merci Céline pour ces avis
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CHRISTIE, Agatha
Pinky- M
- Message n°201
Re: CHRISTIE, Agatha
deux de mes préférés dans les romans d'Agatha
merci Céline pour ces avis
merci Céline pour ces avis
Majuscule- LH
- Message n°202
Re: CHRISTIE, Agatha
Roman Policier
Edition : le Masque
Pages : 250
Un matin, alors que les Bantry sont encore au lit, une servante ouvre brusquement la porte et crie qu’il y a un cadavre dans la bibliothèque !
Et effectivement, on découvre le corps d’une jeune fille sur le tapis de la bibliothèque… Madame Bantry s’empresse d’avertir son amie Jane Marple, qui fait preuve d’une logique imparable pour dénouer les enquêtes.
On découvre très vite que la jeune fille est une danseuse travaillant au Majestic, grand hôtel de la ville et qu’elle était sous la coupe d’un homme d’affaire riche, Conway Jefferson.
La narration de l’enquête se poste du coté de la police. Miss Marple n’est qu’un personnage à part pour une bonne partie du roman.
On découvre peu à peu la vie de la victime jusqu’à ce que surgit un autre évènement. Et puis, Miss Marple fait quelques apparitions, quelques remarques et se pose comme observatrice très avisée. Elle sait même qui est le meurtrier mais ne dit rien.
C’est elle qui racontera à la fin le pourquoi du comment au Colonel Bantry.
C’est le premier roman que je lis avec le personnage de Miss Marple et j’ai été intriguée par le fait qu’elle ne soit pas détective… Je ne le savais pas. De plus, son retrait en personnage secondaire lui donne encore plus un trait énigmatique. Et je me suis posée la question : et si cette Miss Marple n’était pas Agatha Christie elle même ?
J’ai beaucoup aimé ce roman, sa construction est assez originale et bien sûr le dénouement de l’intrigue est encore si logique, que je ne l’avais pas trouvé !
Nina- ML
- Message n°203
Re: CHRISTIE, Agatha
Merci pour cet avis Majuscule.
J'ai moi-même beaucoup aimé ce roman.
J'ai moi-même beaucoup aimé ce roman.
Nina- ML
- Message n°204
Re: CHRISTIE, Agatha
Le crime d'Halloween (appelé aussi La fête du potiron).
édition Le livre de poche - 255 pages
Quatrième de couverture :
Le 31 octobre, les sorcières s'envolent sur leur manche à balai : c'est Halloween, la fête du potiron. "Savez-vous que j'ai eu l'occasion d'assister à un vrai meurtre ?" se vante Joyce, une fillette à la langue bien pendue, lors d'une soirée enfantine chez Mrs Drake... Elle en mourra.
Mon avis :
Quel est le propre d'un bon auteur ? Celui d'oser s'aventurer dans des domaines que d'autres auteurs n'explorent pas. Agatha Christie met en scène un crime particulièrement horrible : Joyce, la victime, n'avait que 13 ans, et elle a été noyée dans la bassine qui servait à un des jeux d'Halloween. Le crime est abominable, de l'avis de tous. Il ne peut être que l'oeuvre d'un déséquilibré. Ils sont si nombreux ! Il ne se passe pas une semaine sans qu'un enfant innocent et imprudent ne disparaisse et ne soit retrouvé, mort, dans un fossé, dans une carrière, que sais-je encore ! Les hôpitaux sont vides, et l'Etat est obligé de libérer des malades qui errent en liberté. Ils ont parfois l'air tout à fait normal, et c'est ce qui est inquiétant. Ils peuvent ainsi duper leur victime. Effrayant, n'est-ce pas ? Si ce discours vous paraît étrangement proche de nous, c'est que nous l'entendons presque toujours de nos jours - et qu'il est très facile pour un assassin de sang-froid, doté d'un mobile, de se servir de ce préjugé, comme le prouve Agatha Christie dans son roman.
Autre cliché battue en brèche : "l'innocence de l'enfance". Joyce n'est à aucun moment un personnage qui nous est sympathique. Bien sûr, il est les précautions oratoires d'usage, elle n'était qu'une enfant, il ne faut pas dire du mal des morts, etc, etc... mais, comme le dit Hercule Poirot, p. 31 "Quand il s'agit d'un meurtre, il n'est jamais méchant d'expliquer ce qu'était la victime [...] C'est absolument nécessaire. La personnalité de la victime est la cause directe de bien des meurtres". Joyce apparaît comme une élève moyenne, qui ne se distingue en rien, si ce n'est dans sa propension à inventer des histoires et à enjoliver la réalité. Sa seule véritable amie semble être Miranda Bulter, fille de Judith Butler, amie de l'écrivain Ariadne Oliver, à qui elle a sauvé la vie lors d'un voyage en Grèce, lors d'un épisode où Ariadne s'est révélé l'émule de Stephen Mathurin, le héros de Patrick O'Brian. Ariadne a été si choquée par le meurtre de Joyce que c'est elle qui a contacté notre détective privé à la retraite.
Hercule Poirot est immédiatement intéressé par l'affaire, pour de nombreuses raisons. Un de ses amis, le superintendant Spence, a pris sa retraite dans le village où le crime a lieu. Il y vit avec sa soeur, dont le sens de l'observation n'a d'égal que celui de son frère - deux précieux alliés. De plus, cette région regorge de crimes, et si Joyce a réellement été témoin d'un meurtre dans sa jeunesse, Hercule Poirot n'a que l'embarras du choix. Serait-ce cette richissime vieille dame, passionnée de jardinage, tante de Mrs Drake chez qui Joyce a été tuée qui aurait été assassinée? Son testament a bien été falsifié, par cette jeune fille au pair d'origine étrangère, mystérieusement disparue, elle aussi. Serait-ce ce jeune homme au passé douteux, poignardé ? Cette jeune professeur, assassinée ? Non, Woodleigh Common n'est pas un village paisible ! Et si toutes ses affaires n'en formaient qu'une ?
Les références aux auteurs classiques (Shakespeare en premier lieu) et à la mythologie inscrivent l'intrigue dans le registre de la tragédie, j'aurai presque envie de dire "la fatalité", si Hercule Poirot n'était là pour empêcher un drame plus atroce encore de se produire.
Laissons cependant la tragédie la plus pure pour nous intéresser à la tragédie individuelle d'Ariadne Oliver, auteur de romans policiers à succès, et grande amatrice de pommes. Ce qu'elle a vécu en ce jour d'Halloween l'a dégoutée (à tout jamais ?) de ce fruit. Et Hercule Poirot ose la remercier pour cette affaire remarquable. Je laisse à Ariadne le mot de la fin :
"Et vlan ! Comme toujours, il faut que ce soit sur moi que ça retombe" !
édition Le livre de poche - 255 pages
Quatrième de couverture :
Le 31 octobre, les sorcières s'envolent sur leur manche à balai : c'est Halloween, la fête du potiron. "Savez-vous que j'ai eu l'occasion d'assister à un vrai meurtre ?" se vante Joyce, une fillette à la langue bien pendue, lors d'une soirée enfantine chez Mrs Drake... Elle en mourra.
Mon avis :
Quel est le propre d'un bon auteur ? Celui d'oser s'aventurer dans des domaines que d'autres auteurs n'explorent pas. Agatha Christie met en scène un crime particulièrement horrible : Joyce, la victime, n'avait que 13 ans, et elle a été noyée dans la bassine qui servait à un des jeux d'Halloween. Le crime est abominable, de l'avis de tous. Il ne peut être que l'oeuvre d'un déséquilibré. Ils sont si nombreux ! Il ne se passe pas une semaine sans qu'un enfant innocent et imprudent ne disparaisse et ne soit retrouvé, mort, dans un fossé, dans une carrière, que sais-je encore ! Les hôpitaux sont vides, et l'Etat est obligé de libérer des malades qui errent en liberté. Ils ont parfois l'air tout à fait normal, et c'est ce qui est inquiétant. Ils peuvent ainsi duper leur victime. Effrayant, n'est-ce pas ? Si ce discours vous paraît étrangement proche de nous, c'est que nous l'entendons presque toujours de nos jours - et qu'il est très facile pour un assassin de sang-froid, doté d'un mobile, de se servir de ce préjugé, comme le prouve Agatha Christie dans son roman.
Autre cliché battue en brèche : "l'innocence de l'enfance". Joyce n'est à aucun moment un personnage qui nous est sympathique. Bien sûr, il est les précautions oratoires d'usage, elle n'était qu'une enfant, il ne faut pas dire du mal des morts, etc, etc... mais, comme le dit Hercule Poirot, p. 31 "Quand il s'agit d'un meurtre, il n'est jamais méchant d'expliquer ce qu'était la victime [...] C'est absolument nécessaire. La personnalité de la victime est la cause directe de bien des meurtres". Joyce apparaît comme une élève moyenne, qui ne se distingue en rien, si ce n'est dans sa propension à inventer des histoires et à enjoliver la réalité. Sa seule véritable amie semble être Miranda Bulter, fille de Judith Butler, amie de l'écrivain Ariadne Oliver, à qui elle a sauvé la vie lors d'un voyage en Grèce, lors d'un épisode où Ariadne s'est révélé l'émule de Stephen Mathurin, le héros de Patrick O'Brian. Ariadne a été si choquée par le meurtre de Joyce que c'est elle qui a contacté notre détective privé à la retraite.
Hercule Poirot est immédiatement intéressé par l'affaire, pour de nombreuses raisons. Un de ses amis, le superintendant Spence, a pris sa retraite dans le village où le crime a lieu. Il y vit avec sa soeur, dont le sens de l'observation n'a d'égal que celui de son frère - deux précieux alliés. De plus, cette région regorge de crimes, et si Joyce a réellement été témoin d'un meurtre dans sa jeunesse, Hercule Poirot n'a que l'embarras du choix. Serait-ce cette richissime vieille dame, passionnée de jardinage, tante de Mrs Drake chez qui Joyce a été tuée qui aurait été assassinée? Son testament a bien été falsifié, par cette jeune fille au pair d'origine étrangère, mystérieusement disparue, elle aussi. Serait-ce ce jeune homme au passé douteux, poignardé ? Cette jeune professeur, assassinée ? Non, Woodleigh Common n'est pas un village paisible ! Et si toutes ses affaires n'en formaient qu'une ?
Les références aux auteurs classiques (Shakespeare en premier lieu) et à la mythologie inscrivent l'intrigue dans le registre de la tragédie, j'aurai presque envie de dire "la fatalité", si Hercule Poirot n'était là pour empêcher un drame plus atroce encore de se produire.
Laissons cependant la tragédie la plus pure pour nous intéresser à la tragédie individuelle d'Ariadne Oliver, auteur de romans policiers à succès, et grande amatrice de pommes. Ce qu'elle a vécu en ce jour d'Halloween l'a dégoutée (à tout jamais ?) de ce fruit. Et Hercule Poirot ose la remercier pour cette affaire remarquable. Je laisse à Ariadne le mot de la fin :
"Et vlan ! Comme toujours, il faut que ce soit sur moi que ça retombe" !
Pinky- M
- Message n°205
Re: CHRISTIE, Agatha
merci Nina, je ne connais pas ce petit livre d'elle, je me le note, à découvrir
Majuscule- LH
- Message n°206
Re: CHRISTIE, Agatha
Hercule Poirot s’offre des vacances : une croisière sur le Nil. Sur le bateau, il fait la connaissance de beaucoup de personnes. Il les contemple, leur fait la discussion et prend des notes dans sa tête…Puis devait arriver, ce qui arriva : un meurtre.
L’histoire commence d’abord par des scènes avec chaque personnages décidant de faire cette fameuse croisière en Egypte, tous ayant un rapport avec le personnage central : Linett Doyle.
Comme à son habitude, le crime arrive à la moitié du livre et pour le coup on se prend un peu pour un bookmaker en essayant de deviner qui va mourir ! Bon en même temps on s’en doute mais Agatha nous mets des bâtons dans les roues en nous manipulant comme des pantins ! Oui, parce que le meurtre survient en même temps qu’un autre dénouement et là on ne sait plus où on en est ! On est sûr de soi, on sait que l’un des personnages va faire une bêtise ou la subir mais la façon dont cela va se passer va chambouler le cheminement vers la solution.
Poirot reste fidèle à lui-même : ses contemplations, ses notes cérébrales vont lui servir. Son associé pour cette affaire pourrait être le lecteur lui même ! Comme d’habitude, au moment où l’on se pose une question qui pourrait être la clé de l’énigme : PAN ! Poirot ou Agatha nous charge un indice de taille qui renverse notre château de cartes !
Un bon petit policier made Agatha Christie. Ce n’est pas le meilleur mais le fait de nous mener sur une fausse piste pour nous singer vertueusement est assez ingénieux !
Majuscule- LH
- Message n°208
Re: CHRISTIE, Agatha
Faudrait que je m'y mette à regarder les adaptations des Agatha !
Nina- ML
- Message n°209
Re: CHRISTIE, Agatha
Merci pour cet avis Majuscule !
J'ai beaucoup aimé le film aussi.
J'ai beaucoup aimé le film aussi.
Atti'- M
- Message n°210
Re: CHRISTIE, Agatha
Merci Majuscule pour cet avis, ça me tente bien tout le volet égyptien de son œuvre...
Majuscule- LH
- Message n°211
Re: CHRISTIE, Agatha
Moi qui croyait que ça allait me barber mais en fait dans ce roman, elle ne parle pas trop du paysage ou des temples avec de loooongues descriptions donc ça va j'ai bien aimé.
Atti'- M
- Message n°212
Re: CHRISTIE, Agatha
On ressent quand même l'atmosphère égyptienne ou ça ne change pas des romans plus conventionnels ?
Majuscule- LH
- Message n°213
Re: CHRISTIE, Agatha
Dans "Mort sur le Nil" je n'ai pas vraiment eu l'impression d'être en Egypte. Disons que l'intrigue se passe plus généralement sur le bateau. Peut-être que dans les autres romans égyptiens c'est un peu développé.
Nina- ML
- Message n°215
Re: CHRISTIE, Agatha
Mrs McGinty est morte
Edition Le Masque - 255 pages.
Mon résumé :
Mrs McGinty, une vieille femme de
ménage, est morte, tuée d'un coup sur la tête. Son coupable
n'est autre que le jeune homme qu'elle logeait. Son mobile était le
plus banal qui soit : lui voler ses économies. Il sera exécuté
dans trois semaines. Si ce fait divers sordide cachait une autre
réalité ? Hercule Poirot enquête.
Mon avis :
Hercule Poirot s'ennuie. C'est affreux.
Pas d'Hastings à tourmenter, il est seul, abominablement.
Heureusement, le superintendant Spence, qu'il retrouvera dans Le
crime d'Halloween le contacte pour reprendre l'affaire McGinty. Il
pense être passé à côté de quelque chose qui n'échappera pas à
Hercule Poirot.
Cette enquête mène Poirot dans un de
ses petits villages anglais où tous les gens sont des gens biens,
donc des gens qui veulent préserver leur respectabilité à tout
prix, même celui du meurtre. Le petit détective belge se compare à
un chasseur qui fait s'envoler plusieurs oiseaux en même temps alors
qu'un seul l'intéresse. La métaphore ne saurait être plus juste
puisque beaucoup vont se sentir menacés par les secrets qu'Hercule
risque de découvrir au point que, fait rare, la vie de notre
détective préféré sera mise en danger, et plutôt deux fois
qu'une.
Les gens de ce village sont pourtant
fort sympathiques, même si la plupart se sont installés ici après
la seconde guerre mondiale, donc tout récemment. Nous retrouvons la
famille nombreuse (et en passe de s'agrandir encore), la vieille
jeune fille qui prend soin de sa mère acariâtre, la
postière/épicière au courant de tous les cancans locaux, sans
oublier l'ancestrale famille qui reprend possession de son antique
demeure dévastée et le politicien flanquée de sa jeune, belle et
myope épouse; Mais, avec toutes ses archives qui ont brûlé, il est
difficile de savoir précisément qui est qui, et il est facile de se
proclamer "veuve de guerre" ou de dire que l'on rentre tout
juste des Indes. Il est facile aussi de faire oublier un passer
criminel, et le coupable pourrait bien être une femme qui a déjà
été mêlé à un crime sordide, trente ans plus tôt. Attention !
Enquêter sur un meurtre est une affaire sérieuse, et la
réalité se chargera de rattraper ceux qui auront pris cette affaire
comme un jeu. Attention ! Tous les protagonistes de cette
affaire ne sont pas des menteurs, et l'un des personnages les plus
attachants de l'histoire se révèle bien être exactemetn ce qu'il
est. Chiens, chats, cochon et canards en sont ravis, sauf quand le
chien fonce dans la mare aux canards, dérange le cochon ou se vautre
sur le fauteuil non loin d'Hercule Poirot. Je n'ai garde non plus
d'oublier un malheureux chien blessé qui sera peut-être la cause
d'une belle histoire d'amour - enfin, si papa Poirot s'en mêle,
parce que, franchement, certaines personnes sont d'une molesse !!!
C'est également avec plaisir que j'ai
retrouvé Ariadne Oliver, qui arrive précédée de ses trognons de
pomme. Elle vit les affres de la création (ratée, à cause
d'Hercule - elle n'a pas fini de lui en parler) et surtout, celle de
l'adaptation théâtrale. Dénaturer serait plus juste, et si l'on
comprend bien que son détective finlandais soit pour elle un boulet
(comme Hercule Poirot l'a été pour Agatha Christie ?) en revanche
le sort que veut lui faire subir Robin Upwards en vue de porter
l'oeuvre sur scène justifierait à lui seul qu'aucun roman policier
ne soit adapté de quelques manières que ce soit.
En dépit d'un sujet sordide, et de
rappels dramatiques, Mrs McGinty est morte
est une des enquêtes les plus savoureuses d'Hercule Poirot.
Edition Le Masque - 255 pages.
Mon résumé :
Mrs McGinty, une vieille femme de
ménage, est morte, tuée d'un coup sur la tête. Son coupable
n'est autre que le jeune homme qu'elle logeait. Son mobile était le
plus banal qui soit : lui voler ses économies. Il sera exécuté
dans trois semaines. Si ce fait divers sordide cachait une autre
réalité ? Hercule Poirot enquête.
Mon avis :
Hercule Poirot s'ennuie. C'est affreux.
Pas d'Hastings à tourmenter, il est seul, abominablement.
Heureusement, le superintendant Spence, qu'il retrouvera dans Le
crime d'Halloween le contacte pour reprendre l'affaire McGinty. Il
pense être passé à côté de quelque chose qui n'échappera pas à
Hercule Poirot.
Cette enquête mène Poirot dans un de
ses petits villages anglais où tous les gens sont des gens biens,
donc des gens qui veulent préserver leur respectabilité à tout
prix, même celui du meurtre. Le petit détective belge se compare à
un chasseur qui fait s'envoler plusieurs oiseaux en même temps alors
qu'un seul l'intéresse. La métaphore ne saurait être plus juste
puisque beaucoup vont se sentir menacés par les secrets qu'Hercule
risque de découvrir au point que, fait rare, la vie de notre
détective préféré sera mise en danger, et plutôt deux fois
qu'une.
Les gens de ce village sont pourtant
fort sympathiques, même si la plupart se sont installés ici après
la seconde guerre mondiale, donc tout récemment. Nous retrouvons la
famille nombreuse (et en passe de s'agrandir encore), la vieille
jeune fille qui prend soin de sa mère acariâtre, la
postière/épicière au courant de tous les cancans locaux, sans
oublier l'ancestrale famille qui reprend possession de son antique
demeure dévastée et le politicien flanquée de sa jeune, belle et
myope épouse; Mais, avec toutes ses archives qui ont brûlé, il est
difficile de savoir précisément qui est qui, et il est facile de se
proclamer "veuve de guerre" ou de dire que l'on rentre tout
juste des Indes. Il est facile aussi de faire oublier un passer
criminel, et le coupable pourrait bien être une femme qui a déjà
été mêlé à un crime sordide, trente ans plus tôt. Attention !
Enquêter sur un meurtre est une affaire sérieuse, et la
réalité se chargera de rattraper ceux qui auront pris cette affaire
comme un jeu. Attention ! Tous les protagonistes de cette
affaire ne sont pas des menteurs, et l'un des personnages les plus
attachants de l'histoire se révèle bien être exactemetn ce qu'il
est. Chiens, chats, cochon et canards en sont ravis, sauf quand le
chien fonce dans la mare aux canards, dérange le cochon ou se vautre
sur le fauteuil non loin d'Hercule Poirot. Je n'ai garde non plus
d'oublier un malheureux chien blessé qui sera peut-être la cause
d'une belle histoire d'amour - enfin, si papa Poirot s'en mêle,
parce que, franchement, certaines personnes sont d'une molesse !!!
C'est également avec plaisir que j'ai
retrouvé Ariadne Oliver, qui arrive précédée de ses trognons de
pomme. Elle vit les affres de la création (ratée, à cause
d'Hercule - elle n'a pas fini de lui en parler) et surtout, celle de
l'adaptation théâtrale. Dénaturer serait plus juste, et si l'on
comprend bien que son détective finlandais soit pour elle un boulet
(comme Hercule Poirot l'a été pour Agatha Christie ?) en revanche
le sort que veut lui faire subir Robin Upwards en vue de porter
l'oeuvre sur scène justifierait à lui seul qu'aucun roman policier
ne soit adapté de quelques manières que ce soit.
En dépit d'un sujet sordide, et de
rappels dramatiques, Mrs McGinty est morte
est une des enquêtes les plus savoureuses d'Hercule Poirot.
Pinky- M
- Message n°216
Re: CHRISTIE, Agatha
merci Nina, très alléchant comme histoire, je ne connais pas, je le note
Keana- ML
- Message n°217
Re: CHRISTIE, Agatha
Merci Nina, j'adore Agatha Christie, tous ses suspects et ses fausses pistes. Je ne connaissais pas non plus.
Nina- ML
- Message n°219
Re: CHRISTIE, Agatha
Merci Kean, Majuscule et Pinky pour votre visite.
J'ai commencé par voir le téléfilm avec David Suchet, puis j'ai voulu lire le roman pour savoir s'il était aussi drôle. J'ai eu beaucoup de mal à le trouver.
J'ai commencé par voir le téléfilm avec David Suchet, puis j'ai voulu lire le roman pour savoir s'il était aussi drôle. J'ai eu beaucoup de mal à le trouver.
Nina- ML
- Message n°220
Re: CHRISTIE, Agatha
Titre : Allô, Hercule Poirot
Auteur : Agatha Christie.
Editeur : Le livre de poche
126 pages
Quatrième de couverture :
Six nouvelles, six chefs d'oeuvre : disparition mystérieuse d'un banquier, vol de bijoux, suicide maquillé en crime... Point n'est besoin d'analyse sophistiquées ou d'expertises balistiques, Hercule Poirot est là.
Mon avis :
Je poursuis mon exploration de l'oeuvre d'Agatha Christie avec ce recueil de nouvelles, que j'ai acheté vendredi à Paris et lu dans le train qui me ramenait chez moi.
Les trois premières nouvelles (La disparition de Mr Davenheim, Un indice de trop et Le guêpier) ont pour héros notre Hercule Poirot. Comme le souligne si justement le quatrième de couverture, Hercule Poirot n'a pas eu besoin de convoquer des experts pour mener ses enquêtes à bien. Il ne lui est même pas nécessaire de se rendre sur les lieux du crime, il lui suffit d'avoir un compe-rendu par ce bon inspecteur Japp, de poser les bonnes questions, et le tour est joué. Japp aurait dû savoir qu'il ne faut jamais parier avec Poirot. N'aurait-il pas eu vent de la tragique expérience menée par un certain Giraud ? Quant aux indices, l'illustre détctive belge sait déméler le bon grain de l'ivraie, et déterminer lesquels sont de vrais indices, et lesquels vont le conduire tout droit à une fausse piste. Il sait aussi empêcher les erreurs judiciaires. Avec papa Poirot, les innocents peuvent dormir en paix.
La nouvelle suivante La poupée de la couturière (Dressmaker'doll) tranche avec ce que je connais de l'oeuvre d'Agatha Christie, car je la qualifie volontiers de nouvelle fantastique. En effet, que vient faire cette poupée dans l'atelier de Miss Coombe ? Qui l'a déposée là ? Qui la déplace mystérieusement presque chaque jour ? Miss Coombe a l'impression de devenir folle, ses ouvrières mettent son attitude sur le compte de ses pertes de mémoire - ce qui est loin de rassurer cette brave demoiselle. Le dénouement est en tout cas des plus surprenants.
Nous revenons au genre policier pure avec le signal rouge et SOS, les deux nouvelles qui cloturent le recueil. Ici aussi, il est nécessaire de se méfier des apprences mais de se fier à son intuition - à condition qu'elle soit relayée par une bonne dose de réflexion. Il n'est pas de lieu, pas d'âge, pas de méthodes qui ne conviennent à un crime et Agatha Chritie l'a bien compris. La cupidité reste cependant le mobile le plus répandu.
Allô Hercule Poirot est un recueil de nouvelles qui va droit à l'essentiel.
Nina- ML
- Message n°221
Re: CHRISTIE, Agatha
Édition Le livre de poche - 250 pages.
Quatrième de couverture :
L’écrivain Mark Easterbrook surprend une dispute entre deux jeunes filles. L’une d’elles s’appelle Thomisa Tuckerton. A quelques temps de là, Mark découvre que Thomisa Tuckerton est décédée, à l’âge de vingt ans. S’agit-il vraiment d’une mort naturelle ?
Mon avis :
Le cheval pâle est une œuvre rare et méconnu d’Agatha Christie. Pour la première fois, elle met en scène une vaste organisation criminelle. Ses membres ne sont pas des malfrats, ils sont bien plus originaux. Je considère que leur dirigeant est un authentique tueur en série et qu'il faudra patience, finesse et courage pour venir à bout de lui et de son organisation.
Comment débute l’intrigue ? Des morts naturelles mais subites. Elles ne sont cependant Logo Sharonpas suffisamment rapides pour qu’une jeune femme ne ressente pas le besoin de se confesser et de livrer une liste de noms à un prêtre unanimement respecté dans sa paroisse. Il n’aura pas le temps de la donner. L’onde de choc provoquée par sa mort donne à l’inspecteur Lejeune, mais aussi à l’écrivain Mark Easterbrook la pugnacité nécessaire pour élucider cette affaire. Toute cette affaire.
Ses ramifications sont vraiment curieuses. Elles nous mènent dans les petits villages anglais bien tranquilles, mais évoquent aussi des pays plus lointains, et des traditions telles que le vaudou. Elles nous montrent des superstitions que l'on pourrait croire oublier, et des cérémonies que rien ne justifie (et surtout pas le désir de mort).
Ce roman nous offre toute une galerie de personnages fortement caractérisés. Les femmes d'abord : j'ai l'impression qu'aucune catégorie n'a été oublié. Hermia, la compagne officielle de Mark, est une jeune femme rationnelle, intelligente, raisonnable, presque une mère pour lui constatera-t-il. Cherchez l'erreur et vous comprendrez pourquoi cette relation est vouée à l'échec. Poppy, fleuriste fâchée avec les mathématiques, est le prototype de la ravissante idiote (très ravissante et très idiote). La femme du pasteur est une précieuse auxiliaire pour l'enquête : rien de ce qui est inhumain ne lui est étranger. Quant à Ginger, restauratrice de tableau, elle fait preuve d'un courage et d'une ouverture d'esprit qui la rapproche des grandes héroïnes d'Agatha Christie (comme Lady Frances dans Pourquoi pas Evans ?). Nous retrouvons une de ses figures favorites : Ariadne Oliver. En pleine écriture d’un nouveau roman, elle accepte cependant de dédicacer des ouvrages lors d’une kermesse. Nous espérons qu’elle n’en gardera pas un traumatisme supplémentaire.
Les hommes ne sont cependant pas en reste. Mark Easterbrook et l'inspecteur Lejeune, secondé par un médecin légiste efficace, forment un trio d’enquêteurs déterminés à ne pas s'en laisser compter. Ils peuvent compter aussi sur un témoin acharné et sûr de lui, le pharmacien Osborne, et sur un personnage charismatique Mr Venables. Si charismatique et si déterminé en dépit de son infirmité (la polio l'a rendu infirme trois ans plus tôt), que certains auraient presque envie de le voir coupable pour justifier son inquiétante originalité.
Le cheval pâle est un roman d'Agatha Christie qui mérite largement le détour.
Keana- ML
- Message n°222
Re: CHRISTIE, Agatha
Le miroir du mort
Auteur: Agatha Christie
Edition:France Loisirs
Pages: 267
Policier, nouvelles
Feux d’artifice
« Mrs Allen est retrouvé morte. Au premier abord tout le monde croit à un suicide, mais Poirot vient mettre son nez dans l’histoire, et le suicide n’est plus vraiment d’actualité. Car on se rend vite compte, en effet, que certaines personnes avaient des mobiles. »
J’étais persuadé d’avoir trouvé le (la) coupable, et puis comme souvent dans les romans d’Agatha Christie– comme tout le temps me diriez vous – je me suis encore trompée ! Hé oui, la reine du crime est trop futée pour moi. Mais je n’ai pas été déçu déjà de une, du déroulement de l’enquête, que rien – en tout cas pour ma part – n’a laissé présagé une telle fin. Et quelle fin, un retournement de situation digne de Christie. J’ai adoré, je n’y ai pas pensé une seule seconde. Un vrai coup de cœur.
10/10
L’invraisemblable vol
« Dans cette nouvelle il est question, non pas de meurtre, mais d’un vol. On a volé des plans classés top secret, et Poirot est appelé pour plus de discrétion. »
Tout se passe en huit clos, on ne bouge pas de la maison. Déjà ça j’apprécie beaucoup, ça crée une tension supplémentaire. Bon dans ce cas là c’est moins palpitant qu’un meurtre. Mais j’ai soupçonné, tour à tour -en même temps que Poirot, enfin que dis-je, Poirot à toujours une avance sur le lecteur - presque tous les occupants de la maison. Pas un coup de cœur, mais j’ai beaucoup apprécié.
8/10
Le miroir du mort
« Sir Gervase Chevenix-Gore convoque Poirot chez lui. Poirot est bien évidemment intrigué, il se rend donc chez son hôte. Et là, peu de temps après qu’il soit arrivé dans la demeure des Chevenix-Gore, Sir Gervase se suicide. Poirot n’y croit pas dés le début et va essayer de convaincre la police que c’est bel et bien un meurtre. »
On repart sur un suicide qui a l’air d’un meurtre. C’est en huit clos, alors comme je l’ai dit plus haut, c’est déjà un bon point car on est limité niveau suspect, mais cela n’empêche pas l’auteur de nous balader. J’ai bien aimé, j’ai passé un bon moment, mais je ne suis pas vraiment arrivé à me mettre dedans, je ne serais pas dire pourquoi.
6/10
Au final je reteints surtout une nouvelle, la première, que j’ai adoré, un véritable coup de cœur. Et après ça va crescendo. Mais c’est un livre qui mérite d’être lu sans aucun contexte.
Ensemble des nouvelles : 8/10
Nina- ML
- Message n°223
Re: CHRISTIE, Agatha
Merci pour cet avis Keana.
Je ne connais pas du tout ce recueil de nouvelles.
Je ne connais pas du tout ce recueil de nouvelles.
Keana- ML
- Message n°224
Re: CHRISTIE, Agatha
Je te le conseille, même si il n'est pas connu.
Merci de ton passage Nina !
Merci de ton passage Nina !
Nina- ML
- Message n°225
Re: CHRISTIE, Agatha
édition Le livre de poche - 188 pages.
Quatrième de couverture :
" Etes-vous heureux ? Dans le cas contraire, consultez M. Parker Pyne, 17 Richmond Street. " Cette annonce parue dans le Times attire bien des clients, un peu incrédules mais sans aucun doute malheureux. Aux quatre coins du monde, à Delphes, Chiraz ou Londres, Parker Pyne, professeur de bonheur, s'engage à vous faire retrouver l'amour et la joie de vivre. Evidemment, ses tarifs peuvent parfois paraître un peu élevés, mais qui ne risque rien n'a rien, et vous pouvez être sûr que Parker Pyne mettra en œuvre tous les moyens nécessaires, y compris les mises en scène les plus abracadabrantes... Douze nouvelles insolites d'Agathe Christie, où l'ingéniosité le dispute à l'humour.
Mon avis :
Je n'ai qu'un mot en tête : ouille ! C'est la première fois qu'un livre d'Agatha Christie me déçoit. J'avais déjà rencontré Mr Parker Pyne, à dose homéopathique, dans Marple, Poirot, Pyne et les autres d'Agatha Christie . Ici, la rencontre n'est vraiment pas concluante.
S'il me fallait définir Mr Parker Pyne, je dirai qu'il est un sous Hercule Poirot. Je me suis même demandé à un moment s'il n'était pas notre cher Hercule déguisé, un peu comme Arsène Lupin s'était métamorphosé en Barnett, d'autant plus que sa secrétaire se nomme Miss Lemon, et qu'il côtoie une certaine Ariadne Oliver. Las ! Il n'en est rien, et même si Mr Parker Pyne n'est sans doute pas l'ennuyeux statisticien qu'il prétend être (voir ses activités d'espionnage qui le rapproche d'un autre héros d'Agatha Chrisie, Mr Beresford), il n'a pas le charisme de notre cher Hercule.
Les trois premières nouvelles étaient pourtant relativement intéressantes, même si elles me rappelaient des enquêtes bien plus palpitantes, écrites par la plume d'Agatha Christie. La quatrième m'a semblé tristement banale, avec des personnages aussi creux qu'ils le paraissaient dans l'introduction : Agatha Christie n'excelle pas dans la comédie de moeurs. La cinquième, L'employé de bureau, m'a semblé un peu plus riche, car elle jouait sur les apparences tout en flirtant avec un réel danger. A la sixième, j'ai décroché.
Le format court ne réussit pas à Agatha Christie (certaines nouvelles ne mesurent qu'une douzaine de pages) car les personnages n'ont pas le temps de prendre leur pleine mesure, tout comme je n'ai pas eu le temps de m'attacher à ses personnages, terriblement falots pour la plupart. Il faut dire que le danger est rarement réel, et même si les personnages le vivent comme tels, leur seul problème est souvent un incommensurable ennui - le même qui m'a étreint en lisant ce recueil. Je l'ai terminé (mon fichu acquis de conscience) en lisant quatre nouvelles à la suite, puis deux. Elles formeraient presque un ensemble car Mr Parker Pyne part en voyage, et au fil de ses changements de pays (et de moyen de transports), il en vient à résoudre des affaires bien plus tragiques que celles auxquelles il était confronté en Angleterre. Pourtant, ses enquêtes m'ont semblé toujours bien falotes comparées aux intrigues des romans, et la résolution très facile (encore bien plus qu'avec les enquêteurs habituels).