins d’avoir affaire à un serial empoisonneur (pourquoi pas ?).
Alors Laure n’est pas celle qui enquête le plus, elle est là pour exercer son travail, et suit quelques pistes, en dilettante. Elle visite surtout la Normandie, celle qui était à l’époque la Basse-Normandie, et fait le tour de toutes les spécialités qu’offre ma région, la crème, les pommes et, en dehors de toute gastronomie, les haras. J’ai d’ailleurs trouvé que ce livre était plus utile du côté gastronomie que du côté policier – l’horreur de la mort de sept personnes est, finalement, un peu mise de côté. Leurs proches ? Personne n’en parle. Le choc qu’ils ont dû avoir en apprenant leur empoisonnement puis leur décès ? Il n’a pas de place dans le récit, à aucun moment l’on ne s’intéresse véritablement à eux, sauf pour signaler leurs défauts.
L’on découvre cependant quelques figures fortement caractérisées au cours des pérégrinations de Laure et Paco, dont Charles, antiquaire féru de Marcel Proust, ou encore Benjamin (mon préféré, en dépit des commentaires de Laure), qui veut aussi que l’on pense aux morts allemands, lui qui veut transformer un blockhaus en musée. En le lisant, j’ai pensé à Jakub, mon grand-père : lui aussi a été envoyé dans la région de la Forêt Noire allemande, comme ouvrier, et pas de son plein gré.
Laure, je ne l’ai pas trouvé si sympathique que cela. Elle est un peu le pendant féminin de Benjamin Cooker, l’œnologue, autre personnage co-écrit par Noël Balem. De même, certaines remarques un peu à l’emporte-pièce (celle sur le prénom « vieillot » de sa fille, alors que de nombreuses jeunes filles de sa génération le porte) m’ont rappelé ce personnage.
La brièveté du format fait qu’en dépit d’un nombre assez conséquent de suspect, l’enquête se trouve assez vite résolue, presque par hasard, et en dépit des pistes que suivait la gendarmerie. D’ailleurs, le dénouement est, malgré tout, assez vite expédié, comme si, là aussi, l’on se souciait peu de ce que devenaient les proches du/des coupables.
édition Fayard – 186 pages
Présentation de l’éditeur :
Le Bocage gourmet, restaurant situé au coeur du Calvados, doit sa réputation à sa célèbre sauce à base de crème fraîche, dont la composition est jalousement conservée. La critique gastronomique Laure Grenadier, accompagnée de son photographe Paco Alvarez, a décidé de consacrer le prochain numéro du magazine Plaisirs de table aux produits fermiers de Normandie. Pour débuter son reportage, elle fait halte dans cette institution du pays d’Auge afin de dresser le portrait de son chef.
Mais le repas vire bientôt au cauchemar et se termine dans les locaux de la gendarmerie. Plusieurs clients sont victimes de la fameuse crème dont les ingrédients alourdissent singulièrement l’atmosphère.
Mon avis :
J’ai emprunté ce livre à la bibliothèque par pure curiosité, et je dois dire qu’en dépit des crimes commis, ce fut une lecture agréable. Oui, c’est assez paradoxale : sept personnes ont été intoxiquées au célèbre restaurant le Bocage gourmet, mais il apparaît très vite que ce n’est pas une intoxication, c’est un empoisonnement ! La négligence, l’accident, la rupture de la chaine du froid ne peuvent être mis en cause.
Laure Grenadier, critique gastronomique, et Paco, son photographe, se trouvaient là. Heureusement pour eux et pour deux autres clients, ils n’ont pas choisi le plat vedette du restaurant, ils ont préféré soit tester un nouveau plat, soit prendre leur plat de prédilection. Face à un crime de cette ampleur, la question que je me suis posée, c’est pour quelles raisons autant de personnes ont été touchées, qui était réellement visé, à moins d’avoir affaire à un serial empoisonneur (pourquoi pas ?).
Alors Laure n’est pas celle qui enquête le plus, elle est là pour exercer son travail, et suit quelques pistes, en dilettante. Elle visite surtout la Normandie, celle qui était à l’époque la Basse-Normandie, et fait le tour de toutes les spécialités qu’offre ma région, la crème, les pommes et, en dehors de toute gastronomie, les haras. J’ai d’ailleurs trouvé que ce livre était plus utile du côté gastronomie que du côté policier – l’horreur de la mort de sept personnes est, finalement, un peu mise de côté. Leurs proches ? Personne n’en parle. Le choc qu’ils ont dû avoir en apprenant leur empoisonnement puis leur décès ? Il n’a pas de place dans le récit, à aucun moment l’on ne s’intéresse véritablement à eux, sauf pour signaler leurs défauts.
L’on découvre cependant quelques figures fortement caractérisées au cours des pérégrinations de Laure et Paco, dont Charles, antiquaire féru de Marcel Proust, ou encore Benjamin (mon préféré, en dépit des commentaires de Laure), qui veut aussi que l’on pense aux morts allemands, lui qui veut transformer un blockhaus en musée. En le lisant, j’ai pensé à Jakub, mon grand-père : lui aussi a été envoyé dans la région de la Forêt Noire allemande, comme ouvrier, et pas de son plein gré.
Laure, je ne l’ai pas trouvé si sympathique que cela. Elle est un peu le pendant féminin de Benjamin Cooker, l’œnologue, autre personnage co-écrit par Noël Balem. De même, certaines remarques un peu à l’emporte-pièce (celle sur le prénom « vieillot » de sa fille, alors que de nombreuses jeunes filles de sa génération le porte) m’ont rappelé ce personnage.
La brièveté du format fait qu’en dépit d’un nombre assez conséquent de suspect, l’enquête se trouve assez vite résolue, presque par hasard, et en dépit des pistes que suivait la gendarmerie. D’ailleurs, le dénouement est, malgré tout, assez vite expédié, comme si, là aussi, l’on se souciait peu de ce que devenaient les proches du/des coupables.